On découvre que Double Dragon (deux frangins joués par Jackie Chan doivent casser du mafieux, et sauver la fille en détresse... qui ne reconnaît jamais celui qu'elle aime, cette bécasse) est la copie pas très discrète (même l'affiche est identique), sortie à peine un an après, de ce Double Impact (remplacez "Jackie Chan" par "Jean-Claude Van Damme" dans le précédent résumé, vous avez le même film). Alors, on l'avoue, on aime bien aussi ce film d'action qui joue sur l'opposition des caractères des deux frangins : l'un est combattif, l'autre un peu plus doux et niais, et ce n'est jamais le bon qui est dans la situation qui lui correspond (entre une attaque de mafieux et la fille à cajoler tendrement, l'inversion des rôles est assez drôle). Jean-Claude Van Damme s'amuse bien à se répondre lui-même, il assure toujours le service des gros bourre-pifs, des sauts au-dessus des méchants, des gros muscles luisants, et des punchlines écrites sur un Post-It (si vous venez pour ça : vous serez servis). On ne tombe pas de sa chaise devant l'écriture du scénario (évidemment), ni même de la crédibilité de la fin, et la caractérisation du rôle féminin fait un peu peine à voir (la princesse en détresse, qui ne sait rien faire à part beugler et draguer le héros...en se trompant toujours de gars), mais on est encore loin d'un gros film de macho (Van Damme joue ici beaucoup avec la propre "nullité intellectuelle" de ses deux personnages, une auto-dérision qui fait du bien). On lui préfère son "remake officieux" Double Dragon, pour la beauté des cascades "à la Jackie Chan", et les gags bon enfant qui y abondent (plus proches d'un cartoon), mais cette version bourrine n'est pourtant pas mauvaise, et le complète même bien, si vous tentez...un petit doublé.