La fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp incarne avec conviction une chanteuse pop à la recherche d'expériences extrêmes. Mais le résultat est plus ridicule que sulfureux.
Construite à la manière d’un thriller, cette série chorale, créée par Raelle Tucker (True Blood, Jessica Jones), entretient un passionnant suspense autour d’une interrogation essentielle.
Si la série tire un peu en longueur, ressassant les traumatismes de ses personnages, elle est magnifiquement mise en scène. Un monde de violence rendu avec de belle fulgurances : une fusillade dans un bordel qui se transforme en étrange bal masqué au rythme de La Foule de Piaf.
Piste noire n’est pas la fiction de l’année. Parce qu’elle veut plaire au plus grand nombre, elle aborde de trop nombreuses questions, qu’elle survole au risque d’opacifier l’intrigue et d’oublier de creuser ses personnages, certains pourtant méritants.
Plus de vingt ans après les faits, Agnès Pizzini et Olivier Ayache-Vidal reconstituent, avec beaucoup d’habileté et de tact, ce terrible fiasco judiciaire et montrent comment il a brisé l’existence de trop nombreux innocents.
Ces quatre épisodes empruntent au polar et au fantastique pour tricoter une histoire calibrée comme une fiction dans la fiction. Un défi scénaristique relevé grâce à une écriture fine, à des personnages suffisamment creusés pour que les trajectoires se croisent et se recroisent sans jamais s’oblitérer et à une mise en scène soignée.
De l'ADN de The Witcher, L'héritage du sang conserve certes les corps à corps sanglants et pulps à la Conan le barbare, presque parodiques où les membres volent. Ainsi que des rebondissements trépidants. Mais les scénaristes ne se soucient guère de creuser leurs personnages. Une impression de survol renforcée par les scènes de conciliabules et conspirations au palais.
Grand prix de la série 2022 au Festival polar de Cognac, Les Disparus de la Forêt-Noire, malgré les défauts qu’on pourra lui trouver, est l’une des meilleures fictions policières françaises de la saison.
Coproduction franco-belge, Enquête à cœur ouvert, d’abord baptisé Renaissances, est une série ambitieuse. (...) On regrette cependant la pusillanimité des auteurs et commanditaires, en l’espèce leur incapacité à se départir du polar de peur de déplaire aux téléspectateurs.
Divertissant sans être effrayant, Mercredi se rattrape sur sa distribution. Autour de la très douée Jenna Ortega, qui dégage une énergie semblable à celle de Sarah Michelle Gellar dans Buffy contre les vampires, gravitent Catherine Zeta-Jones, Gwendoline Christie. Et Christina Ricci dans la peau d’une professeur de botanique, pour un retour dans cet affreux bercail.
Une série féministe au bon sens du terme, jamais niaiseuse, vindicative ou moraliste, dans laquelle les femmes osent simplement s’allier pour mieux se défendre. (...) Pour la première fois depuis longtemps, la chaîne offre, avec ce remarquable numéro d’acteurs, un produit abouti et extrêmement divertissant.
L’intensité de la performance d'Audrey Fleurot trouve son égal dans le jeu de sa partenaire Lily Taïeb (The French Dispatch). Elles cristallisent au corps défendant de la caméra des regards divergents sur la féminité. Ce trouble, ce jeu d’ombre est le nœud gordien qui tient l’austère Esprit d’hiver, conte cruel et spartiate.
Entre la chaleur suffocante de l'Arizona et la fraîcheur britannique, Steven Moffat parvient à nous faire tolérer les invraisemblances scénaristiques grâce à des personnages charismatiques, une intrigue captivante et un humour noir subtilement distillé.
La série ne se contente pas de retracer la formation du groupe de rap NTM. Elle raconte avec passion et gaieté la révolution culturelle née à l'aube des années 1980 et tend un miroir à la jeunesse d'aujourd'hui. Une tornade magistrale.
La nouvelle série de David Appelbaum (Mentalist, NCIS...) déçoit. Les ficelles sont grosses. Les situations sont convenues. Les personnages manquent d'épaisseur. Certains dialogues confinent au grotesque.