Divorce à l'Italienne
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Hotinhere
Hotinhere

600 abonnés 5 081 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 janvier 2021
Une sublime comédie italienne de mœurs qui s'attaquait avec un humour cynique, à l'interdiction du divorce en Italie, portée par une interprétation brillante, avec notamment un superbe Marcello Mastroianni.
Eowyn Cwper
Eowyn Cwper

130 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 11 mai 2020
À l’italienne ou à la sicilienne ? La célèbre île, considérée généralement comme une sous-Italie, a toujours servi à dépeindre une hyper-Italie, & même Germi n’y fait pas exception, quoique le lieu est plutôt un prétexte à mettre Mastroianni dans ce rôle patrimonial mais très peu matrimonial du jaloux-cocu-libertin.

Cependant, le vrai moteur du film, c’est la loi, une vraie loi italienne abrogée en 1981, qui punissait de seulement 3 à 7 ans de prison les homicides commis sur une épouse, fille ou sœur (ou l’amant de n’importe laquelle de ces dernières) dont on venait de découvrir qu’elle ou il (enfin… les deux, du coup) entretenait des relations charnelles illégitimes. Un traitement de faveur pour l’homme qui venge son “honneur” : on croirait que la culture sicilienne stéréotypique s’élevait au niveau national.

Mastroianni donc, tout fraîchement sorti de La Dolce Vita, tombe dans L’Amara Vita & ses travers qu’il n’a pas moins de talent & de plaisir à jouer que le paparazzo. Figure principale d’un monument introspectif, chef au chef bien laqué de bien des laquais, il tient la dragée haute au petit peuple depuis son titre de baron, faisant oublier que le film prend pas mal son temps & se concentre un peu trop sur son noyau judiciaire, comme si la loi tenait plus lieu de script que n’importe quel texte créatif.

En effet, si Daniela Rocca (celle que Mastroianni va faire en sorte de mettre dans le rôle de l’infidèle) minaude de manière délicieusement insupportable, l’arrière-fond se meut avec le peu de grâce d’un vaudeville : usant de running gags & de petits drames, Germi ne le soigne pas plus que la réalité dépolie de sa Sicile. Ce qui compte, c’est ce qu’il y a dans la tête de Mastroianni. On ne va pas s’en plaindre mais ça se révèle assez limité.

Artiste de pop culture avant l’heure, Germi arrive à border son décor de quelques perles : en montrant des Italiens qui se réjouissent du succès de Spoutnik, il donne une place de choix & révélatrice à la course à l’espace, quoiqu’avec le chouilla de maladresse qui allait avec ce précoce compromis entre le film & ses éléments parascénaristiques. Il intègre directement La Dolce Vita aussi, avec ses effets inattendus sur une société sicilienne plus intéressée par la fastueuse actrice que par l’art de Fellini.

Se bringuebalant sans médiocrité mais sans beaucoup d’ouverture non plus, le divorce à l’italienne évite en tout cas de devenir le cliché ambulant que même le titre original faisait craindre, en finissant comme on ne s’attendait pas à ce qu’il finisse comme on ne s’y attendait pas.

→ https://septiemeartetdemi.com/
Charlotte28
Charlotte28

133 abonnés 2 098 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 décembre 2019
Un film qui prête davantage à sourire qu'à rire grâce aux divers comiques théâtraux et à la satire constante des comportements humains de l'époque tout en dénonçant l'absurdité de la catégorie judiciaire du crime d'honneur. Mastroianni porte avec brio cette fable grinçante où le procédé narratif de la voix off confère rythme et dynamisme à l'intrigue. A voir tant pour son intérêt sociétal que cinéphilique.
karpathakis y
karpathakis y

27 abonnés 633 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 octobre 2019
Si délicat, sans aucune vulgarité, ce film est probablement la meilleure comédie de moeurs jamais réalisée.
Marcello Mastroianni y est tout simplement genial. Comédie d'un autre temps, moeurs d'un autre temps, ou le divorce était illégal en Italie. Pour se séparer d'une épouse acariâtre ou d'une épouse que l'on n'aimait pas, il fallait la tuer et etre jugé pour "crime d'honneur" à une légère peine de prison. La musique de Carlo Rustichelli est restée célèbre. Les images que "Fefe" imagine pour se débarrasser de sa femme sont délirantes: il veut la poignarder et en faire du savon, il veut qu'elle périsse dans des sables mouvants, ou l'envoyer en orbite autour de la terre ! Fefe est amoureux d'une Angela et en plus cette Angela est amoureuse de Fefe...Cela ne presage rien de bon pour sa femme... Un film simplement superbe !
La fin est totalement immorale, Fefe tue sa femme et prend trois ans de prison. À son retour il épouse sa nièce Angela.
On les voit marriés à bord d'un bateau, il pense "la vie commence vraiment à 40 ans", il embrase sa nouvelle femme allongée en bikini sur le pont...qui se fait caresser le pied par le matelot, sans qu'il le sache...!!!
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 18 août 2019
Une comédie à l’italienne (ma première, donc je manque de points de comparaison) joyeusement immorale, mais surtout très théâtrale et vaudevillesque, peu cinématographique, qui compte beaucoup sur la voix off de son héros pour faire avancer le récit. L’humour très parodique n’a pas trop mal vieilli, mais l’histoire m’a paru trop banale et fait souvent du sur-place. A voir surtout pour la critique du puritanisme italien, la jolie réalisation, le très beau noir et blanc, et pour Marcello bien sûr.
Criticman17
Criticman17

8 abonnés 240 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 27 juillet 2019
Film italien de Pietro Germi d'une grande légèreté malgré un thème compliqué qu'est le divorce. On rigole dans cette œuvre avec ce jeu de rôle qu'emploie Marcello Mastroianni qui joue le rôle d'un aristocrate prêt à tout pour surprendre sa femme en plein adultère. Le but étant de pouvant la tuer ensuite et écopé d'une peine de 3 à 7 ans pour ce meurtre comme le justifie la loi italienne de l'époque, film réalisé en 1962. Son plan machiavélique mais tourné sous un ton ironique et satirique se déroule durant le film et a comme finalité pour ce personnage principal de de remarier avec une de ces voisines plus jeune car le divorce à l'époque n'est pas permis. On voit l'influence religieuse de l’Église et de la mafia qui gangrène le pays et manipule toute la société qui baigne dans une certaine hypocrisie que le réalisateur met en avant pour s'en moquer. Le thème choisi aurait pu être un drame mais Pietro Germi décide de le tourner sous une comédie pour tourner tout cela en dérision et se moquer d'un système archaïque et hypocrite. Bon scénario. Film à voir.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 mai 2019
Un merveilleux moment de cinéma. Une critique sociétale d'une parfaite efficacité. Et dire que je ne connaissais pas ce film !!
zorro50
zorro50

119 abonnés 249 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 mai 2019
Un pur chef d'œuvre du cinéma italien avec les 2 monstres sacrés si souvent réunis, Marcello Mastroianni et Sophia Loren. Cette dernière mérite pour son rôle tous les prix d'interprétation imaginables. On passe sans cesse du rire aux larmes et inversement, c'est indéniablement un joyau fabuleux.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 13 mai 2019
Comédie à la sauce l’italienne avec comme principaux ingrédients la critique sociale et la satire. Dans la poêle cette fois-ci : la loi qui interdit le divorce et la sentence de 3 à 7 ans d’emprisonnement dont est passible celui ou celle qui est reconnu coupable de crime d’honneur. On dit que les auteurs auraient hésités au départ à aborder le sujet sur un ton dramatique. Michelangelo Antonioni avait traité de la honte du cocufiage dans un registre tragique en 1957 avec Le cri. Divorce à l’italienne aurait sans doute pu obtenir le même succès en empruntant cette voie en ayant comme tête d’affiche Marcello Mastroianni. Cet acteur a un sens du jeu incomparable qui peut le mener dans toutes les directions avec autant de vérité et de subtilité. En choisissant la voie de l’humour, l’impact de la dénonciation est encore plus grand et l’on donne moins de poigne à la contre-attaque. Pietro Germi l’a compris et cela a influencé le reste de sa carrière de cinéaste en plus d’orienter celle de plusieurs de ses comparses. Un cinéma à l’italienne se mettait en mouvement comme une sorte de nouvelle vague. En plus de soulever l’absurde de cette loi anti-divorce, le réalisateur en profite pour décocher quelques crochets de gauche aux mafieux, aux vieux machos et aux paternels forts en gueule. Le genre masculin en sort avec un œil au beurre noir. À l’image, cela demeure sans artifice. On se contente de filmer la situation qui repose sur les épaules du comédien de La Dolce vita à qui l’on fait un clin d’œil en intégrant une séquence du film avec la plantureuse Anita Ekberg ☺
ronny1
ronny1

42 abonnés 913 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 juin 2018
Lorsqu’il écrit “Divorzio all’italiano� avec Ennio de Concini et Alfredo Giannetti, Pietro Germi pense d’abord réaliser un film essentiellement dramatique pour dénoncer l’archaïsme de l’Italie en Général et l’interdiction de divorcer en particulier. Le choix du sud, particulièrement en retard, appuie encore plus là où ça fait mal, car le patriarcat instauré par l’église, est de collusion avec la mafia qui le protège, bien abrité par la loi (“l’article 587 du code pénal ne prévoit pour lui qu’une peine de trois à sept ans s’il a tué pour venger son honneur. Si son affaire est bien préparée, sa cause bien défendue, s’il se conduit bien en prison et bénéficie automatiquement d’une remise de peine, il se retrouve libre au bout de deux ans : libre, complètement. » - Pietro Germi, entretien dans la revue CINEMA 62 (1)). Son ami Mario Monicelli va lui démontrer que son histoire contient plus d’éléments comiques que dramatiques. Avec l’aide d’Agenore Incrocci (non crédité) et sans doute Furio Scarpelli, les fameux créateurs du cinéma comique italien, Germi qui avait réalisé douze films jusqu’alors, mais une seule comédie, plutôt médiocre, “Mademoiselle la Présidente� (qu’il a renié par la suite), releva le défi… pour livrer un chef d’oeuvre. Avec une finesse et une concision remarquable, enchaînant les séquences géniales les unes après les autres (comme par exemple, la scène du café antre le baron, la baronne et celui qui va devenir son amant, où, comme le baron, nous savons, alors que le future couple adultère ne se doute encore de rien), le film en une heure quarante cinq va décortiquer et réduire à néant toute cette mécanique qui semblait solidifiée à jamais par le poids de l’histoire. Le sommet est atteint lors de la projection de “La Dolce Vita� de Fellini, à laquelle les adultes de la petite ville (18000 habitants, 4300 analphabètes, 1700 chômeurs mais 24 églises), se sont rendus en masse, alors que le prêtre a interdit de s’y rendre. C’est au moment du bain d’Anita Ekeberg dans la fontaine de Trevi que la Baronne prend la décision de s’émanciper. Cette idée géniale trouvera sa conclusion dans le dernier plan du film avec comme corollaire que toutes les femmes italiennes peuvent désormais basculer dans l’adultère. La photographie de Leonida Barboni et Carlo Di Palma boucle encore un peu plus cet enfermement carcéral du mariage par des extérieurs écrasés de lumière, renvoyant à des intérieurs sombres et noirs. Le village ainsi solarisé est cadenassé par les hommes, teneurs de l’honneur et donc du qu’en dira-t-on, les femmes, de noir vêtues, sont confinées dans un espace intérieur décoré par les ombres, leur seules sorties étant réservées aux mondanités, dont la messe est la plus importante. L’immense talent de Marcello Mastroianni arrive à nous faire prendre parti pour le baron Cefalù, pédophile incestueux (il convoite sa nièce d’à peine seize ans) et ses ignobles plans machiavéliques qui démontrent progressivement l’absurdité des lois rétrogrades. Il est entouré par Daniella Rocca enlaidie mais absolument drôle et la très fraîche Stefania Sandrelli. Le tout est soutenu par une partition remarquable de Carlo Rustichelli, qui accentue l’ironie et la causticité, comme le faisait un Nino Rota dans les films de Fellini. Résumé de l’Italie et de ses perversions sociétales, “Divorzio all’italiano� est devenu le film référence de la comédie dite à l’italienne et marque les véritables débuts du cinéaste dans la comédie. C’est dire s’il faut absolument le voir avec en prime le Bonheur de passer un excellent moment.
(1) les dispositions concernant les crimes d’honneur furent abrogées par la loi 442 du 5 août 1981
Cine vu
Cine vu

150 abonnés 580 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 novembre 2016
Un amant dans le placard

Dans la pure tradition de la Comédie Italienne, « Divorce à l’Italienne » est un film plein de rires, de bruits et de couleurs malgré le Noir et Blanc.

Le baron Ferdinand Cefalu dit « Fefé » ne supporte plus son épouse. Mais comment la quitter comment s’en débarrasser sans le sacrilège du divorce. De plus Féfé tombe fou amoureux de sa jeune cousine germaine, Angela , si pure et si belle, il en devient fou.

Seul le crime passionnel pourrait le libérer de sa femme, car dans cette période conservatrice et, en cas d’adultère, le crime n’était que légèrement puni. Alors il cherche la combine, celle qui va lui permettre de retrouver sa liberté.

Marcello Mastroianni cabotine mais il est naturellement drôle, précieux et maladroit. Ses plans sont bancals et ses pièges grossiers mais on s’amuse des situations.

Sa femme Rosalia, lui est toute dévouée et ça ne rend pas la tâche plus facile. Elle est interprétée par Daniela Rocca, un vrai pot de colle mais attachante car sa naïveté la rend encore plus vulnérable.

Pietro Germi nous présente une histoire pleine de méchancetés, de rires et de cynisme. Et, malgré l’horreur du plan machiavélique imaginé par Féfé, la toute fin du film rend justice à la pauvre Rosalia. On aimerait encore et encore s’amuser du pire au cinéma.
Prad12
Prad12

98 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 juillet 2016
Divorce à l'italienne est une belle dénonciation de la morale et de l'honneur porté à son paroxysme....dommage qu'un trop grande lenteur n'en fasse pas un chef d'oeuvre. Mastroianni est excellent dans ce rôle de lâche amoureux, les actrices sont sublimes et les scènes de ménages ou de villages sont d'une grande réalité. La morale de la fin est jouissive.....
Benjamin A
Benjamin A

729 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 10 septembre 2015
Comment faire lorsqu'on souhaite divorcer dans un pays où c'est illégal ? C'est la question que se pose le baron Ferdinand Cefalu, souhaitant se remarier et sortir d'un mariage décevant et monotone.

Avec Divorce à L'italienne, Pietro Germi livre une satire sociale aussi drôle qu'inventive et pertinente, jonglant entre différents tons avec brio en nous immergeant dans la vie et la tête de ce baron ridiculement drôle. Partant de l'idée de base de trouver un moyen de se "débarrasser de sa femme" (meurtre, prison...), il se montre tout le long inventif, proposant des rebondissements bien trouvés et parfois surprenants, bénéficiant d'une excellente qualité d'écriture et sachant mettre en scène ses idées avec talent.

Si Germi se montre particulièrement féroce envers cette société hypocrite, il n'en oublie jamais le plus important, à savoir faire rire. Tout le long, il se montre brillant et corrosif pour se moquer des questions "morales" empêchant toute évolution positive de la société. Et, tout en étant subversif et sans concessions, il ne rentre jamais dans l'excès mais trouve toujours le ton juste et dresse une galerie de personnages représentativede cette société-là, tout le long intéressante et qu'il n'hésite pas à tourner en ridicule et ce, pour notre plus grand bonheur. C'est surtout l'hypocrisie qu'il vise, et en mettant cette idée de départ dans la tête de son personnage, il va montrer jusqu'où il est prêt à aller pour arriver à ces fins.

La force du film se trouve dans la façon dont Pietro Germi trouve toujours la bonne osmose pour mêler comédie, satire et quelques touches un peu plus dramatiques, se montrant en même temps efficace et fluide derrière la caméra, et inspiré dans sa mise en scène. Il ne manque pas d'idées, à l'image de la façon dont le baron va imaginer les meurtres dans la première partie du récit, et dans le même temps il démontre un vrai sens du rythme, misant sur cette ridicule et marrante galerie des personnages ainsi qu'une narration toujours inventive et des dialogues, tout comme la voix-off, merveilleusement écrits. Devant la caméra, Marcello Mastroianni est savoureux en baron cynique et ridicule, portant l'oeuvre sur ses épaules tandis que face à lui, Daniela Rocca, Leopoldo Trieste et Stefania Sandrelli se montrent à la hauteur.

Merci à Plume231 pour la découverte d'un merveilleux film et d'un auteur par la même occasion. Divorce à l'Italienne dénonce avec humour et intelligence une société hypocrite et empêchant toute évolution à cause de question d'ordre morale. Brillant.
tomPSGcinema
tomPSGcinema

782 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 8 juillet 2014
Avec "Divorce à l’italienne", Pietro Germi nous offre une comédie qui possède une bonne dose d’humour noir avec l’histoire de cette homme qui tombe sous le charme de la belle Angela et qui va tout faire pour se débarrasser de son épouse. Comme on peut le constater, on est en présence d’une farce bien amorale et assez cynique et l’ensemble s’avère bien drôle grâce à l’excellente prestation des comédiens (Marcello Mastroianni s’en donne vraiment à cœur joie) et aussi par rapport aux savoureux dialogues qui sont présents tout au long du film. La réalisation est également réussi, sans être non plus extraordinaire et Stefania Sandrelli est juste magnifique.
Sid Nitrik
Sid Nitrik

63 abonnés 416 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 juin 2014
Une comédie italienne satyrique et grinçante se moquant allègrement des travers de la noblesse sicilienne avec les péripéties d'un baron redoublant d'ingéniosité pour pouvoir « légitimement » buter sa chère et tendre afin d'épouser sa jeune cousine qui lui fait de l'oeil. Car selon le code d'honneur sicilien mieux vaut le crime d'honneur que le divorce ! Le réalisateur Pietro Germi dirige un Marcelo Mastroianni en pleine forme évoluant dans une famille querelleuse et faussement pieuse. Excellente réalisation avec un magnifique noir et blanc, une très bonne maîtrise de la narration en voix off ainsi qu'une direction parfaite des acteurs. L'actrice Daniela Rocca incarne à la merveille l'épouse gonflante et lassante, Mastroianni lui rendant la pareil avec ce rôle de mari faussement attentionné, calculateur et hypocrite. Le running gag de la sœur et du beau-frère pris en flagrant délit de papouilles alors qu'ils ne sont pas mariés est vraiment excellent et reflète parfaitement le côté taquin du film envers les codes moraux. Les nombreuses scènes tournant autour de la volatilité de la notion d'honneur valent également leur pesant d'or. On notera aussi le clin d'oeil à « La dolce vita » de Fellini. Une bien bonne comédie corrosive d'époque.
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