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    Une confession sur France 2 : que vaut ce polar avec Laurent Gerra et Catherine Frot ?
    Jennifer Radier
    Jennifer Radier
    -Journaliste séries
    Adepte de la zapette depuis toute petite, elle a vécu mille et une vies devant sa télévision et décortique avec passion tout ce qui passe sur le petit écran.

    Ce soir, France 2 diffuse le téléfilm "Une confession". Que vaut ce polar avec Laurent Gerra et Catherine Frot ?

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    Le corps de Maud Duberry gît au pied d’un pic rocheux de la montagne Sainte-Victoire. Jean, son mari, l’observe en contrebas. Interrogé par la police, il explique qu’il n’a rien pu faire : ils se promenaient tous les deux sur le chemin escarpé, elle a chuté. L’affaire est rapidement classée en accident. Une semaine plus tard, un mystérieux témoin vient semer le doute sur la véritable nature de l’accident.

    Une confession
    Une confession
    Sortie : 22 mars 2023 | 1h 30min
    De Hélène Fillières
    Avec Laurent Gerra, Catherine Frot, Antoine Duléry
    Spectateurs
    1,8
    Voir sur Prime Video

    Une confession, mercredi 22 mars à 21.10 sur France 2.

    C'EST AVEC QUI ?

    Librement adapté du roman éponyme de John Wainwright, Une confession a été réalisé par Hélène Fillières (Volontaire) qui officie également en tant que scénariste au côté de Claude Scasso (Caïn).

    Pour donner vie aux personnages, la production s’est entourée de visages bien connus du public français, notamment de Laurent Gerra (Les Combattantes) et Catherine Frot (Marguerite) sous les traits de Jean et Maud Duberry.

    Diane Rouxel (Le soleil de trop près) joue quant à elle la policière Clarisse Marquand. De son côté, Antoine Duléry (La maison d’en face) campe le docteur Michel Flamand tandis que Lola Dewaere (Astrid et Raphaëlle), Théo Augier (L’école de la vie) et Guillaume Arnault complètent le casting.

    ÇA VAUT LE COUP D'OEIL ?

    Une journée comme les autres débute dans un domaine viticole situé au cœur de la Provence. Maud et Jean Duberry, un couple marié, se baladent sur un chemin escarpé de la montagne Sainte-Victoire. Alors que les habitants des environs réclamaient de longue date la sécurisation des abords de la falaise, Maud perd la vie à la suite d’une chute.

    Rapidement, la police conclut à un accident mais le témoignage d’un promeneur va bientôt venir semer le doute. Les soupçons se tournent alors vers Jean. Présent au moment du drame, ce dernier assure qu’il n’a rien pu faire lorsque son épouse fut précipitée dans le vide.

    Mais dans ce cas, pourquoi a-t-il regardé la scène à ce point impassible ? Que s’est-il réellement passé en haut de cette falaise ? Jean aurait-il tué sa femme ? Coupable ou innocent ? C’est là l’un des enjeux du téléfilm et le mystère demeurera entier jusqu’à la dernière minute.

    Si la trame de départ est donc celle d’un polar somme toute classique, Une confession est en réalité l’autopsie d’un mariage complexe au bord du précipice. Certains divorcent, d’autres se séparent mais pas les Duberry qui ont décidé de rester mariés malgré l’absence de passion et de complicité.

    Finalement, c’est bel et bien l’histoire d’un couple à l’épreuve du temps qui se dessine et se délivre au fil du récit. Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent, notamment par l’entremise de nombreux flashbacks et du contenu du journal intime dans lequel Jean couchait les confidences d’un mariage raté.

    Rapidement, on découvre que Maud est une femme tyrannique et autoritaire qui dirige d’une main de fer son domaine viticole. Jean est quant à lui un homme aux apparences ordinaires qui vit dans l’ombre de sa femme. Tout au long du film, Laurent Gerra a le visage fermé et n’esquisse presque jamais le moindre sourire. De quoi interroger et rendre son personnage à tout le moins troublant.

    Si l’on souhaite bien évidemment savoir si Jean a tué sa femme, ce sont surtout les méandres du quotidien de ce couple qui retiennent notre attention. Finalement, la mort de Maud en devient presque secondaire.

    L’angle choisi pour aborder ce sujet a beau être intéressant, le film d’Hélène Fillières souffre de trop nombreuses longueurs. Le manque de dialogues et la lenteur de la mise en scène, presque trop froide, nous empêchent de nous plonger véritablement dans le récit. A vouloir emprisonner ses personnages dans les non-dits et une psychologie parfois un peu facile, un gouffre s’installe, nous privant au passage d’avoir de l’empathie pour eux.

    Malheureusement, la prestation de Laurent Gerra et Catherine Frot, quoique solide dans l’ensemble, n’est pas toujours assez convaincante pour nous embarquer. De leur côté, Antoine Duléry et Lola Dewaere, même s’ils sont peu présents à l’écran, apportent une légèreté bienvenue.

    Avec ses paysages provençaux ensoleillés, le chant des cigales et un fait divers sur fond d’enquête psychologique, Une confession devrait parvenir à tenir en haleine jusqu’au bout les amateurs du genre.

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