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    Jamaica Inn
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    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 8 février 2015
    L’Auberge de la Jamaïque a un sens tout particulier dans ma vie de lectrice puisque c’est l’un des premiers livres venant de mes amies (oui, je mets un e parce qu’au fil des années je me suis rendue compte que ce sont plutôt les filles qui m’offrent des livres !) et surtout c’est par lui que j’ai découvert l’auteure britannique Daphne Du Maurier. Je n’ai lu que quatre de ses livres jusqu’à présent, mais vraiment je n’ai jamais vu son égal. J’achète sans hésiter ses livres dès que je tombe dessus en occasion, parce que je sais que je les lirai quoiqu’il arrive. L’ennui, c’est que j’ai lu L’Auberge de la Jamaïque il y a… six ans. Autant dire que mes souvenirs en étaient un peu flous ! Merci Wiki, j’ai pu revoir les grandes lignes de l’histoire avant de me plonger dans la toute récente adaptation de la BBC.

    Mary Yellan, 20 ans, vient de perdre sa mère. Avant de mourir, celle-ci lui a demandé d’aller vivre avec sa sœur, Patience, et son mari Joss Merlyn. Dès son arrivée, elle comprend que Joss et sa bande trempent dans des trucs très, très louches, mais la vérité est encore pire que ce qu’elle imaginait.

    C’est une histoire particulièrement sombre, bien plus que Rebecca (mes avis sur le roman, le film d’Hitchcock et la version d’ITV). Le ton est donné dès le début : contrebande, menaces, danger, ambiance sombre, glauque, sale… Les Merlyn vivent dans un quasi-taudis, et leur influence s’étend rapidement à Mary. Déjà forte tête, elle va très vite devenir encore plus rentre-dedans, et même téméraire, au point d’en être presque inconsciente et de tout risquer, parce que pour elle, elle n’a plus rien à perdre. Et si je vous raconte tout ça, c’est parce que je trouve qu’on s’en rend bien compte dans la série. Jessica Brown Findlay remplit parfaitement son rôle. Quitte à me faire des ennemis, je dois dire que je l’ai préférée en Mary Yellan qu’en Sybil Crawley dans Downton Abbey ! Ce rôle dur lui va bien mieux. Je ne la trouve pas très jolie, mais son côté sauvage collait à merveille. Les cheveux détachés, emmêlés et souvent sales, les vêtements simples et boueux, tout concourt à créer une atmosphère bien particulière qui m’a emballée. Il y a en plus les magnifiques décors, très bien choisis, j’ai craqué pour les landes et la côté. Comme pour Death Comes to Pemberley, on sent que la BBC s’est donné les moyens de faire quelque chose de bien. La musique était très bien aussi.

    Parlons des autres acteurs. J’ai été très surprise de reconnaître dans les rôles principaux deux acteurs de la série The Borgias (qu’il faut que je termine mais qui me déçoit dans sa troisième saison). Sean Harris, qui interprète ici Joss, faisait Micheletto, et Joanne Whalley, qui est Patience, était Vannozza, la femme du Pape. J’ai aussi reconnu Shirley Henderson, qui jouait dans Bridget Jones, et qui fait la sœur du pasteur. Sean Harris était particulièrement bien dans son rôle de détraqué, et sachant ce qu’il faisait dans The Borgias, je trouve qu’il apportait la tension qu’il fallait ! J’ai aussi été très impressionnée par la performance de Ben Daniels, qui joue le prêtre Davey. Et je dois avouer que j’ai vraiment, vraiment accroché avec Matthew McNulty, qui fait un Jem trèèèèès sympathique ! La scène où il va à Launceston avec Mary est savoureuse. Il était parfait ! Je ne connais quasiment rien dans sa filmographie, mais j’espère que ce rôle va le conduire à en faire d’autres dans le même genre, car ça lui va comme un gant.

    Parlons un peu de la fidélité au roman. Je ne peux pas être exacte, mais j’avais des doutes sur certains points, et après avoir fini de visionner la série, je suis allée fouiner un peu dans le livre pour voir si ça avait changé. En fait, je ne crois pas qu’il y ait eu de modification, mais des ajouts, ce qui explique et justifie les trois épisodes. La scène à Launceston, par exemple, est un peu allongée, pour donner plus de poids à leur relation. Le personnage de Mr Davey est également étoffé, et donne un dénouement assez magistral. Ça ne m’a pas choquée du tout, et avec mon chéri on a suivi la série sans souci et avec grand plaisir. Je le précise parce que j’ai vu des articles sur le net qui taclent pas mal la série, et je ne trouve pas que ce soit mérité, mais c’est mon avis. A part ça, la série m’a l’air très fidèle. En parcourant rapidement le livre, j’ai vu des dialogues repris quasiment tels quels dans la série.

    Je suis tout à fait convaincue de cette mini-série, qui finira sans aucun doute sur mes étagères. Je vous la conseille sincèrement, que vous ayez lu le livre ou souhaitiez le lire, ou que vous vouliez découvrir cette histoire sans plonger dans le roman.
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