Avis Easttown - Page 2

J’étais très curieuse de découvrir cette série avec Kate Winslet en tête d’affiche. Il faut dire qu’on ne la vois pas forcément très souvent et surtout je ne la connais pas forcément dans ce type de rôle. On ne peut pas dire qu’elle soit très apprêtée dans ce rôle. Elle joue une détective qui a perdu son fils, s’occupe de son petit-fils qui a des soucis de santé, elle espère avoir sa garde totale, elle est divorcée, n’est pas en meilleure entente avec sa fille mais en plus elle a des soucis car elle n’arrive pas à résoudre une affaire d’une amie d’enfance ce qui la mine fortement. En plus de cela, une nouvelle enquête arrive, une fille a été retrouvée morte et dans son cercle d’amis qui plus est. C’est une série réellement dramatique, pas de joie dedans, des personnages marqués par la vie, les épreuves, le travail. La lumière n’est clairement pas au bout du tunnel .. Il y a quand même des passages réjouissants heureusement sur certains aspects mais très peu.

J’étais très heureuse de voir Evan Peters dans cette série, j’adore cet acteur, il est tellement bon dans ses rôles. Il donne parfaitement la réplique à Kate Winslet et j’adore leur duo. Le rythme est excellent, le spectateur est trimballé dans l’histoire, on se demande qui est le coupable et pourquoi il a fait ça. Tous les personnages sont travaillés, rien n’est laissé au hasard et parfois on se monte la tête tout seul. C’est assez addictif, c’est très bien écrit.


En résumé, Mare of Eastown est le genre de série qui n’attire pas forcément mais qui pourtant mérite clairement que l’on s’y intéresse. On est totalement happé par cette petite ville pas aisée du tout dans le fin fond de l’Amérique mais surtout par cette femme qui n’a clairement pas une vie facile mais qui est passionnée par son travail. Une enquête passionnante qui nous tient en haleine du début à la fin car cette histoire n’est pas aussi simple qu’elle y paraît. Bref, une des meilleures séries de ces derniers mois que je ne peux que vous conseiller de regarder.

Une série un peu brute de décoffrage, qui cadre extrêmement bien avec le décor et les personnages. Rien n'est surjoué, pas vraiment de clichés. J'ai aussi bcp apprécié le fait que cette série n'est ni moralisatrice, ni "patriotique" comme peuvent l'être parfois les séries américaines. Les acteurs sont justes, les situations s'enchaînent, l'enquête est finalement une trame dans laquelle il est laissé la part belle aux personnages, tous différents et très attachants, avec leur malheurs et leurs petites joies.

Derrière les apparences d'une série en forme de thriller, " Mare of Easttown " est bien plus complexe, et sonde avec finesse et sans pathos la difficulté de la perte d'un être cher, du pardon, du mal-être, ou encore de la culpabilité.
Portés par une distribution impeccable jusqu'aux plus petits rôles, avec en tête une Kate Winslet magistrale comme toujours, ces 7 épisodes sont maitrisés dans l'intrigue qui perd jusqu'à la fin les spectateurs.
Une réussite parfaite et des critiques méritées pour l'une des meilleures séries de l'année 2021.

On pourrait penser qu'on va voir une énième série policière tenue par les sempiternels même ressorts mais non ! La série s'emploie à décrire des personnages plus vrais que nature, on s'immisce dans ces existences chamboulées par la vie, on sort de chaque épisode un peu plus troublé, un peu plus secoué par ces tragédies humaines qui vous emportent et vous laissent seul devant le générique de fin avec ce sentiment mêlé de mélancolie et d'envie de voir la suite. Une série comme il en existe peu, bien pensée, bien écrite, avec une bande son assez fabuleuse (notamment le Holding de Grouper).
Et que dire de la performance de Kate Winslet : bouleversante, éblouissante, d'une justesse rare, sans aucun doute un de ses plus grands rôles.

De plus en plus de série de ce genre en ce moment mais celle ci est sur le dessus car belle photographie, bon jeux d'acteurs et les méninges qui travaillent
Que demander de plus ?..

Seuls les 3 premiers épisodes se tiennent. Après, plus rien n'est crédible dans la résolution des enlèvements (la pute qui avait opportunément noté l'immatriculation du ravisseur) ou du crime (les multiples secrets amicaux ou familiaux qui s'accumulent en millefeuille pour faire durer le suspense).
Trop pleurnicharde, la série, bien que bien jouée, illustre le travers actuel des scénaristes américains qui aiment se vautrer dans les familles dysfonctionnelles ou adultérines. Trop de spleen au dépens de la crédibilité.

Sur la forme, la série est incroyablement bien ficelée. C'est bien joué, bien rythmé, haletant, avec plein de retournements.
Sur le fond, le réalisateur nous donne à voir, en seulement 7 épisodes, tous les maux de l'Amérique (et d'ailleurs) : violence, armes, addiction à la drogue, addiction à l'oxycodone, prostitution pour se payer l'une et l'autre, overdoses, inceste, viol, alcoolisme, tromperie, grossesses adolescentes, et même agressions sexuelles des prêtes catholiques, Easttown, c'est le Sodome et Gomorrhe de Pennsylvanie ! Même si les acteurs sont formidables, le dégoulinement de vice rend les trois derniers épisodes particulièrement indigestes, trop, c'est trop. Je mets trois étoiles pour les acteurs et notamment le formidable duo mère-fille joué par Kate Winslet et Jean Smart.

Mare est détective dans une petite ville sans charme du fin fond des États-Unis : Easttown. Comme souvent dans ce genre de bourgade, tout le monde se connaît. Et Mare est de celle que les habitants respectent. Car si elle est représentante de l’ordre, elle n’hésite pas à apporter du réconfort aux démunis et aux solitaires. Malheureusement, sa notoriété a été entachée par la non-résolution d’une affaire locale qui a vu une adolescente, fille d’une de ses « amies », disparaître sans laisser de trace. Pourtant, personne ne peut reprocher à Mare de ne pas être investie dans son travail. En effet, celui-ci semble être un refuge efficace pour lutter contre le désarroi qui l’a assailli après le suicide de son fils drogué et dépressif. Depuis, elle prend soin de l’enfant de ce dernier, qu’il a eu avec une femme privée de son autorité parentale en raison de son addiction à la drogue. Pour compléter le tableau familial, ajoutons qu’elle partage avec son ex-mari (dont elle s’est séparée après la mort de leur enfant et qui vit en face de chez elle) la garde de sa fille Siobahn. Au début de cette histoire, la vie n’était donc pas particulièrement rose pour Mare. Mais quand une jeune femme est retrouvée morte un matin près du parc de la ville, la vie de l’ensemble des habitants d’Easttown va être profondément chamboulée et bon nombre de secrets inavoués apparaîtront au grand jour.

Une enquête policière menée dans une ville à l’allure austère et où le soleil ne semble être là que par intermittence, ce n’est pas une première. Mais la présence de Kate Winslet en actrice principale titille notre curiosité malgré le peu d’originalité que nous propose le pitch. D’autant plus qu’on réalise très vite que le ton de la série sera rêche, âpre et que la star n’est pas là pour se mettre en valeur. Elle est en effet l’antithèse de ce que nous propose Nicole Kidman ces derniers temps. Pas de sophistication, pas de visage iconique. Le personnage de Mare est brut et naturel. Est-il pour autant plus expressif ? Pas sûr. Peu avenant, il restera assez monolithique tout du long, mettant l’accent sur la droiture rigide de son personnage. Jusqu’au bout, on aura bien du mal à ressentir de l’empathie pour cet être pourtant empli de souffrances, mais dont on attend désespérément que la glace se brise. Il n’en sera hélas rien et de ses failles, ne s’échapperont qu’un nombre limité d’émotions propres à combler le spectateur. Même les séances chez la psy, qui peuvent s’avérer assez intenses dans bon nombre de séries (voir « I know this much is true » https://seriephiledudimanche.jimdofree.com/2021/04/25/i-know-this-much-is-true/) manquent de puissance.

Indépendamment de son actrice, l’intrigue en elle-même aurait pu compenser ces lacunes. Une histoire criminelle peut être un révélateur de dysfonctionnements sociétaux subtils ou de trajectoires personnelles complexes et émouvantes. Mais là encore, rien de tout cela. Elle se concentre plus sur les liens qui unissent les habitants d’un même microcosme. Ce qui est troublant dans cet environnement est que la notion de vie privée, vie publique et professionnelle se confondent. Chacune de ces fonctions se superposent et n’ont pas de cadre délimité. Mare est en même temps la détective de la ville, la femme divorcée qui a perdu son enfant mais aussi la star de basket que les habitants célèbrent encore. Et il en est de même pour le prêtre, le professeur… Chacun est ainsi dépositaire d’actes qu’il n’aurait jamais dû se voir accomplir s’il était cantonné au rôle que l’on attendait de lui.

De cette situation, le scénario va nous embarquer logiquement sur quelques fausses pistes permettant d’effleurer la noirceur de la psyché humaine. Mais les personnages ciblés ne seront pas assez fouillés pour que l’on puisse ressentir leur détresse et faire ainsi vibrer le spectateur. On est très loin de la référence ultime qu’est « The killing saison 1 » en la matière. Alors certes, on reçoit bien un coup de poing salvateur à l’orée de l’épilogue. Il nous secoue efficacement. Mais cette trouvaille scénaristique, trop isolée, restera sans suite. La montée en puissance espérée n’aura pas lieu.

Le manque global de dynamisme tient aussi au fait que les intrigues secondaires prennent beaucoup de places et empêchent de dynamiter une histoire au rythme ronronnant. Elles auraient pu donner du corps à l’ensemble si les histoires d’amour, assez anecdotiques, n’enrichissaient que faiblement la profondeur psychologique des personnages. De même, les liens familiaux et amicaux manquent cruellement de tension dramatique. Les épilogues de chacune de ces mini-intrigues aboutissent généralement à dresser un portrait assez sombre de la nature humaine. Mais pas assez pour faire frémir et trop convenus pour nous surprendre.

Il reste donc une ambiance, celle d’un petit village morne où chacun assume plus ou moins la place qu’il s’est construite dans le cœur des autres et essaie de se sortir des méandres que la vie a dressé sur leur chemin. Ce n’est pas déplaisant, on ne s’ennuie pas mais cela reste trop classique. En tout cas, pour ceux qui ont déjà visionné la série anglaise « Happy valley » (choquante, bouleversante et monstrueusement humaine), l’ensemble vous paraîtra bien fade.

Franchement cette série est vraiment nulle quoi. Aucune tension, aucun suspense. Et puis faut arrêter avec la propagande LGBT on en peux plus.

Les nombreuses critiques positives m'ont donné envie de voir cette série.
Malheureusement passé les 3 premiers épisodes, la série s'essouffle, on s'ennuie et ca tourne en rond. Cela reste une série policière ultra classique avec certes une Kate Wistley qui interprète très bien le rôle de l'enquêteur désabusé.
En toile de fond, l' Amérique profonde et ses problèmes communautaires. Evocation des problèmes de couples, familiaux, etc etc
Une série qui ne révolutionnera pas le genre policier. Les ingrédients pour captiver le spectateur sont bien connus et sobrement utilisés.
Le dénouement est franchement improbable et tiré par les cheveux. On y croit pas une seule seconde.
Un grand bof donc.
Il me reste Fargo saison 4 pour oublier cette déception.

Cette série est très attachante.
Kate Winslet est investit totalement dans son rôle.
Si pour certains, la série peut présenter quelques longueurs au début, c'est pour mieux décrire et dépeindre l'univers oh combien alambiquée spoiler: de cette mère de famille policière a qui rien ne réussie
!

Cette série m'a donné l'impression d'être volé sur la marchandise. On me vend une série policière et je me retrouve avec un drame social qui ne nous épargne rien. Tous les clichés y passent. L'intrigue policière, qui n'a rien de renversant, est évacuée en quelques minutes par épisode, pour laisser la place à tous les problèmes de ce patelin de Pennsylvanie.
Quant à Kate Winslet, il semble être de bon ton de s'extasier sur sa "performance" parce qu'elle n'a pas de maquillage. Faire la gueule pendant 7 épisodes ne relèvent pas de l'exploit. Et son personnage est particulièrement antipathique ce qui n'aide sans doute pas à apprécier cette série.
Déçu, déçu, déçu.

A vrai dire, je ne cache pas ma déception après avoir vu cette série, si l'on considère l'ensemble des très bonnes critiques. Série policière au format beaucoup trop classique à mon goût, où Mare enquête sur deux homicides à Easttown, ville désœuvrée de Pennsylvanie. Certes, « Mare of Easttown » tâche de retranscrire un certain réalisme social mais ne peut s'empêcher de tomber dans les travers de l'esprit woke du moment, et c'est bien dommage, où toutes les cases de « l'inclusion » sont en effet cochées.
Le fil conducteur est l';enquête de deux meurtres de jeunes filles, qui donne le prétexte à de multiples rebondissements, sous couvert de la description de cette petite ville où zonent des gens déclassés ; Mare, enquêtrice dont la vie est cassée par différents drames personnels est bien jouée par Kate Winslet, et c'est le seul point véritablement positif de cette mini-série : en effet, l'ntrigue n'a rien de mirobolant et le dénouement est vraiment tiré par les cheveux.
Déçu donc.

Une mini-serie fabuleuse d’une effarante justesse d’écriture, de cadrage , d’émotions et surtout d’interprétation.
Kate Winslet mériterait amplement un Grammy award . Actrice formidable.

Cela commence plutôt lentement, un premier épisode pour bien nous présenter tous les personnages. Dès le premier meurtre commis, la tension et le suspens ne vont faire que monter crescendo. Une ambiance noir, glauque, violente. Un drame familial poignant sur fond de disparition et de meurtres de jeunes filles, d'inceste, de crise sociale et de violence du quotidien. Une petite communauté calme en apparence qui cache des terribles secrets. Un regard sombre et pessimiste sur l'Amérique profonde d'aujourd'hui. Le tout est fait on ne peut plus classiquement, tant sur le plan de la mise en scène que du scénario, mais avec une maitrise de chaque instant. Par moment j'ai pensé au Silence des agneaux. Seul petit bémol, le dernier rebondissement, pas très convaincant, qui aurait pu être éviter. L'interprétation de l’ensemble du casting est formidable. A sa tête une Kate Winslet impériale dans un très beau rôle. Au finale une série stressante et prenante qui s'avale très rapidement. Une réussite.