Un western spaghetti qui débute avec une chasse à l’homme organisée par une bande d’affreux desperados ayant pour chef un brun en costume clair avec à ses côtés un blond en costume sombre, moi ça me plait. Au casting, un héros de poids, Franco Nero, jamais vraiment expressif comme dab, mais un beau gosse, et qui tout le premier tiers du fim se retient. Le réalisateur, Lucio Fulci s’approche, sans les atteindre, des standards imposés par Sergio Leone dans le genre. La scène de bascule dans le saloon est plutôt bien filmée et celle du fouet au ranch d’une violence extrême. Même si l’on comprend vite la nature des rapports entre Tom Corbett (Franco Nero) et le patriarche Scott (Giuseppe Addobbati), l’histoire parvient à garder un bon rythme et une bonne tension. Mention spéciale à la bande originale qui mélange pop, boléro, symphonie, harmonica …, à Tchang Yu, une sorte de couteau-suisse chinois, facétieux et mercantile et à Guy Hilton, beaucoup plus expressif et impliqué que Franco Nero. Dans un genre, le « spaghetti » où il est, au combien, facile de faire la fine bouche, « Le temps du massacre » sort du lot.
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.