Pour la première fois depuis son commencement, une saison est littéralement coupée en 2 parties totalement opposées. Epoque moderne pour la première et année 60 puis actuelle pour la seconde sans aucun lien entre les 2... Il va s'en dire que niveau scénario, on est passé du simple remake de "Shining" avec une pointe draculienne à la présidence de Dwight D. Eisenhower et la naissance de l'implacable Zone 51, le tous dans un sublime noir et blanc au visuel d'époque parfaitement raccord. 2 scénarios donc, 2 époques royalement opposées, 2 cast opposés (personnages uniquement) pour 2 visions opposées.
Part 1 : Etre inspirer, être constamment imaginatif et ne pas avoir peur de la page blanche, cela est la morale n°1 de cette partie. Une morale également cruelle ou l'on défini les créatifs des incapables, les talents nés et les incultes. Un père scénariste, nouvelle coqueluche et sa fille, future violoncelliste de renommée en constante évolution contre la mère architecte qui elle, se voit régressée jusqu'à l'absolution ultime. Une partie cruelle qui met malheureusement en avant la drogue en parfaite star du déblocage cérébral, avec en conclusion nette et précise : aucun artiste ne peux perdurer dans le métier et le temps sans un recours inévitable à une drogue le maintenant en constante inspiration et en constante vitesse de croisière. Du moins, si ce dernier ne possède naturellement à la base, la talent brut. Les scènes le montre parfaitement et les "vampires" ou "zombies" en sont la parfaite représentation d'un raté artistique et moral. Parfaitement jouer, diriger et écrit, une partie aussi saisissante que cruelle avec les nombreux habitués du programme.
Part 2 : Le 34ème chef de la démocratie n°1 planétaire en proie à la plus grande menace mondiale, le plus grand défis scientifique et politique de son époque. Des ados, aussi sensuels qu'aventureux en proie aux même ennemis qui finiront bien mal sans bien le savoir à l'avance mais là aussi, une morale bien plus complexe qu'est celle de la perfection raciale. Les petits hommes vert, nouveaux explorateurs d'un monde qui veulent à leur image tel un ancien dictateur dont l'héritage demeure encore de nos jours. Des passages 60 & 2020 qui finissent péniblement par se rencontrer mais qui par contre se conclu pitoyablement lorsque la partie 1 en finissait parfaitement. Là aussi un cast parfait et la surprise de revoir Neal McDonough ("Arrow-verse"...) dans le rôle présidentiel hyper convainquant. Une 2ème partie curieuse, intelligente mais qui finie d'une manière aussi pathétique qu'inachevée.
2 parties moralement intelligentes, visuellement percutantes et dont le cast fait comme toujours, d'incroyables merveilles. "AHS" atteint officiellement le cap symbolique des 10 saisons et parvient à enclenchée la 11ème slave pour assurément, toujours plus d'anthologie complexe, saisissante et portée par une immense troupe toujours plus magique et percutante. Elle peut également parvenir à atteindre le nombre de saison qu'aucune autre série d'horreur n'à réussie à obtenir jusqu'alors, une prouesse.