Je remercie encore ces deux jeunes réalisatrices d’avoir consacré une telle énergie à si bon escient. Pour moi un objet de culture devient une œuvre d’Art dès lors qu’il fait écho où invoque quelque chose de plus profond, de personnel chez le spectateur et qui dépasse le cadre pur du récit. La magie a fonctionné, j’ai participé à l’histoire de ce film et je l’ai fait mienne. J’y ai vu une grande allégorie de l’anxiété, un conte sur ce sentiment universel si pernicieux mais qui a d’extraordinaire qu’il se situe a la frontière exact du passé et du futur. Les angoisses se développent suite à des événements, au passé, et se projettent dans l’avenir en transformant toute potentialité nouvelle en risque. Et en même temps, le déficit d’anxiété, le manque de cet instinct de survie et de protection, peut parfois engendrer le drame et créer l’angoisse.
iris le dit, elle n’a pas su protéger : elle n’a donc pas été suffisamment anxieuse.
L’anxiété empêche donc de mourir physiquement mais peut aussi vous tuer de l’intérieur, car sans prise de risque, sans ces mouvements, la vie s’éteint. C'est que j'ai ressenti à la vision de ce film mon écho.
Dans la scène de fin je vois le grand vide de la vie dans cette vallée, son appel si puissant et toutes ses inconnues si terrifiantes. J’y vois aussi un premier plan, un arbre, symbole de la mémoire, de l’événement qui ne disparaîtra jamais, et qui portera toujours son ombre sur ces 4 personnages. L’ombre à chez nous une connotation maussade , mais n’oublions pas que dans les pays chauds, l’ombre est synonyme de vie. De cette ombre, les réalisatrices ont su donné vie à ce soleil, battant.
De l’advenu et de l’avenir, j'ai vu un grand film : un film qu'il faut savoir comprendre.