Pierre Niney ne peut pourtant pas faire de miracles avec une série qui l’abandonne pour l’essentiel à son infinie prolixité en micro-événements de jeu et ses cinq ruptures de ton à la seconde, aux prises avec des partenaires unidimensionnels souvent très lestes, et des ficelles humoristiques à la limite du tolérable...
Tournée in situ sous les bombes russes, la série d’Eugen Tunick charge un peu la barque mais offre une vue en coupe saisissante de la société ukrainienne.
Au fur et à mesure que s’élargit la fenêtre d’Overton sur le pire politique, "La Fièvre", comme enfiévrée par son audace, finit par jouir au fur et à mesure qu’elle fait tomber les tabous.
Après Alain Delon et Matt Damon, Andrew Scott incarne, dans un thriller saisissant, le héros de Patricia Highsmith, lui donnant une géniale et impalpable étrangeté.
A regarder toutes les images, des plus belles aux plus "ordinaires" en apparence. Malheureusement un dénouement calamiteux viendra gâcher ces beaux effets de style, donc on conseille vivement de s’arrêter avant.
Avec ses blagues fossilisées et ses personnages d’une bêtise surjouée, la série faussement héritière de "H" sur une compagnie low-cost est à l’image du Canal+ ère Bolloré.
Cette manière singulière de confondre le léger et le tragique, très Nouvel Hollywood, n’est pas une manière pour la série de botter en touche, au contraire, les divers traumas circulant en ricochets de plus en plus brusques et fulgurants, jusqu’à un phénoménal épisode final à la lisière du fantastique.
C’est le grand piège des adaptations de jeu vidéo, média qui s’accommode très bien du déjà-vu, utilisé comme autant de balises pour mieux naviguer dans un récit à recomposer soi-même. Transposé à l’écran, le même matériau semble parfaitement inerte.
Spectaculaire, Kate Winslet incarne une autocrate aussi irascible qu’angoissée, bientôt sous la coupe d’un néo-Raspoutine, dans une satire qui joue sur la terreur mais manque un peu de mordant.
Si cette dualité offre à "Criminal Record" des prémisses relativement étriquées, la série se montre en vérité plutôt avide de les contredire, puis non, puis en fait si, déployant peu à peu autour de son principe binaire un arbre de ramifications sociales et raciales sur lequel se déploie astucieusement le récit.
Imaginée par le père d’"A couteaux tirés", la série policière menée par Natasha Lyonne, gouailleuse détective-détectrice de mensonges, est addictive et astucieuse.
A mesure que le récit s’éloigne de d’Eli pour tenter de faire émerger des sous-intrigues, la série s’effondre, des pans entiers d’épisodes virant au drame mollasson d’une fadeur extrême.
L’histoire en elle-même est incroyable, marrante, pathétique, improbable, mais quelque chose dans la série peine à surpasser ou transcender l’extravagance de son sujet.