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    La Charge héroïque
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    81 critiques spectateurs

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    chrisbal
    chrisbal

    12 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 août 2023
    Un très bon western mettant en avant (pour la seconde fois après "Le massacre de Fort Apache") la cavalerie américaine et un John Wayne épatant en officier proche de ses hommes.
    John Ford nous livre une photographie somptueuse (en couleur, Monument Valley livre encore plus la beauté de ses paysages) et une mise en scène sans reproche.
    Le scénario lui est plutôt classique, la "charge héroïque" n'etant pas forcément le terme le plus approprié (pas plus que "She wore a yellow ribbon" d'ailleurs) : on assiste surtout au baroud d'honneur d'un Capitaine de la cavalerie américaine qui va user de diplomatie et de stratégie pour éviter un massacre.
    White Fingers
    White Fingers

    6 abonnés 1 047 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2023
    C’est toujours avec une grande parcimonie que j’attribue mes cinq étoiles sur ce site. Voilà, à ce jour ma troisième « cinquième étoile » après « Winchester 73 » d’Anthony Mann et « L’homme qui tua Liberty Valance » de John Ford qui a également réalisé « La charge héroïque ». Ce film est une dose habile et parfaite entre tous les ingrédients d’un western « chef-d’œuvre » : des paysages hauts-en-couleur, des personnages qui ont une véritable personnalité (même les seconds rôles), de l’action, une pointe d’humour, une romance en arrière-plan… L’histoire est hypers-simple avec comme prétexte les guerres indiennes et l’épisode « Custer ». Les protagonistes se contentent d’aller d’un point A à un point B et de revenir au point A. Mais l’histoire va s’enrichir au grès des aléas du convoi et de la qualité des relations humaines. De l’émotion, aucune vulgarité, pas de sang inutile. John Wayne, une fois de plus, est admirable dans un rôle paternel et protecteur avec tous les jeunes seconds rôle. Un film qui est aussi un hommage au recul de l’âge de la retraite, le capitaine Nathan Cutting Brittles reprenant du service après ses trente années de bons et loyaux services !!!
    Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
    Fabios Om
    Fabios Om

    39 abonnés 1 265 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2022
    John Ford figure parmi les meilleurs réalisateurs de westerns et celui-ci est à inscrire dans le top 100. Le réalisateur signe une œuvre intéressante parmi sa trilogie sur la cavalerie US avec "Le massacre de Fort Apache" et "Rio Grande" avec les mêmes John Wayne et Victor McLaglen. spectacle familial est très agréable à regarder, notamment la fin très hollywoodienne.les nombreuses qualités de ce film arrivent presque à faire oublier les quelques défauts du film scénario parfois un peu trop lâche et un triangle amoureux pas assez exploité.John Wayne, qui n'était pourtant qu'âgé de près de 40 ans à ce moment-là, montre le plus son immense talent de composition. C'est sans conteste le plus beau rôle du "Duke".
    Des scène aussi qui'sont tes émouvante enfin surtout une en particulier qui marquera les spectateurs de ce très beau western.
    Agnes L.
    Agnes L.

    134 abonnés 1 490 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2022
    Le sujet tourne autour des tuniques bleues avec John Wayne en capitaine aimé de ses hommes qui doit prendre sa retraite. A vrai dire, je m'attendais à mieux pour ce qui est présenté comme un chef-d’œuvre car le scénario est mince comme un fil. Une poignée d'indiens défile à cheval alors qu'ils sont soi-disant dix mille guerriers de différentes tribus. Il y a beaucoup de chevauchées mais guère autre chose.
    Philippe C
    Philippe C

    82 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2022
    Le scénario est faible, la mise en scène épatante. Un western des plus classiques et incontournable de John Ford, avec un vieux capitaine de cavalerie bougon et empli d'humanité, de gentils soldats blancs, de méchants indiens (sauf les anciens) et un bluette amoureuse sur fond de rivalité entre 2 gradés. Il ne se passe en fait pas grand chose et surtout pas de charge héroïque, mais l'histoire nous promène entre fortin, désert, montagnes et rivières, sans nous ennuyer, illustrées de quelques scènes cocasses et inutiles comme celle de la bagarre dans le bar, le tout dans les décors aussi naturels que magnifiques du parc de Monument Valley.
    un bon divertissement
    stans007
    stans007

    19 abonnés 1 247 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2022
    Titre américain : « She wore a yellow ribbon », « Elle portait un ruban jaune »… indiquant que son cœur est pris. Entre Fort Apache et Rio Grande, c’est le deuxième volet de la trilogie de John Ford consacrée à la cavalerie, avec John Wayne en acteur principal. Un western fondateur tourné à Monument Valley splendidement photographié. Le scénario est prévisible et pas toujours crédible, le montage dynamique, les dialogues virils (« S’excuser est un signe de faiblesse ») ou larmoyants dès qu’une femme – toujours très apprêtée - approche, la musique parfois envahissante, et John Wayne trouve là un de ses meilleurs rôles.
    Piermath
    Piermath

    5 abonnés 284 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2022
    J'avais hâte de découvrir enfin ce classique fordien dont les images iconiques ont bercé mon enfance.
    Je dois avouer que je suis un peu déçu car au niveau imagerie tout y est : les tuniques bleues, les musiques, les décors et les Indiens. Par contre il me manque le souffle et surtout les péripéties de chefs d'œuvre que signera plus tard John Ford comme comme La prisonnière du désert et surtout les cavaliers qui met lui aussi en valeur la cavalerie américaine.
    Là au on ne tremble à aucun moment pour les protagonistes et la sans trop spoiler la fameuse charge n'est pas très impressionnante.
    L'intrigue du trio amoureux entre les deux jeunes officiers est l'horripilante ingénue est inutile et longue (alors qu'elle sera hyper réussie dans La prisonnière du désert).
    Il reste l'interprétation solide d'un John Wayne vieilli pour l'occasion (il n'a que 42 au moment du tournage alors qu'il est censé avoir 40 ans de métier !) et surtout Ben Johnson qui a un charisme dingue dans ce rôle de sergent éclaireur.
    Patjob
    Patjob

    25 abonnés 559 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2022
    Contrairement à ce que le stupide titre Français laisse supposer, aucune charge, encore moins « héroïque » n’est présente dans ce film, western au ton mélancolique auquel le titre original convient autrement mieux (« Elle portait un foulard jaune »). Dans l’environnement superbe de Monument Valley, entre quelques scènes lumineuses et colorées, c’est le plus souvent la nostalgie, parsemée d’humour (l’excellente scène de la contestation écrite des ordres), qui l’emporte : celle du personnage principal, magnifique mélange de principes, de clairvoyance et de sensibilité, excellement incarné par John Wayne, qui vit ses derniers jours dans l’armée, son seul univers depuis sa lointaine jeunesse, et va s’épancher sur la tombe de sa femme. La plus grande qualité du film est l’humanité avec laquelle John Ford regarde tous ses personnages, avec le souci du détail expressif et symbolique, souvent émouvant. Aucun manichéisme dans la démarche, ni entre les « rivaux qui se disputent la belle », ni même entre les peuples (tuniques bleues et indiens, malgré le traitement infligé aux fournisseurs d’armes). L’autre grande qualité est celle des images, d’une confondante beauté, en particulier celles en extérieur, lors des moments d’adversité ou de détresse (la colonne face à l’orage qui gronde, le retour de l’expédition au fort…). Seules la scène lourdingue de l’arrestation de Quincannon au bar et une courte conclusion pompeusement glorificatrice qui apparaît artificiellement plaquée sur le film nuisent à une forme de perfection.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 163 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2022
    Sur un mode mineur, "She Wore a Yellow Ribbon" est pourtant un magnifique western de Ford. Vieilli, John Wayne a rarement été aussi bon, et que dire du cabotin de génie Victor McLaglen, dont le visage grimaçant semble sortir tout droit d'un cartoon ? Certes patriotique en diable, le film est aussi une réflexion sur la vieillesse, le dévouement à un travail et à des hommes. En parallèle, l'amour pointe son nez et rappelle aux jeunes troupes que, grâce à lui, l'austérité de l'engagement militaire peut être supportée. Dommage que le distributeur français n'ait pas simplement traduit le titre original de l’œuvre.
    Oblomov
    Oblomov

    2 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2020
    L'un des plus célèbre western de JOHN FORD avec l'acteur spécialiste du genre : JOHN WAYNE
    Le film décrit les dernier jours d'un soldat de l'armée américaine. En faisant une mission, il découvrent que les indiens ont acheté des armes...
    C'est un bon film patriotique (certain critiqueront cette aspect là), bien tourné, avec une très belle photo. On a le droit a de l'humour avec un ivrogne.
    Classique... mais pas le meilleurs western.
    GéDéon
    GéDéon

    62 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 octobre 2022
    En 1949, John Ford signe ce deuxième volet du Cycle de la cavalerie (entre « Le massacre de Fort Apache » et « Rio Grande »). A la veille de son départ à la retraite, le capitaine Nathan Brittles accepte une dernière mission périlleuse. John Wayne interprète ce rôle avec beaucoup de charisme et de prestance. Si le scénario reste simple jusqu’au final très convenu, le réalisateur américain l’assaisonne d’une romance autour de la séduisante Joanne Dru dont le cœur est convoité par deux jeunes lieutenants. Bref, un western classique possédant un certain charme désuet.
    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2020
    Deuxième volet de sa trilogie consacrée à la cavalerie américaine, John Ford nous plonge une fois de plus dans les coulisses de ce corps d’armée prestigieux, au passé historique aussi bien glorieux que tumultueux, mais avec une sincérité et un respect toujours aussi intacts.
    Dans Le Massacre de Fort Apache, premier opus réalisé en 1948, le réalisateur de westerns par excellence avait transposé la bataille de Little Bighorn, le 25 juin 1876, en prenant certaines libertés historiques, en commençant par la modification des identités des principaux protagonistes. La Charge héroïque étant le deuxième opus de la trilogie, il semble donc logique que son action se déroule directement après celle du premier film.
    Ainsi, après la défaite de Custer et de son 7ème régiment de cavalerie, la tension s’intensifie sur les frontières de l’Ouest, et les tribus indiennes, fortes de leur victoire, se regroupent et concluent une alliance pour écraser définitivement l’invasion américaine. Dans un poste-avancé isolé sur les plateaux désertiques de Monument Valley, le capitaine Nathan Brittles, incarné par John Wayne, est près à prendre sa retraite. Mais face à la menace d’une attaque imminente, l’officier vieillissant accepte de mener une ultime mission et de rendre visite à son vieil ami, chef de tribu indienne, pour tenter d’empêcher un massacre qui se profile.
    Pour donner vie à cette épopée, John Ford s’inspire s’abord de l’écrivain James Warner Bellah, actif des années 1930 aux années 1950, et dont les écrits sur la cavalerie et les Indiens s’inscrivent parfaitement dans l’univers historique et militaire raconté par le réalisateur. Ford puise également son inspiration dans les tableaux du peintre réaliste américain Frederic Remington, connu pour ses œuvres picturales qui décrivent la vie quotidienne dans l’Ouest américain.
    L’aspect documentaire du premier opus est récupéré pour La Charge héroïque, avec une grande attention portée sur la vie quotidienne d’une garnison et des hommes qui la composent, qu’ils soient entre les murs d’un fort destiné à protéger les frontières encore insoumises de l’Arizona et du Texas, ou en patrouille dans les contrées reculées et dangereuses du grand Ouest. John Ford dresse donc le portrait d’une galerie de personnages aux caractères et tempéraments variés : des officiers sages et respectés, des sous-officiers jeunes et impétueux, de vieilles recrues parfois tourmentées par des addictions (l’alcoolisme étant une pathologie souvent présente dans les films de Ford), mais également des femmes, belles et insoumises, comme a l’habitude de les présenter le cinéaste.
    Une fois encore, Ford met l’accent sur la fraternité et l’union au sein des communautés militaires et sur l’importance des traditions, le titre original « She Wore a Yellow Ribbon » faisant directement référence au ruban jaune (que l’on peut d’ailleurs voir dès le générique du début, flottant fièrement dans l’air) porté dans l’attente du retour d’un être cher ou de soldats en guerre à l’étranger.
    Toutefois, et c’est là où on peut constater l’une des facettes du talent éternel de Ford, le réalisateur ne tombe pas dans une vision idyllique et niaise à base de grands sentiments débridés et de stéréotypes, mais réussit à décrire simplement, avec réalisme, empathie et tendresse, la vie d’hommes et de femmes partageant les mêmes valeurs d’entraide et de tolérance au sein d’une communauté reculée. Un hommage émouvant à ces cavaliers qui ont façonné l’histoire des Etats-Unis et qui sont si souvent payé le prix du sang. Comme disait le critique britannique Lindsay Anderson, spécialiste de la filmographie fordienne, « faire des films qui témoignent de tant d’amour pour les traditions militaires sans être militariste relève de l’exploit ».
    Le titre français « La Charge Héroïque » est trompeur et n’est pas vraiment représentatif du film : s’il y a de nombreuses scènes d’action, il n’y a pas vraiment de charge. De plus, on relève peu de morts ici exceptés trois trafiquants d’armes. Même la pseudo charge finale, qui est plus un vol de chevaux qu’une véritable attaque, ne compte aucun mort et pas même un blessé.
    L’émotion primant sur l’action est un credo des films fordiens : le spectateur avide de « charges héroïques » sera sans doute déçu tant les batailles sont rares et expéditives. Néanmoins, l’action n’est pas pour autant totalement absente. En effet, le film s’ouvre directement sur une superbe chevauchée d’une diligence emballée et sans conducteurs, puis se termine par la fameuse charge pleine de fougue et de vigueur. La scène de la poursuite de Ben Johnson par les Indiens est même tellement parfaite que John Ford la retourne quasiment telle quelle dans Le Convoi des braves l’année suivante, sans presque y changer un angle de prise de vues.
    L’une des plus belles richesses de La Charge Héroïque est sa photographie : dirigée par Winton C. Hoch, qui a déjà travaillé pour Le Fils du désert, western fordien réalisé l’année précédente, son technicolor, ses plans et ses cadres prouvent une réelle maîtrise, récompensée avec mérite par l’Oscar de la meilleure photographie en 1950. Ford filme avec une admiration sans bornes les troupeaux de bisons, les beaux paysages de l’Ouest, s’attachant comme toujours à sa marque de fabrique, l’imposant rocher de Monument Valley.
    Dans ce décor grandiose et désertique, le danger rôde toujours : ce sont les Indiens qui guettent en haut d’une colline, filmés de profil ou de dos, se détachant au premier plan et laissant peser une sourde menace sur la cavalerie qui chemine tranquillement dans la plaine. Mais si Ford a longtemps été taxé de racisme par la postérité, et surtout par des individus qui n’y connaissent rien, La Charge héroïque est un nouvel exemple de ce jugement biaisé.
    En effet, Ford emploie pour figurants, dans ce western comme dans les suivants, les Indiens Navajos afin de tenter de les faire sortir de la misère. Au lieu de se livrer à une peinture d’un ennemi indien sanguinaire, il peint une nation fière, victime elle aussi de ses contradictions, les jeunes refusant d’écouter leurs aînés. Le discours final entre le capitaine Brittles et le chef indien est d’ailleurs très émouvant et témoigne d’une vieillesse lasse de la guerre, qui est désabusée et désespérée face aux volontés belliqueuses d’une jeunesse impétueuse et orgueilleuse, d’un côté comme de l’autre. On retrouve d’ailleurs ce conflit générationnel dans Little Big Man, vingt ans plus tard. Le racisme dont a été longtemps accusé Ford est d’autant plus injuste que son amitié avec des tribus apaches était connue de tous. Pour le cinéaste, la création de la nation américaine ne pouvait se faire contre les Indiens, mais avec eux.
    De plus, aux codes d’un genre qui voulait que les Indiens ne soient que des visages anonymes, massacrant à tout va ceux qui avaient le malheur de se trouver sur leur chemin, Ford ajoute des nuances et décrit ces tribus avec beaucoup plus d’humanité. D’abord, il rappelle, par l’intermédiaire du seul véritable méchant du film (un trafiquant d’armes), la traîtrise de certains Blancs, qui se retournent contre leur propre camp par goût du profit. Le cinéaste n’hésite pas non plus à stigmatiser la lâcheté de ceux qui, plutôt que d’affronter les Indiens, préférèrent les anéantir en en faisant des alcooliques, comme il l’avait déjà fait dans Le Massacre de Fort Apache.
    Certaines scènes du film sont particulièrement réussies. On peut notamment penser à celle, célèbre et élégiaque, d’une exceptionnelle tendresse, au cours de laquelle dans un incroyable crépuscule rougeoyant de studio, le capitaine Brittles se rend sur la tombe de son épouse décédée pour lui raconter ce qu’il a fait de sa journée. Une ombre apparaît et monte sur la pierre tombale, c’est celle d’Olivia, émue, venant lui apporter des cyclamens. Il y a aussi cette séquence au cours de laquelle John Wayne, effectuant son dernier passage des troupes en revue, reçoit de ses hommes une belle montre en argent. Pour y lire l’inscription gravée à l’intérieur, il chausse de petites lunettes, celles-ci n’arrivant cependant pas à cacher les larmes qui lui montent aux yeux (l’idée des lunettes a été improvisée par l’acteur lors du tournage de la scène).
    Dans son récit, Ford ne cède en aucun cas à l’exaltation d’un héros sans peur et sans reproche : ce sont des hommes simples et ordinaires qui sont les véritables héros fordiens. L’exemple parfait en est le sergent Quincannon, personnage secondaire interprété par un vieux complice de Ford, Victor McLaglen, dont le goût pour la bouteille est affectueusement souligné, jusque dans la longue bagarre qui l’oppose aux soldats venus l’arrêter. Cette scène plutôt inutile flatte à la fois le sens du burlesque de Ford, mais aussi ses racines irlandaises. Même le capitaine Brittles est bien loin du valeureux cow-boy qu’on s’imagine incapable de s’émouvoir ou de discuter longuement sur la tombe de sa femme en y plantant des fleurs. De même, les personnages fiers et virils habituellement campés par le Duke semblent être à des années-lumière de ce capitaine tendre et vieillissant. Il s’agit peut-être là de l’un des plus beaux rôles de sa carrière, ou au moins le plus émouvant. Cette interprétation est faite de petites touches, une certaine manière de chiquer, de fumer, de se racler la gorge et de répéter des phrases devenues célèbres comme « Ne vous excusez pas, c’est un signe de faiblesse ». Une performance qui montre encore une fois que John Wayne possède une plus large palette d’émotions et de registres que le commun des mortels lui connait, et qu’il reste à tout jamais comme l’un des plus grands acteurs de l’histoire du cinéma américain.
    Aux côtés de John Wayne, acteur par excellence de John Ford, et de Victor McLaglen évoqué plus haut, on retrouve aussi la pétillante Joanne Dru dans le rôle d’Olivia Dandridge, la nièce du major Mac Allshard courtisée par le lieutenant Cohill (John Agar) et le sous-lieutenant Ross Pennell (Harry Carey Jr.). Les fans des westerns fordiens avaient déjà pu apercevoir l’actrice dans La Rivière rouge, où elle jouait le rôle de Tess Millay. Ici, à la différence du film d’Howard Hawks où elle n’apparait qu’à partir de la deuxième partie pour jouer environ et au total une petite vingtaine de minutes, Joanne Dru obtient l’un des principaux rôles. Tiraillée entre les sentiments des deux officiers, la jeune femme parvient à conserver sobriété et dignité dans un rôle pourtant empreint de romantisme. Le second rôle féminin est celui de l’épouse du major, interprétée par Mildred Natwick, qu’on a déjà pu voir l’année précédente dans le rôle de la défunte mère du Fils du désert.
    De tous les westerns de Ford, La Charge héroïque est le plus crépusculaire, le plus mélancolique, le plus émouvant. La comparaison est peut-être osée, mais ces caractéristiques peuvent donner l’impression que La Charge héroïque fait écho au glas du genre western sonné par L’Homme qui tua Liberty Valence, en 1962, également réalisé par John Ford.
    Quoiqu’il en soit, La Charge héroïque est aussi l’un des films les plus contemplatifs de Ford, qui s’attarde davantage à filmer les paysages de Monument Valley et le visage de son acteur de prédilection, que les scènes d’action. Célèbre pour la splendeur de son Technicolor, La Charge héroïque est enfin un film d’une grande beauté picturale, auquel Ford semble avoir accordé une attention esthétique particulière. Enfin, la belle composition de Richard Hageman, mélange de thèmes tendres, épiques et de chansons traditionnelles, est elle aussi d’une grande beauté.
    SociN
    SociN

    10 abonnés 540 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 janvier 2020
    Les points positifs : une photo incroyable (récompensée par un Oscar), un super Wayne (vieilli pour l'occasion), et des manœuvres de cavalerie superbes. Les points négatifs : tout le reste ; un scénario indigent, des passages burlesques (notamment la scène de bagarre dans le bar, les cabotinages amoureux...) totalement malvenus, un héroïsme militaire surjoué... Sans intérêt !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    602 abonnés 2 790 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 décembre 2019
    Le geste de John Ford se pense comme un hommage artistique rendu à ceux qui contribuèrent à bâtir les États-Unis : il s’agit de donner une voix et un corps aux hommes dont il ne reste que quelques lignes dans les manuels d’Histoire, comme le précise l’épilogue. C’est dire à quel point on ne saurait dissocier l’œuvre de son contexte de réalisation ainsi que de l’idéologie qu’elle conforte, sans que ce parti pris nuise en quoi que ce soit à la qualité intrinsèque de ladite œuvre. Car La Charge Héroïque puise dans le patriotisme américain ce qu’il lui faut de vitalité pour donner à voir et à vivre les derniers exploits d’un capitaine à quelques jours de la retraite ; sa démarche perpétue ainsi la valeur symbolique du fameux ruban jaune présent dès le titre original et rappelé tout au long du film, soit l’accessoire vestimentaire dont le simple port suffit à ressusciter l’armée du XIXe siècle dans ce qu’elle a de plus mythique et communautaire – chacun de ses membres porte un foulard de cette couleur ou d’une autre –, et que la chanson de marche populaire « She Wore A Yellow Ribbon » consacre au rang de signe quasi religieux. Il est intéressant d’observer, au fil du récit, que le ruban se charge d’une pluralité de valeurs cumulatives : symbole d’appartenance au groupe et de vaillance au combat, il tend également à incarner le sentiment amoureux, notamment lorsqu’il est revêtu par une femme. Le ruban indique alors l’attente du retour d’un être aimé et absent, ce qui correspond parfaitement à la situation de l’héroïne Olivia Dandridge dont l’amant part courageusement en reconnaissance. De même, il se raccorde étroitement avec l’état affectif du capitaine interprété par John Wayne, veuf qui continue d’entretenir une relation avec sa bien-aimée. Car les deux femmes – la défunte et la vivante – semblent d’emblée reliées l’une à l’autre par le biais du surgissement de l’ombre d’Olivia sur la tombe de l’épouse de Nathan, offrant au long-métrage l’un de ses plus beaux plans. L’erreur que commet la traduction française du titre est de déplacer le réseau symbolique de l’œuvre : nous délaissons le ruban pour s’attarder sur la charge qui n’intervient qu’en guise de clausule, et résumée en quelques minutes. D’où cette impression de frustration devant une œuvre qui ne vise pas de prime abord l’épique, mais l’époque : c’est un art de vivre et de combattre qu’il s’agit de restaurer, et le film insiste alors sur l’esprit de franche camaraderie qui règne au sein de l’unité. John Ford accorde un soin immense aux costumes et aux décors, offre une reconstitution à la fois minutieuse et dépouillée du cadre militaire tout en osant le poétique, tout en osant l’esthétique dans ce qu’elle peut avoir de plus abstraite. Les paysages ensanglantés par un soleil couchant gravent à jamais la rétine, sont contrebalancés par de longs et tout aussi superbes plans figurant les convois qui dessinent dans l’espace aride et rocailleux une ligne bleue, telle une percée dans le temps qui relierait passé mythique et présent artistique. La Charge Héroïque réussit à épouser l’humanité de ses soldats sans jamais les caricaturer : rarement le spectateur aura été aussi investi émotionnellement auprès d’hommes et de femmes dont les interactions atteignent un tel degré de naturel qu’il est bien difficile de les quitter, une fois le panneau « fin » apparu à l’écran. Constamment à fleur de peau, lui qui passe pourtant son temps à affirmer que s’excuser est impropre à tout homme qui se respecte, John Wayne trouve ici un rôle magnifique, à mi-chemin entre l’incarnation de la virilité triomphante et celle d’un vieil homme confronté au départ. Un chef-d’œuvre.
    Apleupleu
    Apleupleu

    1 abonné 39 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 décembre 2019
    Ce 2ieme opus est comme le premier , a savoir pas terrible ,il ne se passe rien et cela a tres mal vielli. C'est la cavalerie americaine au club med.
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