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Yoloyouraz
34 abonnés
566 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Vraiment très rafraichissant. Au centre, un personnage complètement barré, limite funk, à fond dans son trip et qui fait plaisir à voir. Autour de lui, un environnement incroyable, une nature presque apprivoisée, et une vision de l'humanité troublante, intéressante. Et dans la forme, une réalisation sobre qui laisse souvent parler les images, et qui ne tache que par quelques temoignages parfois lourds. Un film qui fait du bien. Pas politique et polémique comme Moore, mais beaucoup plus léger et agréable à la vision.
Troublant. Le film a ses défauts : insister lourdement sur la fin tragique de ce personnage ahurissant, faire parler l'ex-petit ami à répétition (en particulier, la scène de la montre, soi disant émouvante mais parfaitement inutile). Pourtant, la magie des images opère. Une grâce indiscible traverse ce film, et les images de cet illuminé. Ce qui est dit est véritablement inouï. A voir si vous le pouvez.
Grizzly man ou la vie de Timothy Treadwell, « gentil guerrier » comme il se définissait dans la défense de la nature et plus particulièrement des ours. A travers ce portrait, plein de compassion, jamais complaisant et avec de la retenue, Werner Herzog part de lhomme pour arriver à éclairer ses zones dombre.
Cela faisait 13 fois que Timothy Treadwell passait ses étés, seul dans cette forêt du Canada, à surveiller les ours pour les protéger des contrebandiers, pour vivre avec eux, comme eux, sen faire des amis. Au fur et à mesure des extraits de ses films vidéos, Werner Herzog va décortiquer le personnage, non pas montrer ses failles mais son cheminement vers cette « barrière invisible » quil a franchi et qui lui coûtera la vie début octobre 2003.
De son adolescence à sa décision de lutter pour les ours, des controverses à son association (grizzlypeople.com), de limage de protecteur solitaire à la venue de son amie, le personnage nous apparaît comme lunaire, vivant dans des rêves denfants avec ses joies, ses peines (la mort dun renardeau), ses inconsciences.
Werner Herzog décortique Timothy dans la simplicité et nous fait grâce du sensationnel. Cest un mélange entre un documentaire et un biopic, en prenant le meilleur des deux.
La planète ours est cruelle pour ceux qui sont en restés aux images de leur enfance, surtout lorsqu'à lâge adulte on dort dans sa tente avec son ours en peluche. Thimothy par sa foi, certes adaptée à ses convictions et surtout à son retrait des hommes, nous montre les limites mais aussi la passion dune vie consacrée à ce quil aimait.
Grizzly man est la rencontre entre un acteur et un réalisateur tous deux inspirés dans leur façon de vivre et de faire du cinéma.
Un pur moment de bonheur ! Plus qu'un documentaire sur les ours, Grizzly Man nous transporte dans l'univers de l'auteur : une aventure extraordinaire (tendresse & sensations fortes !), sa douce folie, sa vision idéaliste du monde... Timothy Treadwell est à l'image des ours qu'il cotoie : fascinant, attendrissant et inquiétant. D'où un film magique, unique. Et si en plus, vous aimez les ours (ou votre Gros Nounours !), foncez voir Grizzly Man à Paris ou croisez les doigts pour qu'il soit projeté en province...
Par quoi commencer? Allez on va dire qu'il y a 5 minutes d'images sympas sur les ours, pour le reste... De gros doutes sur la réalité des événements tant les personnages sont caricaturaux et semblent réciter des dialogues de films de série B. La 1er heure du film se base uniquement sur le sensationnalisme de la mort de Timothy. Herzog n'hésite pas à en faire des tonnes: on a droit à un long récit de l'homme qui a découvert le corps, des plans sur les boites qui ont ramené ses restes, des témoignages de ses ex... Puis enfin, il s'intéresse au personnage de Timothy et on découvre (ce qu'on devinait déjà) que Timothy était psychiatriquement dérangé. A peine sa personnalité brossée que hop, on retourne sur sa mort et que je te montre des images en mettant "Quelques heures avant sa mort", "endroit où il va se faire tuer dans quelques minutes"... puis le médecin légiste nous raconte le massacre.
Bref ce film se limite à du sensationnalisme mal placé et en plus c'est mal monté.
Plus encore que la mégalomanie des personnages herzogien, le narcissisme pathologique de Thimoty Treadwell donne à ce film une indifférence désolée et douloureuse. Cet acteur raté qui, faute de mieux, se met lui même en scène.... réajustant sa mèche, multipliant les prises, changeant de bandanas.... finit par nous offrir le témoignage de son échec. L'imposture, elle même, lui est inaccessible... et ce malgré l'energie du désespoir. Il voulait se faire aimé... il n'aura que notre pitié... la notre et celle des renards....Mais pas celle des ours. Loin d'un documentaire sur le rapport homme/animal (comme l'émouvant Wild perrots on Telegraph Hill) Werner Herzog nous livre les mémoires d'un raté... et l'absence d'émotion qui en découle donne paradoxalement au film une dimension aussi troublante qu'inoubliable.
Ce documentaire rend un bel hommage à Tim Treadwell, militant écolo fantasque et charismatique qui voulait devenir un ours. Bien que la démarche de Treadwell ne soit pas exempt de reproche (les ours devrait plutôt craindre les humains à mon humble avis), on ne peut qu'être en admiration devant l'ardeur qu'il mettait à les défendre. Sa candeur et son innocence sont touchantes, et sa fin tragique donne le La de sa légende. 3 étoiles néanmoins, le réal ayant fait des choix très discutables (trop de scènes larmoyantes qui n'apportent rien et des témoignages superflus). Un bon doc, et un personnage à respecter.