Derniers Avis : States of Grace - Page 6

Un film qui a su touché le mal-être de mon adolescence. Je ne comprenais pas pourquoi certains se mutilaient ou étaient violent, tandis que d'autres, comme moi-même, se contentaient de ne rien dire et prenaient la vie avec philosophie, attendant de jours meilleurs. C'est ce qu'on appelle la tolérance. Il faut réussir à comprendre toutes les souffrances pour pouvoir aider son prochain, les voici toutes dans un merveilleux panel de personnalité toutes attachantes. Seul l'oeil du réalisateur est absent, ce qui aurait pu donner un chef d'oeuvre. A voir absolument.

Ne vous y trompez pas, ce film est de la science-fiction. Etant éducateur dans ce genre de foyer, le style du film pseudo-réaliste ne colle en rien aux réalités du terrain. Cela m'interroge sur la manière dont les américains traitent la question du travail social.

Un superbe film sur un foyer pour jeunes ados en difficulté sociale ou émotive à travers Grace l'éducatrice qui gère la boutique d'une façon admirable entre autorité et un vrai sens de l'observation, de l'écoute etc... Le problème, c'est que c'est un peu le chaos dans sa tête aussi et a beaucoup de mal à avancer dans sa vie personnelle et privée. Sa rencontre avec une ado tourmentée va lui faire remonter certains démons du passé et va devoir trouver la force de réagir pour enfin s'épanouir, et vivre..... Un film poignant, réaliste; et magnifiquement interprété particulièrement Brie Larson, actrice à suivre!

Exceptionnel en émotions!!! Des acteurs très bons qu'on espère revoir dans plein d'autres films. Une très belle histoire d'amour!

Moarf... Je pensais vraiment que ça allait être énorme sauf que non... C'est pas archi-mauvais mais c'est tellement loin d'être transcendant que ça ne m'a rien fait. Ce qui m'a gêné c'est que les personnages n'existent pas... Le film s'ouvre sur le copain de Grace qui raconte une histoire de façon totalement artificiel, c'est trop écrit, pas crédible, mal dialogué. Et ça sera un peu comme ça tout le long. Ça se veut documentaire sauf qu'on y croit jamais, le personnage principal est cliché, son background pourrait être intéressant mais c'est surtout cliché.
Ce qui m'a pas mal gêné aussi c'est le ton très positif du film. En soi pourquoi pas, c'est pas obligatoire de pleurer devant un drame. Mais là rien n'a de conséquence au final, c'est juste gentil ça peut éventuellement donner la pêche à certain mais pas à moi. Tout le monde est beau et gentil, les névroses des enfants ne les empêchent pas d'être gentils, elles ne seront jamais explorés. Les parents sont absents du film. Bref il manque de la matière, à vouloir trop positiver le film oublie de poser son scénario, de l'exposer. C'est trop facile en fait, le film ne va jamais chercher très loin, ne fait pas l'effort de creuser ses personnages, d'adopter un vrai ton et un vrai message.
Dans le même style (enfants défavorisés), Dog Pound était mille fois mieux, on avait là un vrai fond, pas un mélo mignon tout plein.

Un film américain indépendant, à la mise en scène sobre et à la belle bande son, qui déborde d’optimisme. Cependant, la réalisation manque d’envergure, proposant un scénario banal et peu consistant. Les personnages ne sont pas suffisamment creusés et le film est plutôt avare de dialogues. L’ensemble est lisse, parfois mièvre, et manque de crédibilité. Un drame maladroit et bien peu novateur, qui ne dégage pas véritablement d'émotion !

Un petit bijou. Il commence vite et bien, dans un style très proche du documentaire et le naturel des acteurs est impressionnant. D. Cretton tire le portrait d'une jeune à la tête d'un foyer pour adolescents en difficulté. Et le réalisateur, dans une mise en scène très sensible, tire le maximum de ses personnages et de son histoire. Percutant et sobre, le tout se fait sur un faux-rythme plaisant où B. Larson confirme ce que j'avais vu d'elle dans ses précédents films. K. Dever, fille que B. Larson va prendre sous son aile, est tout aussi excellente et elle est proche de voler la vedette à son aînée. Finalement, même si le scénario est un peu conventionnel dans le développement de son personnage principal, l'ambiance, la direction d'acteur, la mise en scène et le réalisme parfois poétique qui en dégage offre un film juste et magnifique plein d'humanité avec des messages forts mais loin d'être moralisateurs ou cul-cul la praline. Avec un scénario maîtrisé, chaque réflexion arrive à point nommé sans en faire trop. Pour un premier film, c'est vraiment un excellent coup.

Cette année, on a eu le droit à un arrivage de films indépendants américains ultra-réalistes et très épurés pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Après Fruitvale Station de Ryan Coogler, voici Short Term 12 de Destin Cretton.Short Term 12 conte l’histoire d’un foyer pour adolescents troublés et de leurs superviseurs et éducateurs qui tentent tant bien que mal de survivre dans cet environnement délétère. Ce qui aurait dû être un film larmoyant, mièvre et idiot se retrouve être une œuvre d’une force incroyable, grâce à une mise en scène toujours en retenue, presque distante par moments, sans oublier d’être tendre et bienveillante envers les personnages qu’elle croque. Les (jeunes) adultes sont aussi troublés que les adolescents, mais l’expriment autrement. Le film parvient à ne pas tomber dans le misérabilisme et montre parfois les bons réflexes de ces éducateurs, à travers la formation de Nate, un nouveau venu joué magistralement par Rami Malek, le miroir du spectateur. Tout est ordonné, classé, rangé pour pallier à un des multiples dérapages incontrôlés de ces pauvres êtres qui ont vécu le pire, dont on ne saura très souvent jamais rien car ce n’est pas le sujet du film. Tout le monde ne se livre pas dans la vie, c’est aussi le cas dans le film.Pour parvenir à un tel niveau d’excellence, il fallait que Destin Cretton adopte un côté documentaire à son film. L’utilisation de la musique de Joel P. West est remarquable, sa shaky cam est parfaitement maîtrisée, insufflant un malaise palpable, même dans des scènes joyeuses. Ses acteurs sont exceptionnels, Brie Larson bien évidemment mais surtout John Gallagher Jr., qui donne le meilleur pour ce qui est sans aucun doute le meilleur personnage de cinéma de l’année pour l’instant. La distanciation qu’il parvient à avoir avec des histoires horribles créé directement un réalisme encore rarement atteint dans des films de ce genre. On passe ainsi du rire aux larmes, parfois dans la même minute, sans pour autant que les scènes chocs (la crise de Kaitlyn Dever, le rap de Keith Stanfield) ne soient trop appuyées, à l’image de la fête en l’honneur des parents du personnage de John Gallagher Jr.On y retrouve aussi Stephanie Beatriz (Brooklyn Nine-Nine, Hello Ladies), qui est en train de tout exploser à la télévision US. Short Term 12 est un véritable plaisir de cinéma, un chef d’œuvre tout simplement. Milestone.

Très décevant. Un film plein d'angélisme et d'idées préconçues qui donne vraiment sens à l'expression "être à côté de la plaque". Tout sonne faux, du début à la fin.

Un très beau film marqué par un réalisme bluffant notamment grâce à l'interprétation de ses acteurs, d'un naturel qu'on croirait voir un documentaire. Un film qui traite un sujet délicat sur les foyers d'enfants en difficultés avec brio, une certaine mélancolie marier avec une touche d'humour, mais jamais dans l’excès. Une émotion garantie.

Etats d'âme

Premier film: tendre, féroce, drôle, émouvant, vrai et terriblement bien dirigé. Des comédiens attachants avec de bons dialogues. Une réussite pour ce jeune réalisateur qui nous accroche d'emblée.

Brie Larson est troublante de simplicité. Elle est aussi bien colère, volonté, intelligence, compassion, compréhension, fragilité, amour et légèreté. Cette jeune comédienne nous embarque avec elle dans son apprentissage de la vie et son histoire est belle. Un rôle exceptionnel pour une jeune femme talentueuse et c'est avec naturel que nous allons l'adorer.

Son compagnon, John Gallagher Jr. est un amour et nous emporte dans sa générosité. Un rôle touchant dont il s'empare à bras le corps.

Chaque adolescent a son histoire et chaque histoire est bouleversante. Kaitlyn Dever est une jeune rebelle blessée et Keith Stanfield slame son histoire avec douleur. Deux exemples vivants...

Mais aussi, Rami Malek qui rejoint l'équipe d'accueil avec maladresse et gentillesse.
Bref tous les personnages sont importants même si Grâce mène le jeu avec lumière;
Voilà une belle histoire de vies, un cinéma juste et plein d'espoir.

Transporté par ce premier film.. On attend déjà le suivant.

Une bouffée d'air frais dans ce monde de blockbusters.

Très bon film. Plein d'humanité, de solitude, de joie, de peine, de beaux moments à vivre malgré un sombre passé ou présent. Beaucoup de contrastes ici. Consensuel avec le spectateur, qui s'attachera à chaque âme en peine. Il s'attachera aussi aux éducateurs qui vivent parfois avec leurs propres démons. Ce qui rend intéressant les interactions entre leur job et leur vie privée. Bien tourné, bien joué, bien rythmé, on ne s'ennuie pas. Un très bon moment de cinéma et un film qui mériterait d'être davantage diffusé.

Remarqué au festival du film américain de Deauville et non récompensé, à tort, States of Grace est une merveille profonde et bouleversante. Beaucoup d'éléments en font une œuvre majeure. Tout d'abord les acteurs, la révélation Brie Larson est tout simplement merveilleuse, toujours juste, sur le bon ton, elle est une actrice à surveiller tellement elle est juste sublime dans ce film, tout comme Kaitlyn Dever, impressionnante et bouleversante. Ensuite par sa réalisation, le réalisateur inconnu en France et dont ce film est le premier exporté à l'étranger, nous éblouie par de nombreux plans somptueux et dont le parti pris psychologique est toujours payant. Et enfin, par sa musique entrainante, profonde et juste, les rythmes assez lente nous entraînent encore plus dans les ressenties des personnages

En résumé, un film exceptionnel, juste, émouvant et bouleversante sur la cruauté des parents envers leurs enfants, un film avec une distribution, une musique et une réalisation époustouflante !! A voir absolument !

... Un film qui nous laisse sans voix. Il ne se passe pas grand chose, c'est banal, pourtant c'est... Bouleversant. Les personnages sont tellement attachants.