Je n'utiliserai pas le terme de "série culte", car à mon avis ce terme a perdu tout son sens.
Et pourtant... Ally McBeal, c'est de loin la série la plus déjantée que j'ai jamais vue.
Ne cherchez pas la bonne morale puritaine des séries de la Warner: là vous êtes chez la Fox, pas besoin de ça. Bon, c'est un peu neuneu parfois, je le reconnais (fixation sur le Père Noël?).
Voilà une série que ne triche pas: on nage en pleine fantaisie, on vit le quotidien de personnages égocentriques, parfois malsains, mais tellement attachants... On a droit à une bande-son très très particulière et très recherchée (vous connaissiez Al Green avant Ally, vous? Moi, non, et j'adore!, dans ce domaine, il n'y a que Cold Case pour tenir tête, mais là c'est de la triche, vu que la période musicale couvre une cinquantaine d'années...).
Au programme: intimisme, humour, sexe, intimisme, coups de gueule, intimisme, morceaux de bravoure, intimisme et émotion. Et quand elle arrive, celle-là, l'intensité est au rendez-vous, car sa rareté (oui, AmB est quand même une série plutôt légère, hein!) la rend d'autant plus précieuse.
En effet, on ne voit pas tout de suite l'esthétique au milieu des extravagances et des effets spéciaux. Peut-être faut-il un temps d'adaptation, comme pour Buffy, par exemple.
Seul bémol: on sent comme une espèce de népotisme dans le casting et les apparitions à l'écran, Vonda Shepard est à mon avis sur-exposée, Albert Hall finit par devenir le juge réccurent au moment où Regina Hall incarne une nouvelle avocate, qui il faut bien le dire, n'apporte rien (c'était à cause des quotas?).
Pour résumer, je dirais qu'Ally McBeal est une série drôle, nerveuse, urbaine, contemporaine, surprenante et rafraîchissante.