Au début, « Doctor Who », j'étais inconditionnel. Incroyablement inventif, drôle, visuellement ébouriffant... Tout me plaisait dans une série qui ne cessait jamais de se renouveler, et ce toujours avec une intelligence, voire parfois une émotion dont peu de séries peuvent se targuer. La seconde saison montrait déjà quelques signes d'essoufflement, sans que cela nous apparaisse dramatique non plus. Hélas, ce troisième volet semble définitivement confirmer le déclin ressenti. Steven Moffat et ses acolytes ont beau tout faire pour donner un nouveau souffle aux différentes aventures, cela ne fonctionne plus vraiment. Oh il y a bien une nouvelle héroïne plutôt charmante et il serait de mauvaise foi d'écrire que les scénarii sont un copier-coller de ce qui a été fait avant, mais il n'y a plus la ferveur, l'intensité, le plaisir qu'il y avait auparavant à retrouver notre docteur adoré, comme si l'inspiration manquait, à l'image de dialogues devenant même parfois crispants... Et puis, en milieu de saison, au moment où tout semblait « perdu », les créateurs retrouvent ENFIN une verve digne de ce nom, avec histoires nettement plus accrocheuses et enfin dignes du brillant passé de la série, avec même quelques idées particulièrement étonnantes. On a même droit à un méchant de haute volée (incarné par le toujours excellent John Simm) dans les derniers épisodes, venant définitivement réhabiliter la série dans nos cœurs. Et pourtant, malgré ce net regain de forme légèrement tardif, je ne peux m'empêcher de penser que l'âge d'or de la série est (déjà!) derrière elle, comme si, malgré certaines réelles qualités donc, cette troisième saison amorçait une baisse de qualité qui ne cessera jamais de se confirmer dans le futur. En espérant, bien sûr, me tromper.