Derniers Avis : Les vacances de Monsieur Hulot - Page 10

Une gentille comédie satyrique sur les moeurs des Français en vacances dans les années 50.
Un fil bon enfant , naïf , burlesque comme on en fait plus.
La critique des moeurs est étonnament moderne mais le film a lui mal vieilli.
En effet, le film est une succcession de gags qui s'enchainent assez lentement, et si l'on rit a certains, on se dit surtout que ça n'avance pas assez.
Au final, un film au charme d'autrefois , trop lent et qui donne surtout follement envie d'être en vacances!

Magique, tout simplement, comme tout l'univers de Tati... Chef d'oeuvre absolu

Un chef d'oeuvre absolu, un humour fin et présent dans les moindres détails, une finition parfaite: c'et du Tati, et il n'y a rien à ajouter, si ce n'est: courez le voir, et entrez dans l'univers décalé et réfléchi de ce grand cinéaste.

"Les vacances de Monsieur Hulot", ou une balade mouvementée dans la Bretagne des années 50 proposée par un Jacques Tati génial.

Le comique français campe donc ici cet intriguant Monsieur Hulot, un vacancier facetieux et gaffeur, sorte de sucesseur de Buster Keaton et precurseur de Mr.Bean, qui va donc, pour le meilleur du spectateur et le pire des vacanciers issus de la station balnéaire dans laquelle il va semer la pagaille a travers des gags tous autants savoureux les uns que les autres.

Outre la comédie burlesque, il s'agit la d'une satire réussie de la France des années 50, où l'on retrouve les classes de français, de la moyenne à la bourgeoise, qui n'echappent pas à la caricature. Au milieu de tous ces personnages semblables se détache notre protagoniste Hulot, personage fantaisiste mais candide, ce qui renforce notre attachement envers le pauvre maladroit, rendant les autres personnages presques insensibles.

Tati ne se contente pas que de jouer dans ce classique, mais fait aussi office de scenariste, dialoguiste (bien que les répliques ne soit pas si nombreuses), et surtout, de metteur en scène. Et pour la mise en scène, elle est tout simplement très originale, et attirante, imposant un style assez particulier.

Une réussite dans le genre, qui restera (ésperons le) indémodable.

Après Jour de fête (1949), pour son second long-métrage, Tati réalise cette comédie rafraîchissante mettant en scène le personnage maladroit de Monsieur Hulot dans le cadre de ses vacances en bord de mer. S'appuyant sur des personnages stéréotypés, le comique de gestes et le comique de situation, le réalisateur français enchaîne les gags lors de saynètes parfaitement maîtrisées. Que c'est agréable de suivre les différentes péripéties de Hulot dans ce cadre idyllique qui inspire la joie de vivre.

Film burlesque, où Jacques Tati promène avec grâce sa bonhomie un peu partout avec un très grand talent.

Chaque fois que je visionne «Les vacances de Monsieur Hulot» (1953), je suis stupéfait par la modernité étonnante de ce film! Il fallait oser! Bien avant les expérimentations des diverses nouvelles vagues des années 60, Tati ose un film dépourvu de toute trame narrative, un film qui ne raconte absolument rien, mais qui se contente de montrer et, qui plus est, de montrer des détails insignifiants. Tout le génie du réalisateur, qui éclate ici pour la première fois, est de prendre pour matériau les accidents les plus inconsistants de la vie quotidienne de vacanciers dans une station balnéaire (Saint-Marc-sur-Mer) pour en tirer une vaste construction surréaliste, complètement désopilante et d'une poésie infiniment subtile. Il se sert pour la première fois du personnage lunatique de monsieur Hulot pour dessiner, sur le mode de la caricature, une vaste fresque sociale, projet qu'il poursuivra dans «Mon oncle», «Playtime» et «Trafic». Toute l'audace future est cependant déjà, comme en germe, présente ici. Il fallait oser créer cette prodigieuse bande-son totalement irréaliste qui accompagne des images le plus souvent saugrenues. Il fallait oser filmer des minutes durant, sans but apparent et en mettant l'accent sur le seul bruit, une porte qui s'ouvre et qui se ferme. «Les vacances de Monsieur Hulot» constitue donc une oeuvre proprement expérimentale, mais aussi, et c'est là le paradoxe extraordinaire, une oeuvre populaire (sans être jamais vulgaire, ce qui semble être devenu impossible aujourd'hui). Il est peu de films que je puisse regarder avec mon plus jeune fils en y prenant autant de plaisir que lui. Pendant qu'il s'esclaffe des pitreries burlesques de Hulot (sans doute un peu désuètes, mais cela ajoute à leur charme), je m'émerveille pour ma part de l'incroyable inventivité et de la finesse de la mise en scène. Un chef-d'oeuvre!