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    Un pays qui se tient sage
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    88 critiques spectateurs

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    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2021
    À l’heure où la confusion s’harmonise avec la colère, David Dufresne laisse de la place à un regard et à des voix, à la hauteur des conflits qui préoccupe encore l’hexagone. Le journaliste rompt avec la continuité d’un « sale métier », mais il sait se projeter et il nous accorde un face-à-face avec l’horreur, droit dans les yeux et à travers diverses lentilles, pertinentes ce qu’il parvient à cristalliser. Lui, qui s’est fait la main sur du webdocumentaire, il revient en force sur un grand écran, un grand espace où s’entremêlent des observations, des analyses, des témoignages et des expériences, justifiant un recul sur la collection de vidéos amateures. Nous avançons dans un partage et des questionnements contrastés, où la légitimité de la violence, ou sa nécessité, est au cœur du débat. Il n’est pas question d’empiler les actes impulsifs à l’écran, sans l’accompagnement ludique et pédagogique dont fait preuve cette œuvre, qui libère la parole et donne accès à la clairvoyance dans les coulisses d’une révolution, amorcée par l’épisode des Gilets Jaunes fin 2018.

    Doit-on parler de violence policière ? La réponse est dans les images brutes que l’on nous sert, mais il ne faut bien évidemment pas s’arrêter à un ping-pong d’accusation. Le jeu est ailleurs, le jeu est commun à tous et passe dans la déconstruction d’un mode de vie qui se dégrade. Si un certain contexte est passé sous silence, c’est donc pour mieux appréhender une démarche incisive dans la confusion politique que l’on évoque. À quoi peut-on assimiler l’Etat et quelles seraient les limites de ses pouvoirs ? Nous ne pouvons pas y répondre franchement et directement et les divers intervenants dérive rapidement sur les dommages causés, au corps et à l’esprit des victimes. Le peuple est condamné à pardonner la violence qu’il subit, mais pas la passivité ou l’hypocrisie d’un État qui ne sait pas prendre soin de ses citoyens. Voici un avant-goût de son engagement et sa justification à son droit à l’insurrection. Et le format qu’on lui associe passe dans un collectif et des confrontations productives. Cela ne va pas s’opposer à quelques contradictions à l’écran, car dans ce jeu d’échange, l’analyse reste au crochet de nos rétines.

    Là où la folie a rendu borgnes de nombreuses victimes, la caméra capte encore ce qui restera graver dans les mémoires et quoi de mieux que de se les sonder à coup d’un ton doux et dure, qui ne laisse transparaître que la sincérité des victimes. Mais une fois encore, l’empathie ne compense pas le projet, qui n’existe que pour interpeller dans un premier temps et d’évacuer un profond vertige dans une seconde phase plus douloureuse. Le montage nous aide à apprécier les conversations, car l’irruption de l’image mobilise autant d’outils cinématographique que ses propres valeurs, basées sur l’accessibilité à celle-ci. Il n’est plus question d’ignorer ce qui se fond dans la masse, entre deux vidéos de chatons dans nos réseaux sociaux. Le film impose sa conduite éthique et mène son combat à bien, dans l’intérêt de consolider la conscience de ceux qui se tiennent sages dans leur coin. La sauvagerie et l’abus de langage du mot « violence » doivent avoir un visage, doivent avoir une humanité et l’on ne demande rien plus, si ce n’est la promesse d’une démocratie, souillée dans le sang des manifestants comme des sbires d’un État de plus en plus autoritaire.

    Que retenir d’un tel chaos ? Comment distinguer la légitimité des manifestations des guérillas éprouvantes ? Quel est le statut de la France, comme modèle démocratique, dans son berceau et à l’international ? La vérité est blessante et ce documentaire nous rappelle ô combien nous sommes concernés par notre rapport à l’image. Mais peut-être qu’il ne prend pas assez de temps pour se consacrer à nos responsabilités pour nous laisser le libre-arbitre nécessaire pour mieux convaincre. Et au-delà de cette étape d’accroche, il s’agit avant tout d’unir le peuple et d’unir les citoyens autour d’un rouage trop conséquent pour l’individu. Cela fait mal au cœur, mal à la conscience d’un « pays qui se tient sage », d’un pays qui maintient une certaine distance entre les pensées les plus vives, les plus authentiques, et mêmes les plus réfléchies. Il s’agit d’une œuvre qui accompagne un pays dans sa réflexion et sa division, mais dans l’intérêt de préserver ce qu’il lui reste de démocratie et d’engagement dans la lutte des droits, qui se donne encore pour objectif de procurer liberté, égalité et fraternité.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2021
    Les représentants du pouvoir, de l’ordre , à trois exceptions près, n’ont pas voulu participer à ce documentaire relatif aux derniers mouvements de contestations ( les Gilets Jaunes en particulier ) marqués par des violences policières inouïes . Ce qui le biaise un peu, le rend à charge principalement, mais renvoie tout autant cette fuite en avant vers un aveu d’impuissance . Pour certains, c'est très certainement, une reconnaissance indirecte d’un fonctionnement sécuritaire complètement dévoyé. Des personnalités d’horizons bien divers interviennent au cœur d’un dialogue où les questions multiples, bien encore sans réponse aujourd’hui, posent les règles du pouvoir macroniste. Il n’en peut plus de se définir comme légitime autant dans sa représentation que dans son intervention dite républicaine au sein de ces manifestations. Ce sont ses limites que le film interroge en reprenant des vidéos amateurs, des reportages TV, ces derniers par ailleurs souvent contestés. Le documentaire termine ainsi subrepticement sur le flou médiatique entretenu par les chaînes officielles sur des événements autrement commentés par les intéressés eux-mêmes. C’est seulement à la fin du film que le nom et la qualité des intervenants s’inscrivent sur l'écran. Une faiblesse corrigée dans le dvd . AVIS BONUS Des scènes complémentaires, une avant première avec des témoignages de victimes, et le commentaire du réalisateur
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    164 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    Un documentaire assez intéressant qui parle de la place de la police dans notre société. En montrant les violences policières des derniers mois subies par les Gilets Jaunes, des sociologues, historiens, spécialiste du droit, journaliste, victimes et un policier témoignent échangent de la conception et l'idée de ce que doit être la Police dans la République. Il est intéressant de se rendre compte que depuis des décennies, les dérives d'une partie de la Police montent en puissance face à un peuple de plus en plus en colère contre les illégalités qu'il subit et comment la technologie, notamment les smartphones et les réseaux sociaux, facilitent la dénonciation de ces violences. Il est aussi intéressant d'avoir le point de vue de spécialistes de la démocratie, du droit et des sociologues qui démontrent que ces violences sont aussi un signe de démocratie que d'autres pays, soit disant démocratiques comme la Russie et la Chine, ne les permettent pas. Le documentaire est vraiment intéressante sur ces interrogations. Il est dommage que les dirigeants du côté de la Police n'ont pas ou pas voulu y participer car ça aurait sûrement moins stigmatiser leur métier et aussi de les comprendre.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2020
    Le mouvement social des Gilets jaunes ayant possédé une telle importance en 2018 et 2019, il était inévitable que le cinéma allait l’aborder au moins dans le registre du documentaire. Après la déclaration d’amour à ses participants que représentait J’veux du soleil de Gilles Perret et François Ruffin, Un pays qui se tient bien traite des violences policières que ces manifestations ont mises en lumière. David Dufresne a l’intelligence de faire dialoguer les deux parties et de ne pas omettre les agressions envers les forces de l’ordre. Le cinéaste choisit malgré tout clairement son camp et accumule les témoignages vidéos (qui ont généralement déjà été diffusés sur internet) et les interviews pour offrir à la fois une vision de ces abus de pouvoir de l’intérieur (grâce aux témoignages de manifestants mais aussi de policiers) et de l’extérieur (par la présence d’intellectuels). Évidemment selon leurs opinions sur ces événements, les spectateurs appréhenderont le film de manières différentes mais le réalisateur apporte tellement d’images incontestables qu’il est assez difficile de ne pas se poser au moins quelques interrogations même chez un public a priori réfractaire à son discours. Si le travail d’un documentariste est de ne pas se limiter au discours officiel d’un pouvoir et d’y apporter une certaine réflexion, celui-ci a été pleinement exercé par David Dufresne. Un film essentiel pour quiconque cherche à avoir une réflexion sur ce sujet.
    Ciné2909
    Ciné2909

    63 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2020
    L’escalade des violences policières durant les mouvements des Gilets Jaunes a marqué le journaliste David Dufresne. Il s’est d’abord exprimé à travers son roman Dernière sommation et maintenant avec ce film réunissant témoignages et vidéos chocs. Des images parfois très dures (ce n’est pas conseillé à tous les publics) dont la majorité ont déjà été diffusé à travers réseaux sociaux et télévision. De même, ce sujet sensible n’a pas échappé à de nombreux débats et ce documentaire n’apporte pas beaucoup plus à nos interrogations. En dehors de témoignages poignants et de son intention louable de vouloir rétablir le dialogue, Un pays qui se tient sage ne fait que, à mes yeux, remettre une pièce dans la machine.
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 772 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 décembre 2021
    Film documentaire saisissant sur la violence institutionnelle : est-elle légitime ? Passe-t-elle du statut « légitime » au statut « légale » ? La frontière est ténue. Le film de David Dufresne se focalise sur la crise des Gilets Jaunes même si en périphérie il rappelle des faits antérieurs : 2005, la crise des banlieues ; la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ; Malik Oussekine. Si on va par là, on peut dérouler tout l’historique du XXème siècle ! La violence policière qui blesse, qui humilie, qui tue. La police est-elle le bras armé de l’Etat en place ? Est-elle le garant de la démocratie ? Sur ce point, pas vraiment, il y a des polices qui sévissent dans des dictatures. Il ne reste plus qu’un point : le bras armé de l’Etat, quel qu’il soit, démocrate ou totalitaire.
    Le film nous invite à débattre sur cette violence policière centrée sur les Gilets Jaunes. David Dufresne organise le débat deux par deux ; deux protagonistes, sociologue, avocats, victimes, historiennes, représentants syndicat de police, mamans et même Taha Bouhafs, qui, devant un écran diffusant des images recueillies le plus souvent par des gilets jaunes s’affrontent, philosophent, contestent, pleurent. Comment rester indifférent à cette femme dont la caméra lui mange le visage énumérant la violence verbale de l’Etat ? Comment rester indifférent à ces témoins victimes d’éborgnement ? Comment rester indifférent à cette jeune femme réfugiée dans un Burger King frappée par la police alors qu’elle est au sol et protégée par son « mec » ? Comment rester indifférent face à ces images qui illustrent une violence policière gratuite ?
    Plutôt que de parler de violence légitime, légale, n’y aurait-il pas une violence justifiée ? Celle qui répond à une violence subie comme le rapporte un des protagonistes ? Mais là encore, la frontière est ténue. Qui subit la violence ? La police ? Les Gilets Jaunes ? S’il n’est pas difficile de condamner toute forme de violence, il me paraît plus délicat de trancher.
    Je ne dis pas que le film de David Dufresne me gêne aux entournures parce que la parole des représentants des forces de l’ordre a été minoritaire - à la décharge du réalisateur, Christophe Castaner aurait refusé à ses fonctionnaires de participer au film -, mais j’ai le sentiment que tout n’a pas été révélé objectivement.
    Même si trois représentants de la police et un représentant de la gendarmerie étaient invités au débat, sur vingt-quatre témoins, par évidence, la parole est minoritaire. Comme les images : la violence faite aux policiers étaient minoritaires.
    Alors, oui, le film se focalise sur les Gilets Jaunes, pas sur les casseurs qui sont venus se greffer au mouvement.
    Mais c’est bien sûr : ce ne sont pas de « vrais Gilets jaunes » !
    Idem pour les black blocs !
    Tout ce mélange portait des gilets jaunes semant la confusion au point de discréditer l’action légitime des « vrais »Gilets Jaunes. Pourtant, je me souviens d’avoir vu des images, entendu des témoignages insupportables tenus par certains Gilets Jaunes qui justifiaient voire légitimaient la violence faite aux forces de l’ordre, qui légitimaient la dégradation des vitrines, du Fouquet’s, de l’Arc de Triomphe, d’un incendie dans un immeuble bourgeois.
    Pas une image de Gilets Jaunes contestant la violence de ces sauvages.
    Pour revenir à ces pauvres jeunes gens réfugiés dans un Burger King, matraqués alors qu’ils étaient à terre, criant leur innocence, le journaleux islamo-gauchiste Taha Bouhafs ( sa présence reste douteuse dans ce documentaire) peine à faire reconnaître à Benoît Barret (secrétaire national Alliance Police) que cette violence est purement gratuite. Il aurait été tout aussi objectif de faire admettre à des victimes que certains Gilets Jaunes n’avaient pas à se gargariser des dégradations et violences sur les policiers. Certes, on a vu des gendarmes qui ont été pris à parti alors qu’ils tentaient de reprendre leur moto. C’est tout. Le boxeur a t-il été commenté ? Il suffit de fouiller sur le Net pour voir aussi des policiers molestés à terre par des Gilets Jaunes.
    Ce qui peut s’entendre d’un côté ne l’est pas vraiment de l’autre. Est-il possible d’entendre que derrière des policiers à la matraque facile, il y ait aussi des policiers qui craquent, emportés par la rage de leurs collègues, emportés par la fatigue de leur fonction, emportés par la pression de leurs autorités, ivres d’insultes, de provocations physiques (jet de poubelles, de pierres, d’objets divers, dégradation de véhicules). ? Qu’ils subissent aussi une violence qui finit par se justifier.
    Voilà ce que je regrette de ne pas avoir vu, entendu.
    Toutes les manifestations syndicales depuis des décennies se déroulaient à peu près correctement. Pourquoi celles des Gilets Jaunes se sont rapidement dégradée ?
    Cette violence policière a aussi été provoquée par des comportements et discours nauséabonds. Ce n’était pas que de la colère qui manifestait. La haine manifestait aussi. Une haine primaire envers Macron et les forces de l'ordre. Ces forces que l'on encensait durant les attentats. Le discours ne se limitait pas à la hausse de l’essence, à la conviction que Macron les déconsidérait, c’est tout simplement que la figure Macron n’a jamais été acceptée depuis le 14 mai 2017 ; cette crise donnait l’occasion de se défouler, de proférer des propos insupportables sur d’autres identités. Si Macron s’est donné le bâton pour se faire battre à cause de ses nombreuses interventions maladroites, il reste que le ressentiment des Gilets Jaunes regorgeait de motifs odieux.
    Sans doute que David Dufresne en avait conscience. Seule cette violence policière exercée avec brutalité durant la crise les Gilets Jaunes constituait l’axe principal à traiter. Pourquoi les Gilets Jaunes généraient-ils autant de violence policière ? Il est vrai, que débarrassé des parasites, harangues nauséeuses, casseurs, black blocs qui gravitaient autour de l’action des Gilets Jaunes, le produit brut s’avère terrifiant. Cependant, même s’il y avait plusieurs points de vue, plusieurs caméras, le documentaire manque un brin d’objectivité. Normal, dans la mesure où toutes ces caméras sont par nature subjectives !
    ceyx8
    ceyx8

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2020
    Film documentaire choc qui remet les idées en place. À voir absolument. Émotion, réflexion, empathie, révolte, traversent la salle.
    Fabien S.
    Fabien S.

    456 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2021
    Un excellent documentaire édifiant de David Dufresne sur les violences policières et les gilets jaunes.
    mat niro
    mat niro

    294 abonnés 1 720 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2021
    Ce documentaire de David Dufresne retrace à travers des témoignages et des images les violences commises pendant le mouvement des Gilets Jaunes. Grâce aux images filmées par les manifestants avec leur téléphone, ce long-métrage est glaçant devant un tel déferlement de violences policières, parfois à la limite du soutenable. Le bémol de cette oeuvre est le fait que David Dufresne reprenne des séquences maintes fois vues dans les JT et ne réussisse pas ou peu à trouver des forces de l'ordre pour avoir un complément d'enquête. Un documentaire puissant néanmoins malgré ce côté militantisme un peu déplaisant.
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2020
    « Un pays qui se tient sage » de David Dufresne est un documentaire vraiment très bien fait qui nous interpelle sur des questions de fond : la démocratie, la légitimité du pouvoir, la violence, le rôle de la police …
    A voir ABSOLUMENT quel que soit notre camp comme le dit le Préfet de Police, Didier Lallement !
    cortomanu
    cortomanu

    63 abonnés 403 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2020
    Un film qui veut mettre du dialogue, de l'intelligence, de la réflexion dans un domaine -la violence policière- et un moment où en France on s'illustre surtout par la bêtise, l'ignorance et l'inaptitude à être juste.
    Il suffit de voir qui n'a ni pu, ni voulu participer pour comprendre qu'on en est toujours pas sorti.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    149 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2020
    David Dufresne est l'un des rares journalistes à faire son métier, loin des chaînes d'info et des médias mainstream il compile sans relâche depuis plusieurs années la brutalité policière et la violence d'état. Clairement militant son film est ouvertement pro-gilet jaune et anti-flic mais difficile de ne pas être manichéen en voyant ce documentaire. Souvent passionnant par ce qui se dit de l'utilisation de la violence par le Pouvoir qui n'a plus que ça à offrir comme seul réponse , par la révolution qu'apporte le smartphone qui cisaille la verticalité du même Pouvoir en le coupant des médias qui lui sont inféodées. Le dégoût également de savoir que même les Nations Unies reproche "au pays des droits de l'homme" sa façon de maintenir l'ordre face aux révoltes, au final nous ne valons pas mieux que bien des pays à qui nous faisons la leçon.
    thenewchamp
    thenewchamp

    34 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 octobre 2020
    Un film sur la violence des manifestants et policiers au cours des manifestations gilets jaune. On a une succession d'image violentes avec diverses commentaires et opposition de point de vue. Le film n'apporte rien il n y a pas de structure ni de réel débat.
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2024
    Excellent documentaire, particulièrement saisissant et difficile d'argumenter contre ces propos tant la violence des vidéos vient questionner la légitimité de la violence d’Etat. Je regrette juste un peu ce montage où on voit des bouts d’interviews pour chaque personne interrogée, et avoir le point de vue des policiers aurait rendu le documentaire encore plus intéressant selon moi. L’une des parties les plus intéressantes vient notamment du débat entre le journaliste et l’un des représentants d’un syndicat de police. Mais bref, je chipote, ça reste un excellent documentaire, à voir absolument.
    Marc L.
    Marc L.

    40 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2022
    Des images des violences, qui semblaient inimaginables dans la France du 21ème siècle, commises par les forces de l’ordre entre 2018 et 2020, à l’encontre des gilets jaunes qui manifestaient. On sait très vite dans quelle direction se porte la sympathie du documentariste mais il a l’honnêteté intellectuelle d’inclure quelques séquences où on pourrait penser que ce sont certains parmi les manifestants qui provoquent ou même s’en prennent en meute à des policiers, ce qui pourrait permettre de comprendre, dans une certaine mesure, l’exaspération de ces derniers et la préparation d’un terreau idéal pour les bavures qui s’ensuivent. Pourtant, ce n’est pas uniquement au spectateur qu’il présente ces vidéos volées au smartphone mais à un panel de citoyens (dont l’identité et la fonction ne seront révélées que durant le générique de fin) afin qu’ils les commentent. Le but est moins de faire condamner des actes de toute façon condamnables mais d’ouvrir le débat sur “la violence légitime de l’état”, conceptualisée par Max Weber en 1919 (qui ne parlait d’ailleurs pas de ce qui devait être mais de ce qui était, sans forcément l’approuver). Citoyen(ne)s ordinaires, manifestant(e)s, juristes, journalistes, historien(ne)s et un représentant du syndicat de la police bien isolé, tous se prêtent à ce débat d’idées de haut vol, relatent leur expérience, analysent et contextualisent les idées, ressentent ou décryptent, selon leur sensibilité, les images qui leur sont présentées D’ailleurs, les plus glaçantes parmi ces images ne sont pas celles des violences physiques frontales mais de quelques séquences à la portée nettement plus symbolique, comme cette classe de lycéens de banlieue, forcée de s’agenouiller les mains derrière la nuque pendant qu’un policier, goguenard, laisse échapper un “Voilà une classe qui se tient sage” ou celle du président Macron, affirmant les yeux dans les yeux du public que les mots de violence policière ou de répression sont inacceptables dans un état de droit. Il n’est du reste pas anodin, et cela tient presque lieu d’aveu, qu’aucun représentant du pouvoir ou des forces de police (à l’exception du syndicaliste) n’ait donné suite à l’invitation à participer.
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