Au fur et à mesure que le film approche de sa fin, le rythme se perd et le scénario reprend des chemins plus convenus. Plus gênant : Jean-Christophe Meurisse dans l'impression de ne pas savoir conclure, au point de montrer le meurtre de l'épouse et des trois enfants dans un style réaliste, pour le moins déplacé.
Le scénario manque d'inventivité, misant essentiellement sur le principe de l'hésitation, et devient de plus en plus bavard, autrement dit lassant. La mise en scène répétitive n'arrange rien.
L'approche entre eux et de la part du cinéaste est tout en délicatesse et tact étonné, par gestes et attitudes plutôt qu'en mots. Optique adéquate, certes, mais trop de réserves sur la durée finit par réserver notre adhésion.
Si l'idée est jolie et le film inventif, au bout d'un moment, le principe se met, hélas !, à tourner à vide. On aurait aimé qu'à la fin, le récit s'étoffe d'une épaisseur nouvelle.
La promesse du titre fait illusion. Parler de happy end pourrait gâcher l'effet de surprise si l'action qui précède était convaincante. Comme ce n'est pas le cas, on ne dit que notre déception.
Bien que sa structure soit imparfaite et ses intrigues inégales, Eat the night regorge tellement d'idées singulières qu'on garde en mémoire la sensation d'un voyage nocturne assez captivant.
Désigné par un carton comme un work in progress, il s'agit d'une sorte de chantier de réflexion godardien, guidé par les flux de conscience se bousculant dans la mémoire d'un cinéaste qui avoue chercher à "faire des plans déjà vus".
Scénario taillé au cordeau, pour ce sombre tableau où rien est théorique ni plaqué. Minutieuse, fluide et terriblement incarnée, la réalisation s'appuie sur une démarche documentaire.
Le combat entre énergies positives et négatives reprend de plus belle. Mais l'effet de surprise a disparu. Et si le scénario mise de fond à Anxiété, il ne fait pas grand-chose des trois autres.
Saga pensée pour la télévision et le format sériel, étirée en dépit du bon sens pour tenter de lui faire emplir tout l'espace du grand écran au point d'en déchirer les coutures narratives, c'est un film en lambeaux que livre Costner.
Il n'y a pas de The Hurman Surge 2, par humour, et aussi parce que ce cinéma permet de divaguer. Invitant aussi à aller découvrir, sans prétendre tout en (sa)voir, de ces ailleurs que l'on ne montre pas souvent.
Quoiqu'elle n'en ait pas l'air, la caméra joue un rôle crucial pour nous embarquer dans cette comédie ; elle bouge presque toujours, assez peu, mais suffisamment pour créer autour des personnages une sensation d'immersion et de dynamisme.
Ce qui l'originalité du travail de Clapin, c'est sa retenue, son tact, mais son imaginaire garde néanmoins un pied dans le réel (...). On s'inquiète, on plane entre terre et ciel avec Elsa (touchante Megan Northam qui est de tous les plans) poursuivant son dialogue avec l'invisible.