Difficile pour Virginie de concilier sa vie d’agricultrice avec celle de mère célibataire. Pour sauver sa ferme de la faillite, elle se lance à corps perdu dans le business des sauterelles comestibles. Mais peu à peu, ses enfants ne la reconnaissent plus : Virginie semble développer un étrange lien obsessionnel avec ses sauterelles…
Écrit par Jérôme Genevray et Franck Victor, ce pitch est né d’un appel à projets du CNC pour les films de genre. Les co-scénaristes se sont notamment appuyés sur le parcours d’une amie en commun, Stéphanie Maubé, qui a relaté son expérience de reconversion dans l’agriculture dans le livre Il était une fois une bergère, mais également sur la tentative d’une femme d’élever des insectes dans le sud de la France.
La Nuée est ensuite mis en scène par Just Philippot, qui s’est fait remarquer pour ses court-métrages Ses Souffles et Acide, tous deux présélectionnés aux César. S’inspirant du film Take Shelter de Jeff Nichols, mais aussi du documentaire Anaïs s’en va-t-en guerre, le réalisateur, qui s’attaque pour la première fois à l’exercice du long-métrage, réussit à retranscrire à l’image l’habile mélange des genres - drame familial, réalisme rural, horreur organique - promis par le scénario.
Dans le sillage de Grave, qui avait secoué le paysage cinématographique hexagonal en 2016, La Nuée marque le spectateur par la prestation habitée de Suliane Brahim, sociétaire de la Comédie-Française qui tient ici son premier grand rôle au cinéma, ainsi que par ses scènes spectaculaires, exécutées à l’aide de véritables critiques migrateurs et d’effets spéciaux supervisés par Antoine Moulineau (The Dark Knight, Avatar). Présenté au Festival de Gérardmer en 2020, La Nuée est reparti avec le Prix du Public et le Prix de la Critique.
La Nuée de Just Philippot avec Suliane Brahim, Sofian Khammes, Marie Narbonne...
À partir de 12 ans
Ce soir sur Arte à 20h55
