Avis Conversations With Friends

Loin, très loin de la jolie surprise de Normal People. Impossible de s'attacher à cette héroïne molassonne, hésitante et larmoyante. Les dialogues alternent entre platitude soporifique et masturbation intellectuelle narcissique. Les héros passent la moitié du temps à se sentir "blessés", "froissés" et à avoir les larmes aux yeux. Et quand ces petites choses fragiles ont terminé de se reprocher de ne pas être assez "émotionnel" ou d'être dans "le jugement", l'autre moitié du temps, ils le passent à s'excuser. Je crois que "Sorry" est le mot quj est prononcé le plus souvent dans la série, juste après "hey".
Quand à moi, l'action que j'ai le plus fait durant ce visionnage , c'est de bailler.

Cette série raconte des histoires qui nous semblent si réelles avec leurs difficultés, leurs souffrances et leurs joies. On comprend l'héroïne même dans ses choix compliqués. La vision de l'amour qui est renvoyée n'est pas idyllique mais elle en est d'autant plus belle !
Les acteurs sont parfaits tout comme l'image et la musique

Malgré ses défauts, son mélange des codes de teen-movie et de rom-com, cette série mettant en scène un quatuor amoureux dégage un certain charme, à la fois triste et solaire. La sensibilité à fleur de peau des acteurs – et tout particulièrement d'Alison Oliver – permet à cette adaptation de capter l'attention du spectateur, d'autant que la féminité y est abordée avec finesse et intelligence dans tout ce qu'elle peut recouper – endométriose comprise (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/10/11/conversation-with-friends-alice-birch/)

Certes, on n'atteint pas le niveau de Normal People, qui représente un sommet dans le genre. Pourtant, même si le démarrage est difficile, on se prend au jeu et la vie de Frances nous interpelle au fur et à mesure des épisodes. Les failles de chaque personnage apparaissent et ce sont elles qui rendent la série intéressante.

https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/08/25/conversations-with-friends-critique-mini-serie-un-moment-profond-et-intense/

Même auteur, mêmes scénaristes, même univers que le génialissime "Normal People" , Autant dire à quel point, Conversations with friends suscite envie et curiosité. La première observation, la première sensation devant Conversations with friends est un méticuleux décryptage des sensibilités, notamment des 4 personnages principaux, Frances (Alison Oliver), Bobbi (Sasha Lane), Melissa (Jemima Kirk) et Nick (Joe Alwyn). Du fait notamment d’une écriture fine et intelligente et de situations rondement amenées, matinée d’une remarquable authenticité. On entre très vite en empathie, car il n’existe pas réellement de round d’observation, tout en demeurant toujours subtil dans la narration.

C’est aussi et beaucoup l’univers des mots, de la poésie comme de la prose, de l’art avec des émotions dont on devine qu’elles vont être à vif, exacerbées, avec des personnalités sensibles, à fleur de peau. L’intrigue du quatuor amoureux s’installe assez rapidement. Le piège serait qu’il s’enkyste au fil des 12 épisodes, ce qui sera peut-être très légèrement le cas, mais sans pour autant nous donner envie de décrocher.

Au final, Conversations with friends vient nous chercher sur nos glorieuses indécisions, nos sentiments de vide, de manque, qui viennent entraver la quête de la recherche pour tenter de trouver la paix intérieure. Si la série s’étire un peu dans son intrigue, rien de grave, tant l’esthétisme de la mise en scène est partout et aussi car on se retrouve forcément dans l’universalité du discours. Conversations with friends, c’est finalement la promesse d’un moment profond et intense.

J'ai hésité à mettre 3 comme note car l'histoire ne m'a pas captivée tant que ça.
Cependant j'ai regardé la série avec plaisir grâce à la réalisation et aux acteurs.
On se laisse emporter par l'actrice qui apparaît très naturelle.