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    Lui et l'autre
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    0,5
    Publiée le 28 février 2021
    Il s'agit d'une parodie du film E.T., l'extra-terrestre (1982) de Steven Spielberg, mettant en scène les frères Calatrava (d’où le "Hermanos Calatrava" en haut de l’affiche). Ce sont de véritables vedettes en Espagne, les frères Calatrava se produisaient essentiellement en duo (ils sont humoristes & chanteurs). Francisco Calatrava a une particularité physique, en dehors de ressembler à Mick Jagger, il a un physique ingrat, raison pour laquelle il était surnommé "le laid" (aussi et surtout parce qu’il grimace facilement et est capable de prouesses physiques assez impressionnantes).

    Le film est non seulement une parodie mais en plus de cela, il pompe allègrement plusieurs scènes du film de Spielberg (mais personne ne s’en est rendu compte au moment de sa sortie dans son pays d’origine, puisque cette pâle copie/parodie est sortie au cinéma 10 mois avant le film culte de Spielberg).

    Allons droit au but, pas besoin de tourner autour du pot, Lui et l'autre (1983) est un calvaire, une immondice innommable qui fort heureusement, ne dure que 70min. Comme si Manuel Esteba s’était donné pour défi de jouer avec nos nerfs en mettant à rude épreuve notre capacité à supporter un film qui brasse du vent et ne veut rien dire, Francisco Calatrava qui en fait des tonnes et le personnage de Jojo qui fait des blagues toutes plus connes les unes que les autres.

    Le film est un condensé de bêtises et autres crétineries toutes plus affligeantes les unes que les autres et dès le générique de début, on devine aisément dans quel merdier on s’est fourré. La voix off ne cesse de faire des blagues qui tombent à plat (à base de jeux de mots pourris du style « Un film avec 3 Oscars », citant 3 membres de l’équipe qui s’appellent Oscar) et dès que le film démarre (et ce, durant toute la durée du film), on va devoir supporter Jojo (Curro dans la VO) qui ne peut s’empêcher de faire des blagues (pourries) et mener la vie dure à toute sa famille.

    Le budget est clairement inexistant, tout est mauvais et sent l’amateurisme. Entre la représentation de l’OVNI qui ressemble à une discothèque (avec des spotlights de toutes les couleurs) et le costume de l’alien (imaginez Francisco Calatrava affublé d’un costume en spandex moule-bite). Souvenez-vous, dans le film de Spielberg, E.T. avait le doigt qui s’illuminait, dans cette version, l’alien à deux doigts obscènes qui font 20cm de long, marche comme un canard et ne cesse de grimacer.

    Comme il s’agit d’une parodie (pour ne pas dire plagiat), les références y sont légion. Jojo fait croire qu’il est malade pour rester avec l’alien (comme le faisait Elliott), l’alien se cache parmi les peluches (comme le faisait E.T.), jojo et sa famille fête Halloween et déguise l’alien (comme dans la version d’origine). Et comme ils ne s’en cachent même pas, ils font carrément référence au film de Spielberg lorsque l’alien porte un masque à l’effigie d’E.T. ou vont même jusqu’à l’appeler E.T., des références qui sont passer inaperçues auprès des espagnols puisqu’ils n’avaient pas encore vu le film de Spielberg).

    Ajouter à tout cela, un doublage VF exécrable et dont on se demande jusqu’où ils sont allés en termes de liberté sur l’adaptation des textes (et des blagues), puisqu’à un moment, l’un des enfants dit « Vite, tous au taxi » et on les voit monter dans un camion poubelle (!). Un doublage en roue libre, à l’image du film ?

    Francisco Calatrava de son côté, est inarrêtable, inépuisable et on ne peut plus gênant. Surtout lorsqu’il se retrouve déguisé en ballerine et qu’il danse comme un attardé. Avec ses faux-airs de Sim (Simon Berryer), il ne cesse de repousser les limites de l’absurde et use à outrance notre patience, face à un film qui lui aussi, ne cesse de repousser ses limites, alternant les gags tous plus consternants les uns que les autres, virant dans le grand n’importe quoi avec un montage en accéléré à la Benny Hill ou se transformant en comédie musicale à 10min de la fin, au grès d’une B.O. inadéquate entre la fanfare et la musique d'ascenseur.

    C’est pathétique et usant psychologiquement, armez-vous de courage si vous vous risquez à le voir. Une curiosité à voir (ou pas), dans la droite lignée des autres rip-off d’E.T., juste avant Badi aka "Turkish E.T." (1983), Hyper Sapien - Les Visiteurs de l'Espace (1986), l’alien homosexuel Homoti (1987), le consumériste Mac et moi (1988) ou encore l’immonde version sud-africaine Nukie et Miko (1987).

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