Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Alain D.
490 abonnés
3 201 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 5 septembre 2019
Cette comédie anecdotique, coécrite et dirigée par Jean-Pierre Mocky, présente un scénario laconique et plutôt original. Il nous conte les péripéties rocambolesques d'un abuseur d'hospitalité interprété fort à propos par un Michel Serrault très sobre. Il se montre fantastique dans son rôle de voleur d'intimité dénonçant les faiblesses de ses hôtes pour les rendre meilleurs. JPM nous offre des personnages intéressants comme la belle voleuse (Laura Grandt) et quelques scènes savoureuses avec la mère de famille nombreuse (Marie-Christine Barrault) ou le jeu de la vérité avec le prêtre (Serge Riaboukine). Seule la BO, pourtant signée Vladimir Cosma, est réellement catastrophique avec un thème musical absurde qui devient vite lassant.
le problème avec Jean Pierre Mocky, metteur en scène inclassable est qu'il lui arrive de faire des films totalement absurdes et complètement fauchés qui sont parfois irregardables. Bonsoir fait par contre partie de ses films qui cultivent l'absurde mais qui bénéficiaient encore d'un budget normal avant que les producteurs le lâchent complétement. du coup on le droit à un film construit , non bâclé ( même s'il en donne volontairement l'apparence) et basé sur une idée de scénario à la fois simple et original. Le film sous couvert d'une cocasserie apparente repose sur une balade triste avec son univers peuplé de personnages enfermés dans leur solitude tel que ce couple qui n'a plus rien à se dire et a besoin d'un faux cousin de province pour pouvoir communiquer à nouveau, cette femme qui fait ses enfants toute seule en louant les services des hommes de passage, ses personnages qui continuent à vivre à défaut d'avoir du courage dans leurs tentatives de sucide... Bien que caricatural ( c'est la règle chez Mocky)le comique du personnage et des situations a un côté presque british avec son mélange de dérision et d'absurde Une comédie drôle et mélancoliquement poétique ou le personnage principal sans identité propre car en tant que nouveau chômeur n'ayant plus de rôle social dans la société passe au cours de sa dérive presqu'inaperçu au point de pouvoir se faire inviter chez les gens un peu comme un passe muraille à qui ils se confient car cela ne porte pas à conséquence .
Difficile de classer Jean-Pierre Mocky. Ancien acteur reconverti réalisateur et scénariste, il aura sur près de six décennies, 65 longs métrages et 43 téléfilms prodigué son esprit libertaire et foutraque, n'arrivant jamais vraiment à convaincre totalement tellement sa fougue, sa générosité mais aussi son panache déroutent autant qu'il séduisent. Si ses films dont la qualité reflètent son humeur du moment mais aussi les moyens souvent dérisoires qui lui sont alloués, rapportent peu, jamais la sincérité de leur auteur n'a été remise en cause. Surnommé aussi "Moteur!" comme le top départ qu'il ne cesse de répéter sur ses plateaux à l'image d'un enfant qui a hâte que la partie commence, Mocky jouit d'une aura singulière depuis qu'au début des années 60 il a su s'attirer le concours sans faille du grand Bourvil. Désormais tous les acteurs du cinéma français y compris les plus célèbres se doivent d'avoir au moins un "Mocky" à leur filmographie. Ainsi Fernandel, Michel Simon, Philippe Noiret, Alberto Sordi, Gérard Depardieu, Catherine Deneuve et bien d'autres se sont produits devant sa caméra. Quand en 1973, il rencontre André Ruellan auteur de science-fiction, commence pour lui sa longue collaboration avec Michel Serrault qui démarrera sous les meilleurs auspices avec "L'ibis rouge" (1975). Alors que les deux hommes sont entrés dans l'âge mûr, ils se retrouvent en 1992 toujours sous la plume d'André Ruellan pour "Bonsoir", sorte de conte à mi-chemin entre la rêverie sociale et la pochade nonsensique. Qui d'autre que Michel Serrault pour incarner Alex Pontin, tailleur dans un magasin anglais des grands boulevards parisiens licencié et devenu sans domicile fixe depuis que sa femme l'a quitté et qui logé dans un minuscule local à poubelles par son ancienne concierge, entreprend d'aller chaque soir s'inviter chez des inconnus choisis au hasard des façades d'immeubles croisées lors de ses journées de déambulations erratiques? Les rencontres les plus insolites et extravagantes sont alors l'occasion pour un Serrault en roue libre de se laisser aller à son inimitable sens de l'absurde. Mocky affirme n'avoir pas voulu ici développer ses marottes politiques qui l'amènent à montrer de manière souvent peu ragoûtante les dessous des institutions et du pouvoir mais plutôt proposer le portrait d'un de ces travailleurs de plus de cinquante ans rejetés par leur entreprise mais aussi parfois par leur entourage qui assez vite peuvent devenir des anonymes déclassés. Alex Pontin qui se qualifie lui-même de "dormeur public" entre dans les foyers par surprise y apportant un peu de fantaisie et incitant la plupart de ses hôtes d'un soir à retrouver le goût de communiquer avec l'autre. Lesté de quelques longueurs et un peu brouillon comme souvent avec Mocky qui a du mal à tenir fermement ses intrigues au profit du bon mot, du bizarre ou du choquant, "Bonsoir" dégage une tendresse qui se laisse apprivoiser si l'on parvient à entendre la geste "mockyenne". Une curiosité qui vaut le détour pour se rappeler combien Michel Serrault était un de ces acteurs avec le plaisir de jouer chevillé au corps..
Sur une idée intéressante, le film s'effondre vite. Malgré Serrault qui s'amuse toujours chez Mocky. L'absence de talent de ce dernier est flagrante dans cette oeuvre : pas de mise en scène, ne parlons pas du découpage, les contre champs ne sont même pas raccords ! A croire que Mocky ne sait pas filmer ! La lumière est horrible, tout se traîne, répétitif, invraisemblable. Le goût immodéré pour le cocasse est mis en avant, mais rien ne fonctionne. Bonsoir à tous !
A quoi bon se moquer des gens quand on peut s’en Mocky ? Surtout quand ce dernier fait dans la finesse, et dans l’analyse d’un travers rare poussé au paroxysme de la caricature par Michel Serrault, toujours à l’aise quel que soit son rôle.
Le cinoche selon Mocky, de la farce absurde et fauchée, à la limite de la fumisterie. Une fois la formule acceptée, « Bonsoir » n’est pas une mauvaise pioche. Pas mal des défauts récurrents au réalisateur sont évités : le coté poujado, les grivoiseries débiles… Il y a aussi la note de mélancolie qui se marie bien à la bouffonnerie. Certains moments sont laborieux, certaines séquences vraiment drôles (le trio impromptu la tante et la nièce…).
Je l'ai vu en entier...en faisant la vaisselle ,le ménage ,répondu au téléphone parce que sinon c'est pas possible.C'est le gros souci de M à savoir un scripte de départ intéressant mais alors dès qu'il s'agit de le traiter...au programme donc:une esthétique de téléfilm ,aucune direction d'acteurs,un "score" de cosma assez effrayant (les impôts à payer surement...),une réal type "safari" je pose ma cam & j'attends que ça se déroule...un naufrage en somme.Le plus étonnant étant le contraste que M met dans ses boni dvd(il présente lui -même face caméra son film)le soin apporté donc & ce qui suit c'est à dire le film en question tout de même!
L'idée de départ est originale, un homme ayant perdu son emploi et son logement s'invite chaque soir chez des inconnus pour avoir un repas et un lit pour la nuit. Le début est d'ailleurs cocasse avec quelques répliques amusantes mais assez vite Bonsoir devient ridicule et stupide. Mocky rate son film et si la prestation de Michel Serrault est bonne cela ne sauve pas le film de la médiocrité.