Jean-Claude Van Damme (né "Van Vaerenbergh"), l’acteur belge le plus célèbre du monde, aura connu une ascension fulgurante. Avec son accent belge et son bagou, il ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins. Une carrière hollywoodienne avec ses hauts et ses bas, voilà ce que vient nous faire revivre ce court documentaire de 57min et réalisé par Olivier Monssens.
Si l’on apprend rien à travers ce documentaire (on connait tous plus ou moins son parcours et comment il en est arrivé là), il n’empêche que les anecdotes égrenées ici et là s’avèrent particulièrement intéressantes. Le réalisateur remonte le fil de l’histoire (ou plutôt, de “son” histoire), lorsque Jean-Claude s’entraînait aux arts-martiaux dans sa Belgique natale avant d’enchaîner les compétitions jusque sur le sol américain, ce qui aura pour conséquence de lui donner envie de poursuivre dans le milieu du cinéma (il fera d’ailleurs sa toute première apparition dans le film franco/belge Femme entre chien et loup - 1979).
C’est ainsi qu’avec son ami d’enfance Mohamed Qissi, ils partent tous les deux aux États-Unis où Jean-Claude deviendra le temps d’un film, "sparing partner" auprès de Chuck Norris sur un film philippin. Mais il faudra attendre deux ans avant qu’il décroche sa première apparition dans un film US, à savoir Break Street 84 (1984), ainsi que dans Karate Tiger : Le Tigre rouge (1986). A noter aussi sa participation dans Predator (1987) où il joue de façon anonyme puisqu’il est méconnaissable sous son costume du Predator.
Finalement, la reconnaissance auprès du grand public interviendra grâce à Bloodsport (1988), d’ailleurs, les anecdotes autour du films sont très intéressantes, notamment au sujet du 1er montage raté et son exploitation destinée au marché DTV et qui, grâce à son succès surprise en Malaisie, bénéficiera d’une sortie en salles aux États-Unis. Par la suite, il enchaînera avec Kickboxer (1989) où l’on apprend que Mohamed Qissi a dû se grimer en asiatique pour pouvoir espérer y décrocher un rôle, ce qu’il parviendra à obtenir, avec beaucoup de culot. S’enchaîneront par la suite, Full Contact (1990), Universal Soldier (1992), Chasse à l'homme (1993) et sa coupe mulet, ainsi que Timecop (1994).
« C’est un bon produit belge qui se vend bien. »
Si le succès est au rendez-vous, Jean-Claude ne tardera pas à choper la grosse tête, trop d’excès et de drogues viendront précipiter la fin de sa carrière. L’acteur du “plat pays” a pris la grosse tête et passera à côté d’un gros contrat auprès d’Universal qui voyait en lui le prochain Schwarzenegger ou Stallone. À la fin des années 90, ses films finissent par ne plus être distribués au cinéma et sont destinés au marché du DTV. Il deviendra même la risée dans les pays francophones, avec ses délires “aware” et autres tirades qui n’étaient autres que le résultat d’une (sur)consommation de coke.
Tel le phénix, il renaîtra de ses cendres grâce à JCVD (2008), un film français où il se retrouve à jouer son double looser, oscillant entre film vérité et introspection. Avec par la suite, sa participation aux côtés de ceux qui le faisaient rêver étant gosse : Schwarzenegger & Stallone, dans Expendables 2 : Unité spéciale (2012).
En un temps limité, Jean-Claude Van Damme - Coup sur coup (2023) parvient à synthétiser (dans les grandes lignes), sa carrière, aussi riche que passionnante, le tout, accompagné de commentaires de proches collaborateurs, à commencer par Mohamed Qissi, Claude Goetz (son professeur d'arts martiaux et entraîneur), David Worth (réalisateur de Kickboxer), Sheldon Lettich (qui le dirigera 4 fois, notamment dans Full Contact) ou encore Mabrouk el Mechri.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●