Agaçant mais intéressant à regarder.
Les plus :
- Romain Duris a gagné en charisme par rapport au précédent film, sa compagne anglaise aussi
- quelques audaces scénaristiques ou dans la mise en scène, comme toujours avec Klapisch
- du fond, de la réflexion avec notamment ce parallèle entre la vie désordonnée du héros et l'histoire d'amour si directe de son ami, pourtant réputé peu subtil dans le premier opus. Les pitres ou les lourds cachent parfois bien leur profondeur.
Pour le reste, le film est hélas une immense accumulation de clichés, même si certains l'étaient moins il y a 14 ans, mais le temps et le manque d'imagination du cinéma français ont accentués depuis certains défauts :
- le parisiano centrisme, parfois remplacé par d'autres métropoles (Londres, Moscou). En dehors des grandes villes, pas de cinéma intéressant ;
- l'aisance financière et professionnelle des personnages. Pourtant peu studieux dans le premier opus, qui gardait un semblant de réalisme, ils accèdent tous à des postes recherchés : financier, auteur à succès, et vivent dans des lofts aisés. Outre le manque de réalisme sur la vie professionnelle (qui croira que les traders prennent leur information sur une chaine TV), les quelques galères financières de l'auteur (cachetonnant pour des séries B) sont assez anecdotiques et ne l'empêchent ni de voyager ni de vivre à Paris. Encore moins de séduire vendeuses ou mannequins sans trop d'effort.
- A en croire ce film, les seules difficultés des trentenaires sont sentimentales et jamais matérielles. L'insistance lourde et nombriliste du narrateur sur ses problèmes sentimentaux agace passablement.
- l'inévitable scène de mariage bling bling (des fois c'est dans un chateau, ici sur une péniche)
- la connivence avec les personnages du premier opus, peu crédibles (ils sont tous invités au mariage). On se passerait volontiers de cet effet "saga" prétentieux pour des personnages sans grand intérêt.
-enfin, à trop vouloir suivre la mode, on est plus rapidement ringard : tenues typiques des années 2000, musique trip hop trop forte, affiche "film choral", inscriptions décalées façon "collage d'art plastique d'élève de terminale" : tout cela a vieilli.