L'affaire Jacob Barber : secrets de tournage

La série est adaptée du roman éponyme de l’écrivain américain William Landay publié en 2012. Avant de devenir un auteur à succès, ce dernier a été procureur dans le Massachusetts pendant sept ans, à l’instar du personnage principal (interprété par Chris Evans). C'est en devenant père que l’idée du livre lui vient. Il s'intéresse alors au cauchemar de tous les parents : l'accusation d'un enfant dans une affaire de meurtre. Dans une interview réalisée par sa maison d'édition, Random House, il explique : "Défendre Jacob m'a permis de lier deux parties de ma vie : celle du droit pénal et celle où j'élève mes enfants dans une banlieue sans histoire."

Chris Evans et Jaeden Martell jouent un père et son fils dans la série. Ce n’est pas la première fois que les deux comédiens se donnent la réplique. En 2014, Jaeden Martell a joué la version plus jeune du personnage de Chris Evans dans Comment séduire une amie. "C’est drôle, c’était mon tout premier projet. Je suis venu sur le plateau juste pour une journée. J’ai vu Chris de loin mais nous nous sommes pas rencontrés… jusqu’à ce que l’on se retrouve sur A couteaux tirés, où nous jouions des cousins !", raconte-t-il.

Après une longue carrière au cinéma, notamment au sein de la franchise Marvel, Chris Evans tient l’un des premiers rôles de la série, dont il est également producteur délégué. Il s’agit là d’un changement de registre pour l’acteur, comme le souligne le créateur Mark Bomback : "Au premier abord, on pense tout de suite à Captain America. Mais Chris vient aussi de la Nouvelle-Angleterre, il connaît ces gens. Ses parents sont issus de la classe moyenne, il a grandi dans un quartier similaire à celui où se déroule la série. (…) Il n’a pas d’enfants mais il est très proche de sa famille et il était très excité à l’idée de jouer un père. Il a dépassé mes attentes dès le premier jour de tournage."

Avec Mystic River de Clint Eastwood comme référence principale, Mark Bomback a sollicité le réalisateur norvégien Morten Tyldum pour diriger les huit épisodes. Ainsi, l’esthétique de la série se rapproche de celle des thrillers scandinaves. "Nous nous sommes inspirés des peintures nordiques et des films de Bergman. Pour amplifier le sentiment d’isolement, nous avons encadré nos personnages dans des fenêtres et les avons également filmé à travers des couches de verres.", explique le directeur de la photographie Jonathan Freeman. Par ailleurs, la bande originale renforce cette atmosphère particulière comme en témoigne le compositeur islandais Atli Örvarsson : "J’ai longtemps vécu à Los Angeles, puis je suis rentré chez moi en Islande. La beauté austère des paysages m’a inspiré un album. Le réalisateur et les producteurs ont entendu certains morceaux qui correspondaient parfaitement à la touche nordique noire de la série."