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btravis1
102 abonnés
529 critiques
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1,5
Publiée le 6 août 2016
Soit un repas/commémoration où tous les convives n'ont pas envie d'être là et s'ennuient en attendant de bien pouvoir attaquer le repas. Pour le spectateur, c'est pareil, on s'ennuie et on reste jusqu'au bout alors qu'on aimerait bien partir ! Le film est réellement beaucoup trop long pour ce qu'il a à proposer. Certaines scènes filmées en temps réel et sans aucun intérêt pour l'histoire sont vraiment pénibles à regarder. Après pour le reste, certains passages captivent un peu l'attention, mais les débats familiaux sur le 11 septembre et la théorie du complot ou sur le communisme sont des thèmes vus et revus et ne dépassent pas les discussions de comptoirs. Et si on connait, ne serait-ce qu'un peu l'histoire de la roumanie, vous n'y apprendrez rien de nouveau. On a droit à quelques pleurnicheries, des histoires de couple, une gueule de bois et beaucoup de discussions entre deux portes. La réussite est qu'on se sent vraiment au coeur de l'appartement, le souci, c'est qu'on voudrait bien en sortir, c'est ce que nous propose d'ailleurs le réalisateur à un moment sur la fin du film et c'est un vrai soulagement.
Film choral portrait des tourments existenciels d'une société roumaine. Le film s'attache à des personnages qu'un acte de deuil réunit, les fait parler sur la politique, l'amour et la religion, des sujets éminemment essentiels. Mais il peine à retenir l'attention du spectateur sur la durée, la faute à de nombreux temps mort particulièrement frappant par leur durée qui assurent le lien avec des moments de dialogues assez enlevés. Le sujet de la "femme trompée" est toutefois lourdement traité et grotesque. La mise en scène est quant à elle stupéfiante avec des effets de caméra très "point d'observation" et de nombreux plans fixes et puis il y a cette façon unique de happer des bouts de dialogues. Reste que la durée du film est provocative.
Une famille de Bucarest rassemblée dans un appartement pour la commémoration d'un défunt. On a affaire à un quasi huis-clos divisé en deux parties et un intermède: une première partie durant laquelle on attend la venue d'un prêtre très en retard, un intermède comprenant l'arrivée du prêtre et le rituel funéraire, une deuxième partie durant laquelle on se prépare à passer à table. Le film est long, trop long, mais il propose pas mal de séquences savoureuses dotées d'une mise en scène éblouissante. C'est une Roumanie comme écartelée entre les fantômes du passé (celui de Ceausescu en particulier) et les angoisses du monde présent que propose le réalisateur Cristi Puiu. 7/10
Afin de célébrer les 40 jours du décès d'une personne en Roumanie, la famille du défunt et des amis se réunissent dans un appartement pour un repas. C'est un film particulièrement brillant, drôle par moments, et avec une mise en scène excellente.
Cette histoire dramatique ausculte l'âme humaine et nous sommes face à un film très vrai et très profond. C'est primordial ce genre de films de temps en temps. C'est à la fois tragique et amusant et il aurait amplement mérité un prix à Cannes.
Un film un peu long mais alors quel excellent film ! J'adore ce genre de huit clos dramatique familial. C'est très bien vu et vraiment intéressant. Beaucoup de situations bien vues et de personnages bien croqués.
Un film conçu pour Cannes & co. Après la tendance asiatique, après celle du moyen-orient, voici arriver les Roumains, avec leur néo-réalisme ennuyeux, aux enjeux si subtils, fades et plats que seulement un festivalier boulimique peut tolérer (la célébration interminable au eu raison de mes nerfs....) La mise en scène basée sur plans séquence dans le couloir, ok, c'est cool 30 minutes, après ça donne mal à la tête et ça rime à rien.
La famille de Larry, attend le prêtre afin de commémorer le décès de son père. On assiste à une réunion de famille, où tensions et rancoeurs resurgissent pour finir sous forme de règlement de compte, avant même de passer à table.
Le film se déroule à huit clos, il laisse le temps d’évoluer les personnages afin de nous les faire découvrir dans un contexte familiale particulier. On pourrait trouver une certaine longueur au film, mais la mise en scène de Cristi Puiu est tout simplement incroyablement virtuose.
Un film à connotation politique qui ne laisse pas indifférent.
Le cinéaste continue d’explorer, entre humour et gravité, l’âme humaine et la société roumaine. Entre les petites histoires et la grande, un très grand film, magistralement écrit, interprété et filmé.
S'il faut saluer un élément particulier de Sieranevada, c'est assurément la virtuosité de la mise en scène de Cristi Puiu qui ne bouge presque pas des couloirs et des pièces d'une maison et ce, pendant près de 3 heures. Prenant le prétexte d'une commémoration familiale, le film n'est que conversations plus ou moins musclées et conflictuelles sur des sujets personnels mais aussi autour de l'évolution de la Roumanie, des mensonges de l'ère Ceaucescu et même des attentats du 11 septembre et de Charlie Hebdo. Ambitieux dans son discours, le film est largement plombé par sa durée inhumaine et des discussions assez souvent oiseuses qui ramènent le débat à sa plus simple expression dans un défilé de poncifs embarrassant. Un tableau de la société roumaine, soit, mais en surcharge permanente d'informations qui alourdissent singulièrement un propos finalement ennuyeux de par son extrême banalité.
Nous voici dans Bucarest. De l’autre côté du trottoir, un homme, une femme, une vieille dame et une gamine se prennent la tête. La caméra ne zoom pas et se contente de faire un traveling. Et puis, nous suivons cette famille dans une voiture puis dans un petit appartement. Nous y rencontrons toute la génération. La caméra fait toujours office de regard pour nous. Sans fioritures, celle-ci tourne comme si nous bougions la tête de gauche à droite. Pendant près de trois heures, nous assistons à la préparation d’un repas, attendons la venue du prêtre, regardons la retouche d’un costume, sommes surpris de l’arrivée d’une junkie ou déplorons les mésaventures d’infidélités qui se dévoilent après plusieurs années. Sieranevada est le film d’auteur roumain par excellence. Ce huit clos ne dénonce rien ni ne cherche à faire dans la compassion ou la psychologie. Non, Cristi Puiu montre une famille normale en apparence qui finalement se révèle être un véritable chaos. En soit, Sieranevada, c’est un peu la famille de tout le monde. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44