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Un visiteur
4,5
Publiée le 2 août 2011
Un jeune homme s’introduit et vit pendant un temps dans des maisons dont les propriétaires sont en vacances et tombe sur une propriétaire qui est maltraitée par son mari et il va vivre un temps avec elle. Film quasi muet, onirique et d’une telle intensité. La fin nous montre que si on se sent aimé et respecté par quelqu'un, on peut mieux supporté une situation non désirée, même si ce sentiment est imaginaire.
Le film s’effiloche petit à petit et s'achève sur une citation bateau parce que le réalisateur ne savait pas comment finir. On retient quelques trouvailles intéressantes mais les personnages n'évoluent pas. Ce sont des nihilistes. C'est souvent mal joué (voire pas joué). Parfois le réalisme défaille et le script comporte quelques trous. La partie finale ninja/fantôme vire à la pantalonnade et achève un ensemble mauvais.
Un film habile, simple, très soigné. Les locataires est ce genre de film magique qu'on suit d'une traite et qui laisse au final une très bonne sensation.
Il est vrai que certaines scènes, très délicates, ne manquent pas de poésie, surtout lorsque cette homme et cette femme parviennent à s’apprivoiser dans les appartements inconnus qu’ils pénètrent. Ainsi, sur quelques notes de piano, les deux êtres seuls sont assis devant une petite table, une tasse de thé est versée, un pied nu vient en effleurer un autre – c’est peut-être la naissance d’une confiance qui est la plus belle dans ce film par ailleurs assez violent. Mais, malgré tout mon amour pour le cinéma asiatique, je suis déçu de devoir écrire que cela reste un petit film… Kim Ki-duk privilégie le silence, les regards, pour ces deux personnages qui n’ont pas l’air de vouloir vivre leur propre vie, et choisit la caricature pour le mari incompréhensif et le policier brutal. Finalement le film tout entier donne une impression de vacuité et on peut redouter que tant de légèreté (si agréable soit-elle) n’aide pas à garder ce film en mémoire. La fin qui lorgne du côté fantastique m’a paru un peu grotesque.
Le film commence de manière grotesque avant de poursuivre de manière ridicule et terminer de manière risible. Les dialogues sont le meilleur élément du film.
Il y a de temps en temps un retour au noir et blanc; Kim Ki Duk fait un retour au muet, ou presque... mais avec très peu de dialogues, avec la musique, avec les regards, avec des personnages presque autistes qui ne sont pas sans rappeler ceux de "Benny et June", avec une poésie omniprésente, avec une réalisation à la fois dépouillée et forte, "les locataires" nous embarquent dans une simple et belle histoire.
Joli film comédie très poétique et surréaliste (accentué par les rares dialogues). Une idée de départ très intelligente, film qui passe de la comédie au drame et termine même par des élans fantastiques. Ce cinéma coréen est décidément incroyable.
Réussissant à se passer quasi intégralement de dialogues, Kim Ki Duk réalise avec Locataires un film très accompli autant sur le fond que sur la forme. L'exercice de style n'était pourtant pas aisé, mais l'esthète coréen s'en sort avec brio.
Le film tourne principalement autour de Tae-Suk, personnage troublant, pour cause Kim Ki Duk ne donne aucune consistance sociale à son personnage ce qui tend à appuyer son coté fantasmagorique. Tout ce que l'on sait de lui c'est qu'il cherche les habitations momentanément inoccupés afin de s'y installer quelques jours. Le temps de manger, prendre quelques photos et réparer les objets cassés. Jusqu'au jour où pensant pénétrer dans une maison inoccupée, il fit la rencontre de Sun-hwa, une femme battue par son mari.
Elle se dresse comme l'égérie mélancolique et rêveuse de l'œuvre de Kim Ki Duk. La relation entre les deux personnages est filmée avec pudeur et poésie. La douceur de leurs échanges et le mutisme dont ils font preuve contrastent avec la relation de force et de haine qui la lie avec son mari.
Mais c'est probablement en musardant le fantastique de son film que Ki Duk réussit à créer une véritable sensibilité, une force de légèreté et d'onirisme assez inédite où il se joue de nos perceptions en ébranlant totalement nos certitudes. Tout passe par le langage des corps et des regard. D'ailleurs le thème du regard et de la perception se révèle être omniprésent, se déclinant sous plusieurs formes durant l'intégralité du long-métrage. Le cinéaste en profite aussi pour stigmatiser les moeurs de la société coréenne.
Transcendant le quotidien de manière à le rendre extraordinaire, Kim Ki Duk réussi son pari en nous délivrant un film d'une douceur et d'une poésie remarquable.
Chef d'oeuvre du cinéma corréen. Ce film est une perle. Il est difficile d'exprimer ce que l'ont ressent devant un tel film. La caméra est maniée avec une facilité déconcertante, les plans sont parfaits. Pas de superflu, seulement de la simplicité et c'est une grande réussite.
Locataires est mon film préféré de Kim Ki-Duk. On y retrouve ce que j'aime dans ses films et qui fait sa signature, ce mélange de poésie, d'insolite et de fulgurances qui ici fonctionne à merveille. Totalement original sur bien des aspects (par exemple la quasi absence de dialogues, la musique a priori totalement hors sujet qui pourtant s'intègre si bien dans le film, ...) ce film qui aurait pu ressembler à un ovni est universel comme peu de films peuvent l'être. Un très grand film, trop méconnu.
Réussir à faire passer l'émotion par l'image et parfois la musique, si peu par la parole... Locataires est comme cette photo de l'héroïne, parfois uni, parfois découpé comme un puzzle aux multiples interprétations. C'est un film qui se ressent, parfois un peu obscur, mais réellement beau, comme la mise en scène de Kim Ki-Duk.
Un drame-romance en mode poésie lyrique, sans effusions de paroles. Un film qui se savoure du début, jusqu’à à la fin. Une grande histoire d'amour sublimée par la caméra en "apesanteur" de Kim Ki-duk.
J'ai vu ce film hier soir et je ne regrette pas d'avoir eu le sommeil difficile. j'avais vu witch amusement et j'avais trouver l'acteur principale plutôt bon pour un acteur de drama... l'actrice du film est elle exceptionnel, le cinéma muet est bien plus dur qu'a l'époque et elle s'en sort sans soucis et enfin l'histoire est assez original et m'as fais rêver ! que demander de plus ?
Pourquoi parler lorsque nous nous comprenons sans un mot? Avec Locataires, Kim Ki-Duk nous entraîne dans une comédie dramatique silencieuse, dans laquelle les personnages principaux ne parlent pas. Et pourtant on comprend ce qu'ils pensent par la force des images. L'émotion passe, c'est beau et bien interprété. Chaque plan se veut une petite scène à part entière, chaque musique est appropriée et la poésie est présente à chaque instant. La fin est d'ailleurs très étrange, laissant libre cours à notre imagination pour interpréter les choses. Le fantôme du héros serait-il revenu aux côtés de la femme qu'il aime, pour la protéger et lui redonner le sourire?