Avis sur Sherlock Junior

Le premier film avec Buster Keaton que je vois (sans compter ses apparitions dans "Boulevard du Crépuscule" et "Les feux de la rampes"), je m'attendais à quelques choses d'excellents et je ne suis pas déçu ! Il nous livre une œuvre intemporel, qui ne vieilli pas et qui s'apprécie toujours autant. Là il nous fait suivre un projectionniste, éperdument amoureux d'une caissière qui va s'endormir lors d'une séance et se retrouver en rêve et s'imaginer être un grand détective.

Au delà même de la très grande inventivité dont il fait preuve, on est loin d'une succession de gags sans vraie fil linéaire, il nous raconte d'abord une très belle (et intelligente) histoire à laquelle il va incorporer de superbes gags irréaliste et/ou burlesque avec quelques effets visuels surprenant et spectaculaire, le tout sur un rythme effréné mais toujours maitrisé et dosé. Il arrive en plus à rendre l'histoire émouvante et vraiment bien faite et pensée (où d'ailleurs on se dit que Woody Allen a du voir et revoir ce film !).
De plus, c'est techniquement bluffant et la mise en scène est belle et plutôt sophistiqués. D'ailleurs plusieurs scènes restent mémorable.

D'autres l'ont prouvé et Buster Keaton rajoute sa pierre à l'édifice, le cinéma est intemporel et Buster Keaton nous livre un très beau, marrant et intelligent film, qui ne manque pas de superbes trouvailles et de scènes mémorables.

Un film éminemment beau et drôle, qui malgré sa durée, parvient à faire rire avec des gags bénéficiant d'effets visuels bluffant pour l'époque, et à émouvoir. La mise en scènes est vraiment bien, et sophistiquée, je ne m'attendais pas à une technique aussi maîtrisée. Du coup on a quelque chose vraiment jubilatoire, d'autant que le film n'est pas idiot, loin de là.

Réalisée en Muet et N&B par Buster Keaton en 1924, cette excellente comédie, est d'une qualité technique remarquable. Le scénario finement écrit, nous conte une histoire émouvante et animée, une histoire dans laquelle un projectionniste de cinéma potasse pour devenir détective. Avec bien sur Mr Keaton himself dans le rôle de Sherlock Junior ; il réalise encore une belle prestation d'acteur. Ce film très drôle nous offre des gags raffinés et des effets visuels ingénieux (avec le projectionniste au cinéma qui rentre dans l'écran et passe dans le film ...)

L'un des plus grands films muets des annèes 20 pour un burlesque de haute volèe! Passionnè de mècanique, Buster Keaton se distingua lui aussi dans la maniement de toutes sortes de vèhicules, alliant la virtuositè technique au sens très particulier qu'il a de l'insolite. "Sherlock, Jr." nous le montre capable de rivaliser avec Semon ou n'importe quel champion dans l'art de la motocyclette! Dans ce monument du burlesque, l'acteur comique exècute rèellement ses prouesses, sans artifices de montage ni effets spèciaux d'aujourd'hui rèalisès par images de synthèse! Rien de ça! C'est dire que les acrobaties de Keaton-Holmes en quête d'enquête sont authentiques dans ce film qui offre des sèquences magistrales! Sa carrière est jalonnèe de chutes entraînant des fractures, comme celle qui, survenue pendant le tournage de "Sherlock, Jr.", ne fut dècouverte que quelques annèes plus tard, entraînant pour lui bien des contretemps par la suite...

Un des long métrage les plus court de Buster Keaton, Sherlock Junior n'en ai pas moins une véritable réussite dans le genre.
Il s'agit d'un film qui mélange, avec un savoir faire indéniable, séquence de rêve et réalité, et qui propose nombre de scènes qui restent gravées dans les mémoires.
La plus incroyable est sans aucun doute la fameuse séquence de la course en moto, où le personnage de Buster Keaton ( qui est au passage une nouvelle fois excellent dans son rôle ) se retrouve à l'avant de son engin sur le guidon, mais sans conducteur. Uné sequence proprement bluffante de maitrise et qui est un exploit d'autant plus faramineux pour un film produit au milieu des années 20, et qui n'est pas prêt à mon sens d'être égaler.
Il s'agit d'une oeuvre donc proprement génial et qui fait partie, pour moi, des plus grandes réussites en ce qui concerne les comédies de l'époque.
Un chef d'oeuvre de plus à mettre a l'actif de cet acteur et metteur en scène de génie.

Belle performance de Buster Keaton toujours très drôle et sophistiqué.

Bon film pour son époque, et même encore aujourd'hui !! Buster Keaton réalise un superbe film très complet, avec seulement 45 minutes de films... A conseiller !

Un film un peu naif mais filmé extrèmement bien et qui joue bien avec des réflexions sur le cinéma. Pas de temps morts. Quand aux acteurs, rien à redire, Keaton est charismatique et ils saient bien joué les personnages niais et les grands détective.

Un véritable classique du cinéma muet et burlesque de Buster Keaton, un bon mélange de gags classiques mais aussi d’effets cinématographiques modernes. B.Keaton s’affirme comme un cinéaste de génie avec un vrai scénario, un rythme respecté et une vraie intelligence situationnelle. Un must see.

Je connais très peu encore l'univers burlesque de Buster Keaton. Autant commencer à rattraper son retard me suis-je dit. Pour commencer mon excursion parmi les films de l'acteur/cinéaste, j'ai commencé par "Sherlock Junior", commenté comme étant l'un des films les plus poétique de son auteur. Effectivement, malgré sa courte durée (44 minutes), "Sherlock Junior" est un véritable petit plaisir de cinéma. Dans ce magnifique film muet, Keaton joue le rôle d'un projectionniste qui, accusé de vol, rêve alors qu'il devient l'un des plus grands détectives de la ville, le dénommé Sherlock Junior. On retrouve dans ce moyen-métrage tout ce qui fait le charme et la poésie du cinéma burlesque des années 20. Pour l'époque, la technique est très maîtrisée entre surimpressions d'images, travellings, etc, sans que ça devienne illisible pour autant. Mais ce qui fait la force même de "Sherlock Junior", c'est son histoire, onirique et drôle, touchant aussi, qui livre un excellent discours quant au pouvoir du rêve et du cinéma sur nos vies, le tout de par ce cher Buster qui se dédouble de par son rêve et rentre dans l'écran du cinéma pour devenir un personnage à part entière de la fiction projeté. Les quarante minutes passent comme une lettre à la poste et l'on se retrouve captivé par les événements subis ou provoqués par Keaton. "Sherlock Junior" est une œuvre poétique et onirique dans lequel le principe de la mise en abîme au cinéma prend tout son sens pour livrer un discours délicieux sur le Septième Art. Pour un premier voyage au pays de Keaton, je n'en sors pas déçu et j'ai hâte de poursuivre ma route.

C'était la première fois que je voyais un film de, ou même avec Buster Keaton. Et j'ai été bluffé. Non seulement, j'ai été comme la grande majorité de cinéphiles scié par son sens du comique. Mais j'ai découvert dans ce film une vraie profondeur, alors que je ne m'attendais "qu'à" un très bon film muet, comme Chaplin, Lloyd, et les autres avaient l'habitude d'en faire. Pourtant, le film commence par 15 minutes assez brouillonnes, pas franchement hilarantes. Je dirais même que je les ai trouvées assez longues. Mais après ça, quel bonheur! Finalement, ces premières minutes qui n'étaient pas aussi réjouissantes que je l'espérais, n'étaient qu'une simple mise en place. Car après, le rythme s'intensifie, les gags se suivent de manière plus fréquente, et sont également plus efficaces. Et puis, même en étant muet, ce film agit comme une musique joviale: c'est extrêmement détendant, dans ce monde où tout va vite. Côté mise en scène, c'est du costaud. Je retiens notamment des travellings superbes, des cascades assez impressionnantes, et également un excellent jeu de comédiens pour la majorité des acteurs. Et pour la fin, il n'y a pas grand chose à dire, si ce n'est qu'elle est divine de finesse et de fraicheur. Et enfin (surtout), il y a le montage. Certains trucages sont tout simplement hallucinants, les fondus sont judicieusement faits... Bref, du grand art, chapeau.
Mais là où le film m'a le plus touché, c'est dans sa vision du rêve. En effet, le héros à partir d'un moment commence à dormir, se dédouble et transforme sa vision de la réalité pour la vivre telle qu'il l'aimerait. Il s'incruste notamment dans un écran de cinéma (Woody Allen, dans son hommage aux films des années 30, "La rose pourpre du Caire", s'en est certainement un peu inspiré), vit mille aventures folles, où toute forme de vraisemblance est négligée. Et ça ne rend le tout que plus poétique.
Tout est possible avec le cinéma, c'est que semble dire Keaton à travers ce "Sherlock Jr.", dans cette brillante mise en abîme. Et moi, je pense comme lui: le septième art est bel et bien un moyen d'échapper à la réalité, et de se construire un imaginaire merveilleux. Voir un film, c'est comme vivre un voyage fantastique. Et ce "Sherlock Jr." m'a emmené loin, comme dans un rêve. Plus qu'un bijou, une pure merveille.

On peut dire de Sherlock Junior qu'il est court mais bon (seulement 45 mn) car dès le début on rigole dans ce film qui nous émerveille par ses trouvailles et son ton très vif. En seulement 3 quarts d'heure Buster Keaton nous offre plus que certains films durant 3 fois plus. Les effets spéciaux sont merveilleux notamment lors de la scène ou Buster Keaton se dédouble.

Quelques scènes plaisantes sans être hilarantes, ce très court film se regarde facilement justement en raison de sa longueur. Moins de charme que Chaplin, bien que Buster Keaton joue magnifiquement bien, et est très touchant, notamment de par son désarroi face à une femme.

Le troisième long métrage réalisé par Buster Keaton après « Les trois âges » et « Les lois de l’hospitalité » est en réalité un court métrage étiré. Le personnage crée par Keaton est un éternel amoureux doublé d’un doux rêveur quelque peu introverti qui tarde souvent à passer à l’action au contraire d’un Charlot opportuniste et facétieux qui sans arrêt en mouvement, finit toujours par mener le jeu même si c’est parfois à son insu (« Les temps modernes »). « Sherlock Junior » illustre parfaitement cette assertion. Le projectionniste amoureux qui secrètement se rêve détective, va être pris de court par un rival peu scrupuleux qui va le faire accuser de vol à sa place. Banni (Joe Keaton) par le père et sa fille (Kathryn McGuire), il s’en retourne fataliste à sa salle de projection où s’endormant pendant un film, son double fantasmatique pénètre dans le film projeté, permettant au jeune homme timoré d’enfin devenir par procuration Sherlock Jr. qui va laver l’infamie qui l’a éloigné de sa bien-aimée. Exactement soixante ans avant Woody Allen dans « La rose pourpre du Caire » (1984), celui qui a fini sa carrière, oublié de tous avait déjà inventé le film dans le film. On appréciera comme toujours l’inventivité des gags notamment celui où Buster passe à travers une fenêtre où est placé le carton de rangement circulaire d’une robe qu’il traverse pour en ressortir vêtu en femme. Rêveur sur l’écran mais parfaitement efficace derrière sa caméra, Keaton avait pris soin d’enlever au moment de sa performance, le mur de la pièce afin que l’authenticité de son gag ne puisse être contestée. Le petit homme au regard triste était assurément un grand acteur et un grand réalisateur. Depuis sa mort en 1966, justice lui a été largement rendue. On ne peut que s’en réjouir et revoir ses films

Une invention et une maestria surtout dans la partie quand il rentre dans le film. C'est superbement réalisé et les poursuites sont impressionnantes. Franchement le pont avec les deux camions qui se croisent !!!!!!
Une énergie survoltée.