La série avait failli s'arrêter pour moi dès la première saison, qui ne m'avait pas convaincue, mais avoir poussé jusqu'à la seconde saison a été une bonne initiative : j'ai découvert une série drôle, complètement décalée, qui n'a besoin de rien d'autre que beaucoup d'imagination et de folie pure comme matériau de base, et qui m'a tenue en haleine jusqu'à la saison 9, dont le dernier épisode m'aura faite sortir les mouchoirs... On s'attache vite à ces personnages tellement caricaturaux qu'ils en deviennent réalistes : qui n'a pas connu un timbré facho comme Dwight, ou un réservé et empoté Jim, une timide et ambitieuse Pam, et surtout un patron lourdingue mais étrangement attachant comme Michael... Pour Creed, espérons ne jamais croiser pareil engin en vrai ! Mais, au petit jeu du patron qui se croit drôle mais ne fait qu'enchaîner les blagues déplacées et les boulettes qu'il essaie de cacher sous le tapis (sans succès), Steve Carell est fabuleux. Les relations entre les employés qui évoluent de saison en saison sont les fils conducteurs qui forment une narration (la série est un faux documentaire contemplatif, donc sans histoire à long terme en elle-même), et force est de constater que le dénouement de chacune lors du tout dernier épisode m'aura ravie (que de larmes, bon sang...). Les bêtisiers sont chaudement recommandés pour voir les acteurs louper les scènes les plus importantes dans la joie et la bonne humeur, et le documentaire sur les adieux des acteurs (tous en pleurs... même Rainn Wilson alias Dwight !!!) est un vibrant hommage à la série depuis ses débuts, et émeut les fans avec une ardeur folle. C'est qu'on les a aimé, nos employés tarés... On aura rit avec eux, pleuré, été surpris, choqué par leurs imbécilités toujours inattendues, et parfois impressionnés par les stratagèmes pour piéger Dwight qui relèvent du prix Nobel du machiavélisme... Mes personnages favoris ont été le couple Beesly, et le final m'aura offert un sacré dénouement "retour en arrière" sur leur relation, tout en émotions. Toutes les saisons ne se valent pas, et il y a des épisodes qui deviennent cultes (personnellement, La Course, La Chauve-Souris, Le Mariage et La Naissance de Cece), j'ai passé neuf saisons à rire avec ces employés timbrés. Il faut être fou pour jouer des personnages pareil, et il faut être tout aussi fou pour les suivre dans leurs aventures délirantes, et juste pour ça : MERCI.