Avis sur La Voix humaine

Ça lui trottait depuis longtemps. A l’origine « Femmes au bord de la crise de nerfs » partait sur le principe de l’adaptation de la pièce de Jean Cocteau . Dérivation loufoque, il l’oublie, revient avec « La loi du désir » à son projet qui voit enfin le jour par la grâce d’un confinement inattendu. C’est une pièce de théâtre et un film tourné en studio pour un monologue magnifiquement rapporté par Tilda Swinton sur l’attente, le désespoir, l’amour. Le décor est visible, les apparats almodovariens évidents. Le chatoiement des couleurs, le rouge bien évidemment, le vert, mélange de folie et de mélancolie de l’héroïne qui résiste. Nullement soumise, elle esquive la réalité, mais ne cache plus rien de son désespoir. Il faut saluer l’aura de Tilda Swinton, ce qu’elle porte en elle et transmet de manière singulière. Pedro Almodovar est à mes yeux l’un des plus grands réalisateurs au monde. Ils se sont trouvés. AVIS BONUS Une rencontre par vidéotransmission entre la comédienne et le réalisateur.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com

Pedro Almodóvar est de retour ! Non pas avec nouveau long-métrage mais avec un court-métrage avec la talentueuse et impressionnante actrice britannique, Tilda Swinton qui a notamment joué pour Jim Jarmusch et Bong Joon Ho à de multiples reprises (Broken Flowers, The Limits of Control, Only Lovers Left Alive et The Dead Don't Die pour le premier ; Snowpiercer et Okja pour le second) mais également dans des Marvel dont Dr Strange et Avengers: Endgame avec son rôle de L'Ancien.

Almodóvar reprend la pièce de Cocteau à sa façon et par les caractéristiques de son cinéma dont la myriade de couleurs qu'il propose allant du rouge, rose, violet, orange, bleu, vert, etc. Les plans sont millimétrèrent filmés, tous plus beaux que les autres. Almodóvar a aimé filmer Tilda Swinton et la complicité entre le réalisateur et l'actrice se voit.

Tilda Swinton est l'une des meilleurs actrices des dernières décennies, et son rôle dans La Voix Humaine ne fait que le confirmer. Au delà de filmer trente minutes d'agonie sentimentale d'une femme qui vient de se faire quitter par son mari, et qui reste chez elle, effondrée, seule et avec son chien, le but de Pedro Almodóvar est de filmer cette grande actrice.

On appréciera notamment le clin d'œil de Tilda Swinton citant "la loi du désir", long-métrage d'Almodóvar où Carmen Maura récitait "La voix humaine". La boucle est bouclée.

C'est l'une des toutes premières fois que Pedro Almodóvar réalise un film sans la présence d'une protagoniste de nationalité espagnole (Penelope Cruz, Carmen Maura, Rossy de Palma, Emma Suárez, Marisa Paredes et tant d'autres), et cette collaboration avec une actrice britannique ne peut amener que le réalisateur que vers le marché hollywoodien. Néanmoins, le réalisateur a d'ores et déjà prévu un suivant long-métrage, Madres paralelas avec Penelope Cruz, prévu pour 2021. À suivre les prochains projets.

En définitive, Pedro Almodóvar a clairement réussi l'essai du court-métrage, sublimé par Tilda Swinton et une réalisation impeccable, les 30 minutes passent beaucoup trop vite... Excellent !

Projeté en salle dans la même séance que Strange way of Life, l’autre court métrage d’Almodóvar, voici donc The Human voice. Il y adapte librement une pièce de Cocteau et offre le rôle principal à la géniale et brillantissime Tilda Swinton qu’il dirige pour la première fois. Bien sûr, elle y est formidable. Cela commence doucement tout en étant intriguant. Progressivement la tension monte et le monologue devient vite assez fascinant. L’ensemble est assez surprenant, le personnage évolue dans des décors de cinéma, et la fin est assez déroutante. Un peu en dessous de Strange way of life en terme de puissance. Mais ce second court métrage de Pedro Almodóvar nous tient en haleine et nous offre une fois de plus une grande prestation de l’actrice anglaise. Savoureux.

Almodovar s'approprie le texte de Cocteau, le réinvente en filmant la solitude avec classe.
En rajoutant un chien, on pense à la chanson "pour ne pas vivre seul".
L'essai est court, dense et prenant

Cocteau, Almodovar, Swinton, trio on ne peut plus alléchant même si c'est pour un court métrage. Du texte de Cocteau, Almodovar ne retient pas tout mais ai moins l'essentiel, la discussion an téléphone est plus concentrée et moins déconstruite avec un impact émotionnel moindre que dans le film que Rosselini avait réalisé fin des années 40 avec la Magnani. Il n'empeche que l'audace de la mise en scène du cinéate espagnol dans un décor unique dépouillé à l'extrême ( un appartement sans paroi, référence peut-etre au "Dogqville "de Lars von Trier au dépouillement encore plsu extrême). emporte l'adhésion. Il n'empêche que si une actrice plus almadovarienne comem Marisa Paredes aurait été parfaite dans un registre similaire à la Magnani, la rencontre avec lla toujours excellente actrice anglaise est un pur bonheur, fugitif mais réel. Almodovar a finalement gommé le côté mélodramatique pour filmer une femme désespérée mais prête à rebondir. Immanquable.

La Voix humaine est un drame d’enfermement qui offre, à terme, à son personnage central une porte de sortie hors du théâtre sur lequel il semblait condamné à se produire et à répéter, encore et encore, le spectacle de son agonie. Le monologue – en réalité un faux dialogue entre la femme et un interlocuteur dont nous n’entendons ni le nom ni la voix – mute ainsi en condition sine qua non de la libération intérieure : c’est dans le conflit avec soi-même incarné par un tiers absent et coupable que l’individu en crise s’affranchit et recouvre son unité. Aussi, la femme interprétée ici par Tilda Swinton s’inscrit dans la tradition des grands personnages de femmes composés par le cinéma de Pedro Almodóvar. Les coups de hache, la pulvérisation des porcelaines, l’incendie de l’appartement et de l’entrepôt enfin agissent en accélérateurs de particules : ils extériorisent le déchirement d’un être et annoncent sa réunification à venir, explicite lorsque l’actrice informe le chien qu’elle est désormais son nouveau maître. Le cinéaste manifeste ici un sens de l’espace remarquable et inscrit chacune des étapes du sevrage amoureux dans une pièce elle-même définie par un mélange de couleurs et de matières ; il tire du décor une mise en abyme de son cinéma, comme si ce dernier se voyait réduit à son essence pure, dépouillé et raccordé à son artificialité créatrice de vrai. Une petite réussite, une œuvre de déconfinement – puisque son héroïne se libère à terme – des plus appréciables en ces temps incertains.

Moyen métrage du maître espagnol. Cette fois-ci aucune inspiration, aucune histoire, aucun intérêt en fait. Une belle arnaque...

Pedro Almodovar dévoile un autre court métrage avec La voix humaine. Dans ce film porté par la comédienne Tilda Swinton, on y retrouve une femme élégante abandonné par son compagnon. Elle s’impatiente désespérément du retour de ce dernier, venu chercher ses valises. Une attente insoutenable qui la pousse dans ses retranchements. Un huis clôt élégant mais un peu vide de vie.

La Voix humaine (2020) est un court-métrage de Pedro Almodóvar, librement adapté de la pièce de théâtre éponyme (en un acte) de Jean Cocteau. D’une durée de 30min, on suit les déambulations tragiques d’une femme (et son chien), dont le mari vient de rompre avec elle.

Je suis resté assez hermétique vis-à-vis de ce film et de ce qu’il raconte, néanmoins, j’ai apprécié la mise en scène, la façon qu’à le réalisateur d’utiliser l’espace (un studio de cinéma dans lequel a été reconstitué l’intégralité d’un appartement dans lequel évolue aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur l’héroïne et son chien). Voir l’envers du décor et la spatialisation des lieux, comme cela avait déjà pu être fait avec Dogville (2003) de Lars von Trier, avec Nicole Kidman.

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Pedro Almodóvar est visiblement un grand fan de la pièce La Voix humaine de Jean Cocteau. En effet, La Loi du désir présentait une actrice jouant la pièce, Femmes au bord de la crise de nerfs en est librement inspiré et La Fleur de mon secret reprend la scène des médicaments. En 2020, Almodóvar choisit de s’y confronter frontalement en l’adaptant finalement littéralement par l’intermédiaire d’un court-métrage qui lui permet de travailler avec Tilda Swinton et également de se lancer dans sa première œuvre tournée en anglais. Le cinéaste choisit de s’accaparer la pièce en la modernisant et en conservant son goût pour les couleurs très marquées. Le choix du court-métrage est idéal car nous sommes face à un monologue (en dehors de l’actrice principale, les autres comédiens ne font que de la figuration). Grâce à sa courte durée, au talent de Swinton et à la qualité de la mise en scène, Almodóvar évite l’ennui que l’on pourrait craindre vu la forme narrative.

Un très bon court métrage de Pedro Aldomadvar de 30 minutes avec la sublime Tilda Swinton dans le rôle d'une femme délaissé par son amant adapté d'une pièce de théâtre de Jean Cocteau.

Allons droit au but, je n'ai pas trop l'essence de ce film. Malheureusement, j'ai trouvé l’ensemble pas terrible ; le scénario m'a laissé perplexe mais la réalisation est un bon point du film.

Je n'ai pas vraiment été réceptif à l'histoire. Je l'ai trouvé globalement prenante, bien raconté mais elle mérite peut-être un second visionnage car elle n'a pas gagné mon intérêt. Je trouve ça assez expérimental mais cela manque de détails explicites et le film laisse trop libre à plusieurs interprétations. En ce qui concerne la protagoniste, elle laisse paraître un léger caractère en très peu de temps ce qui la rend globalement attachante. En somme, l'histoire est trop abstraite mais elle peut nous laisser face à de belles interprétations.

Par contre, la mise en scène est très puissante. En l'espace d'une petite demie heure, le spectateur est plongé dans une ambiance anxiogène grâce au cadrage bien serré et à la musique constante que je trouve très inquiétante. D'autant plus que les décors sont très intrigants et les effets spéciaux ne sont pas omniprésents, bien dosés et pour le coup très convaincants. En ce qui concerne la réalisation de Pedro Almodovar, je trouve qu'il ne cesse de créer des ambiances crédibles et cohérentes avec ses histoires.

Malheureusement et malgré une mise en scène impeccable et prenante, le scénario ne m'a pas séduit. Pour cela, je ne pense pas conseiller ce film.

La Voix Humaine est un moyen métrage réalisé par Pedro Almodovar et sorti en 2020.
Ce film, librement inspiré par une pièce éponyme de Jean Cocteau, a pour lui une grande performance d'actrice : Tilda Swinton est impériale dans le rôle de cette femme qui attend le retour de son amant qui doit venir chercher ses valises. Elle incarne parfaitement la désillusion, l'absence avec une conviction et une force remarquable. On a de la peine pour ce personnage auquel le spectateur peut s'identifier. Le format moyen métrage permet de couper tout le superflu : le réalisateur va à l'essentiel dans une mise en scène soignée.
Ce moyen métrage est une franche réussite, très fortement recommandable.

Tilda Swinton interprète une femme désespérée, au téléphone avec son amant qui vient de la quitter.
On retrouve l’esthétique d’Almodovar, c’est toujours aussi beau. La musique, comme d’habitude, est également parfaite. L’interprétation de Tilda Swinton est très réussie aussi, elle arrive à faire varier ses émotions en fonction de son discours changeant (faussement désinvolte, désespérée, triste…). J’attendais peut-être juste une chute un peu plus originale.

Pedro Amodovar a toujours manifesté son admiration pour Jean Cocteau ce qui est son droit le plus absolu, Moi je n'ai jamais adhéré à l'univers de Cocteau et ce n'est pas ce court-métrage qui me dera changer d'avis. Certes c'est du Almodovar et il n'a pas perdu la main au niveau de la réalisation, des décors ou de la direction d'acteur d'autant que Tilda Swinton est une grande professionnelle. Mais c'est le scénario qui ne me parle pas (notons tout de même le très beau générique)