Derniers Avis sur Hobo with a Shotgun

« Hobo with a Shotgun » tente de se distinguer des films de « violence gratuite », mais s’est globalement « foireux ». La réalisation est incohérente, alternant entre des excès et une certaine confusion. Le film tombe dans une surenchère de violence et de gore, rendant l'ensemble lassant et manquant de subtilité. Le scénario est faible et caricatural, se limitant à un enchaînement de scènes gore sans substance. Les performances d'acteur, à part celle de Rutger Hauer, sont inégales et peu convaincantes. L'esthétique est discutable, avec des couleurs criardes et un style visuel peu attrayant. Les tentatives d'humour noir et de second degré ne sont pas toujours réussies. Le film est clivant, perçu soit comme un hommage au cinéma grindhouse, soit comme un exemple de mauvais goût. Il manque de profondeur thématique, se concentrant surtout sur l'action et la violence sans approfondir les thèmes ou les messages. Perso, je trouve cela assez fatiguant sur la longueur, certains crieront au génie. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).

Du bis comme on en faisait plus qui a surfé sur le succès de Grindhouse de Tarantino et Rodriguez pour devenir un long métrage après avoir été un fausse bande annonce. L introduction met les pieds dans le plat tout de suite, ça sera gore, sale, souvent de mauvais goût. Bien sûr le ton est à la comédie, le film m a souvent fait penser à un croisement entre « Street Trash » et « un justicier dans la ville ». Rutger Hauer avec tout son talent arrive à élever franchement le niveau de l ensemble, jouant son rôle très premier degrés mais en mettant juste la pointe d ironie qu il fallait. Ce qui n est pas le cas du reste du casting dont certains membres s avèrent horripilants. Pour le reste le film s avère suffisamment foutraque, cruel et généreux pour faire un bon divertissement même si je dois bien avouer que j ai ressenti une petite pointe de déception.

Autant dire que là va vraiment falloir interdire ce film aux âmes sensibles. Ce n'est pas un produit à la violence offerte aux spectateurs, non c'est un film qui dénonce, il envoie tellement que l'on se demande comment le cinéaste a eu les balls de nous offrir une oeuvre aussi barge, décalée et furieusement efficace. Pendant une demi-heure on observe la souffrance humaine, le désarroi des gens de la rue, leur vulnérabilité comme les opportunistes qui vient innonder le net de bagarres de clochards et de défis en tout genre. On se braque aussi sur le voyeurisme que tout celà occasionne. On a des méchants qui se feront défoncer de manière expéditives mais les vrais pourritures ont du mal à crever.
Hobo With a Shotgun est un DTV qui enterre tous les DTV, au ciné ça n'aurait jamais été exploité, trop dur. Certaines scènes vont trop loin, des enfants dans un bus scolaire cramés au lance-flamme, une femme qui se fait trancher la gorge à la scie, d'ailleurs on assiste à tout sans retenue surtout pour le plan de la scie.
Rutger Hauer démonte, c'est devenu un papy mais là il fait une putain de résistance, la scène où il prend le fusil à pompe est jouissive à mort, la bande son nous entraîne dans son expédition punitive, le montage est cut et on en prend plein la gueule.
C'est sanglant, crade, irrévérencieux et le tout à la photographie bien chaude. Avec très peu de moyen on tient malgré tout une sacrée pellicule très Grindhouse. On pardonnera de l'acting moyens avec les deux frères qui jouent les bad guy. On prend tellement notre pied que ça se voit à peine et puis c'est à la démesure du film malgré tout.

Très bon film, bien gore avec une belle photographie bien que parfois les plans soient quelque peu brouillon. Suivre les aventures de ce sans abris accompagné de son fusil à pompe ma divertie pendant 1h30.

Version longue de la fausse bande-annonce du diptyque Grindhouse, Hobo With A Shotgun est un long-métrage d'exploitation peu convaincant, réalisé par Jason Eisener. L'histoire se déroule à Hopetown en Afrique du Sud où un criminel et dictateur sadique du nom de Drake dirige la ville avec ses deux fils psychopathes. C'est dans ce lieu de désolation qu'arrive un travailleur sans domicile fixe qui va prendre la défense d'une prostituée face a un des deux fils. C'est alors qu'une confrontation va s'engager entre les deux parties dans ce chaos urbain. Ce scénario nous embarque pendant une heure et vingt minutes, dans une véritable boucherie bête et méchante. En effet, l'intrigue ne développe aucune thématique et n'est qu'un prétexte afin d'offrir des scènes plus gores et déjantés les unes que les autres. On assiste pendant tout le visionnage à une véritable boucherie sans fond ultra trash, violente et sanglante, au point de frôler l'overdose. Le rythme soutenu nous fait vivre un massacre répugnant et décomplexé sur toute sa durée à base de gerbes de sang et membres arrachés. L'action est omniprésente et fini par lasser tant elle se veut répétitive et sans intérêt. Surtout qu'il n'y a pas grand-chose à tirer des personnages, interprétés par des acteurs donnant de leur personne à commencer par Rutger Hauer et Molly Dunsworth. Leur relation est clairement l'élément le plus réussi du film. Du côté des antagonistes, Brian Downey, Gregory Smith et Nick Bateman jouent très bien leurs rôles puisqu'ils sont absolument ignobles et détestables. Malheureusement, les échanges entre ces deux camps sont pollués par des répliques extrêmement vulgaires et brutales. C'est si grossier que ça fini par irriter les oreilles tant ils déversent des insanités à chaque ligne de dialogue. Ce qui est marrant au début fini par vite devenir insupportable. Le ton se voulant drôlement impitoyable a du mal à prendre et ne fait que très peu sourire. Sur la forme, la réalisation de Jason Eisener s'avère de mauvaise qualité. Sa caméra est très instable, accouchant de plans mal cadrés. De plus, l'esthétique est peu reluisante. La faute à un environnement s'avérant être une véritable jungle urbaine insalubre peuplée de sauvages dangereux mais surtout à cause de couleurs criardes à l'écran absolument repoussantes. Cependant, les effets spéciaux sont pour leur part convaincants. Ce visuel crade et abject est accompagné par une b.o. aux compositions peu qualitatives hormis celle du générique de fin. Une fin tout de même plutôt correcte venant clore Hobo With A Shotgun, qui est un film sur lequel on peut faire l'impasse tant il est repoussant à tous les niveaux.

Ce n'est pas parce qu'un film est Grindhouse que les acteurs doivent être complètement nuls qu'il ne peut pas y avoir un certain suspense et que l'intrigue ne doit pas être cohérente. Le film est ringard sordide et peut être carrément dégoûtant par moments. C'est vraiment dommage que Rutger Hauer ait été embarqué dans ce mauvais film car on peut voir dans de nombreuses scènes qu'il essaie désespérément de construire un personnage là où il n'y en a pas. Il est vraiment la seule lumière de Hobo with a Shotgun. Les tentatives de gore dans ce film sont horribles non pas parce qu'elles sont exagérées ou extrêmes mais plutôt parce que la personne à l'origine de ce film ne sait pas comment s'y prendre pour en faire. En gros il n'a pas réussi à imiter l'aspect des films à petit budget des années 80 et par conséquent il ressemble plus à un film bon marché réalisé par des étudiants de l'école de cinéma avec un budget restreint qu'à un hommage respectable a ces années la. Les autres déceptions sont les dialogues sans intérêt, l'apogée qui n'a aucun sens et une scène de violence en particulier qui était beaucoup trop choquante à mon goût...

Voilà comment d'une simple bande annonce est né Hobo with a Shotgun, premier long métrage du jeune réalisateur canadien Jason Eisener. Un monde cynique et malsain, où corruption, violence, prostitution sont le quotidien d'une petite ville américaine, soudainement bouleversée par l'arrivée d'un clochard. Transformé en redresseur de tort, il va ainsi nettoyer la ville de cette vermine, accompagné de son précieux fusil, faisant de celui ci un acteur à part entière. Une véritable chasse à l'homme s'installe progressivement, ponctuée de scènes gores déjantées, aux couleurs criardes, à la bande son hypnotique. Rutger Hauer est parfait comme à son habitude et l'ambiance captive autant qu'il dérange. Une bonne production Grindhouse.

Certains y verront probablement une dimension politique, voire un odieux plaidoyer réactionnaire en faveur de l'auto-défense : sincèrement, je n'y crois pas une seconde. Rien que la genèse du projet est énorme : un festival de fausses bandes-annonces où la meilleure serait récompensée d'un vrai long-métrage, débouchant ainsi sur ce « Hobo with a Shotgun », pur plaisir coupable conçu et pensé tel quel. D'emblée, le ton est donné : générique « westernien », couleurs saturées, musique parfaitement adaptée... On ne nous ment pas sur la marchandise, ça va être du bon gros délire « grindhouse » fun et décomplexé, soit précisément ce qu'on était venu chercher. Pour autant, Jason Eisener ne fait jamais n'importe quoi. Certes, c'est basique, mais il y a un vrai cheminement, des personnages ayant des raisons d'agir comme ils le font : ça n'est ni très subtil et encore moins sophistiqué, mais ça fonctionne, d'autant qu'on ne va pas se mentir : voir des ordures de la pire espèce se faire massacrer violemment est toujours réjouissant. Plaisir également de revoir le grand Rutger Hauer dans un premier rôle, même dans une série B comme celle-ci, bien accompagné pour l'occasion par la jolie Molly Dunsworth, charismatique et curieusement peu revue depuis. Un peu de « trash » mais pas trop, pas mal d'outrances et de dialogues irréels de « badassitude » pour un divertissement pur et dur, ne faisant pas dans la dentelle mais respectueux de son public, s'offrant même un virage fantastique aussi drôle qu'inattendu : à consommer avec modération, mais de temps en temps, ça fait du bien.

Un vrai délire de cinéphile, esprit Grindhouse garanti. Gore, certes, mais un exutoire certain et des scènes choc à la pelle. Et l'excellent Rutger Hauer, monolithique et charismatique à souhait.

Hobo With a Shotgun ressemble beaucoup à ces films Grindhouse comme Machete, Planète Terreur, etc... on n'y suit la vie d'un SDF qui a décidé de punir les criminels avec son fusil à pompe. Alors l'ensemble est très kitsch, ca fait très années 80 en terme de décors mais malheureusement ca ne le fait pas trop. Le film est très mal filmé et le côtés artistique recherché est raté. Idem pour le jeu des acteurs qui semblent être volontairement mauvais (une sorte d'hommage aux nanars) mais qui au final est plus irritant qu'autre chose. Seul Rutger Hauer tire son épingle du jeu et encore, c'est probablement le rôle le plus anecdotique de sa carrière. Le film se voulait délirant et partait d'une bonne idée mais il a été mal réalisé. Au final ce film sonne plus comme une blague qui a été mal racontée, on se retrouve avec un résultat assez gênant.
Toutefois il faut reconnaitre que les scènes d'action sont de bonne facture. On a droit à quelques scènes gores tout à fait sympathique.
Mais l'ensemble est faible. 1.5/5

Il existe des films qui sont déjà cultes avant même le premier tour de manivelle. Hobo with a shotgun est le long métrage tiré du trailer du même nom qui avait sensation dans le Grindhouse de Rodriguez et Tarantino. Tout comme Machete, Hobo a eu les honneurs de voir son histoire étirée sur 1h30 et ça ce sent! Hobo with a shotgun ravira les aficionados (dont je fais partie) d'une pop culture déviante directement issue des années 70 et 80. Hobo rend hommage à tout un pan du cinoche ricain avec une joie assez communicative. Sont conviés : Charles Bronson et ses Death Wish, La Troma, Romero, Carpenter, Lustig, Street Trash et j'en passe! Au niveau technique et artistique, c'est une réussite complète. L'hommage est ultra stylisé et le chef op Karim Hussein fait des merveilles derrière sa caméra, la dessus, rien à redire. Cependant, il y a quelques hics : Tout d'abord, le fait d'étirer une histoire qui ne tient qu'à son titre : en gros, un charclo avec un pompe. Sur 1H30, on sent bien que ça ne tient pas la route. Du coup, Eisener essaie de garder le cap de son film en empilant des scènes bien cradocs et des persos hors normes pour ne pas sombrer dans le vide total. Faut avouer que cette parade marche plutôt bien car on ne s'ennuie pas devant Hobo. Mais ce manque de linéarité empêche ce film de tutoyer les sommets du genre.
Deuxième souci, mais celui ci est d'ordre personnel : Je trouve que le réal a été petit bras avec son joujou. Il avait carte blanche à tous les délires possibles et imaginables. Si des prods ont accepté de produire un film avec un titre pareil, je doute que le réal ait été bridé dans son inspiration. Je trouve le film gentillet au niveau gore quand on le compare aux oeuvres dont il n'a de cesse de rendre hommage. A part 4 ou 5 explosions de têtes et quelques shots bien sentis, le film est avare niveau boucherie. Il y a un côté cartoonesque à Hobo qui n'est pas poussé jusqu'au bout. Les dialogues essaient de faire rire mais n'y parviennent que très rarement. Et puis, Rutger Hauer en SDF, mesquina, ça m'a fait de la peine...En dehors de ça, voir un clochard se la jouer à la Paul Kersey est éminemment sympathique, entendre des montagnes de gros mots fait toujours plaisir et se rendre compte que des centaines de personnes ont travaillé de concert pour livrer une pelloche old school ultra référencée redonne foi en la nature humaine. Je reste quant à moi carrément sur ma faim mais content d'avoir vu un film pareil.

Un vigilante très décalé qui a fait plus moins parti du projet "Grindhouse"... ça trace sans temps mort avec quelques trouvailles sympas, des couleurs criardes, des cadrages très habiles et une galerie de personnages bien barré... Voila, sinon, ça flingue a tout va, ça charcle, ça gicle et Rutger Hauer à l'air de s'amuser un peu. Mais c'est loin d'être aussi mémorable que ses modèles et la fin est quand même assez ratée...

Véritable défouloir haut en couleur, dénué de toute prétention et de toute subtilité, cet ovni décomplexé et complètement assumé ravira les amateurs des films de chez Troma. Autrement dit, un hommage déjanté au séries B des 80's, bourré d'insolence, d'humour de mauvais goût et de scènes trash. Foutrement bon !

"Hobo with a shotgun" est l'histoire d'une ville où règne la loi du plus fort où un père et ses 2 fils font régner la terreur. Arrive en ville un clochard, Hobo, qui décide de faire régner la justice grâce à son fusil à pompe.

Sur un scénario assez simple, Jason Eisener, signe un film très coloré, souvent rouge sang dans lequel les scènes gores et violentes se multiplient. Le réalisateur a de toute évidence voulu travailler dans un registre "deuxième degré" style "Adam Chaplin". Toujours est il que les amateurs de gore seront comblés...Si le film est ultraviolent, il n'est jamais sérieux. Le style du film est en revanche très marqué années 80 tant sur le plan de la musique que de la photographie.

Coté casting, on retrouve principalement Rutger Hauer, abonné dorénavant aux "B et Z movies" dont la filmographie est bien remplie. Les autres acteurs (Brian Downey...) me sont parfaitement inconnus.

Très bon pour se défouler. On ne demande pas à ce film d'être un chef-d’œuvre inoubliable. Il est pourtant excellent. Il possède un scénario simple construit autour d'un monde déjanté dans lequel aucune justice n'entrave aucune violence et aucune inégalité. C'est une extrapolation de la Société vers laquelle nous sommes en train lentement de glisser depuis quelques années. Un histoire visionnaire bien réalisée avec des effets gores à la papa parfaitement conçus. Seul bémol, quand nous en serons là, dans moins d'une décade, il n' y aura certainement pas de Rutger Hauer équipé d'un Mosselberg calibre 12/70 pour y mettre bon ordre.