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    "Les Poupées russes" : rencontre très british !

    A l'occasion de la sortie des "Poupées russes", la suite de "L'Auberge espagnole", AlloCiné a rencontré Kelly Reilly et Kevin Bishop, les deux britanniques de l'aventure. Interview très british !

    Trois ans après L'Auberge espagnole, Cédric Klapisch retrouve ses personnages à l'aube de la trentaine dans Les Poupées russes, en salles ce mercredi 15 juin. Ils ont grandi, doivent désormais faire face à leurs responsabilités, mais ont-ils forcément mûris ? AlloCiné a rencontré les Britanniques Kelly Reilly et Kevin Bishop, frères et soeurs dans les deux films de Klapisch. Que sont devenus leurs personnages ? Comment se sont passées les retrouvailles avec tous les acteurs ? Avec Cédric Klapisch ? Avec Romain Duris ? Interview very british !

    AlloCiné : Trois ans après "L'Auberge espagnole", vous retrouvez vos personnages. Heureux ?

    Kevin Bishop : C'est fabuleux de retrouver ces personnages cinq ans après. Mais même si on a l'impression d'une continuité, c'est pourtant une toute nouvelle expérience qui s'offre à nous avec ce film. J'ai vraiment une affection particulière pour L'Auberge espagnole, et je ne pensais pas pouvoir retrouver les sensations vécues avec ce film. Mais, au-delà de tout ce que je pouvais imaginer, Les Poupées russes m'a permis de retrouver cette alchimie très rare que j'avais ressentie avec le premier film. Je suis très fier de retrouver cette magie et pour tout vous dire, je crois que je préfère l'histoire des Poupées russes. Le romantisme qui s'en dégage me parle.

    Kelly Reilly : Pour moi, retrouver Wendy, c'était comme retrouver une amie proche qu'on a un peu perdu de vue. Quand Cédric Klapisch m'a appelé, je n'y croyais vraiment pas. J'avais énormément de travail en Angleterre, mais je n'ai pas hésité une seconde. Retrouver Wendy, c'était vraiment avoir l'occasion de reprendre contact avec une amie. Et comme dans les plus beaux rêves, ces retrouvailles se sont effectuées sans heurts, comme si nous ne nous étions séparées que quelques jours...

    Dans "Les Poupées russes", vous vous retrouvez tous à Saint-Petersbourg, en Russie ? Ca a dû vous dépayser après Barcelone !

    K. B. : Ah non, pas du tout, vous vous trompez ! Saint-Petersbourg est une ville aussi chaude que Barcelone ! C'est vraiment magnifique, la ville possède un charme incroyable, tout le monde fait la fête, tout le monde passe du bon temps. C'est une ville qui est en train de s'ouvrir au monde et qui ne va pas tarder à devenir l'un des lieux les plus à la mode ! On s'est tous très vite adaptés à l'ambiance particulière de cet endroit, que cela soit sur le tournage ou... en dehors... (rires) Enfin, vous comprenez ? On a tous fait la fête là-bas, c'est le pays de la Vodka ! (rires)

    K. R. : Tu as peut-être fait la fête, mais moi, j'ai été très sage ! (rires)

    K. B. : Quoi, tu rigoles ?? (rires) Enfin, pour répondre à votre question, la ville était extraordinaire ! (hilarité générale)

    Comment situeriez-vous "Les Poupées russes" par rapport à "L'Auberge espagnole" ?

    K. R. : Je crois qu'il serait injuste de mesurer qualitativement les deux films. Chacun possède une sensibilité toute particulière. Les deux fonctionnent très bien ensemble, on retrouve parfaitement l'esprit de L'Auberge espagnole dans Les Poupées russes, mais dans le même temps, on sent dans ce nouveau film une évolution, on sent que le monde adulte est venu s'immiscer dans l'insouciance de la jeunesse. Dans L'Auberge espagnole, il y avait une inconscience, une folie douce chez les personnages. Rien ne pouvait les atteindre. Dans Les Poupées russes, les personnages ont évolué, ils ont grandi, ils réflechissent plus à leurs actes et doivent assumer leurs responsabilités.

    La prise de responsabilités, l'arrivée pressante du monde adulte, la recherche de l'amour idéal, font partie des principaux thèmes des "Poupées russes". Comment vos personnages respectifs vivent-ils l'arrivée de la trentaine ?

    K. B. : J'ai été ravie que Cédric fasse évoluer mon personnage. Ravi également qu'il ne le bouleverse pas non plus du tout au tout. William est toujours un peu foufou, toujours très extraverti. Son évolution se fait en douceur, et c'est grâce à l'amour. Il est tombé amoureux d'une jeune femme russe, et cette relation l'a fait mûrir. Je crois qu'on voit de manière très subtile ce changement dans le film, je trouve ça très touchant. Je suis conscient qu'il est difficile d'imaginer le William de L'Auberge espagnole sur le point de se marier, de l'imaginer avoir des responsabilités importantes ! Et pourtant... L'amour lui a donné une autre vision de la vie et Cédric a très justement décrit cela.

    K. R. : Wendy est la soeur aînée de William. On pourrait croire qu'elle a plus d'expérience et que, pour elle, tout va pour le mieux. Or, ce n'est vraiment pas le cas. Elle s'est installée à Londres, est maintenant une vraie femme, indépendante, mature. Mais c'est au niveau de la vie sentimentale que rien ne va. Alors que William a clairement su trouver sa moitié, elle ne fait que choisir des hommes avec lesquels elle ne devrait, logiquement, jamais se retrouver. Au fond d'elle-même, elle est malheureuse, elle n'a pas l'équilibre qui lui permettrait de s'épanouir. C'est très frustrant pour elle de savoir, au fond, qu'elle ne fait que des mauvais choix en amour. Sa quête inassouvie de l'amour idéal fait qu'elle n'est pas vraiment heureuse. Mais Xavier va passer par là...

    La relation entre Xavier et Wendy évolue dans un sens plus intime ?

    K. R. : (sourire) Disons que dans L'Auberge espagnole, on aurait aimé qu'ils soient ensemble. Wendy aussi. Finalement, on ne comprend pas pourquoi ils n'ont jamais été ensemble. La vie fait que, parfois, rien ne se passe comme on le voudrait. Alors oui, peut-être qu'il va se passer quelque chose entre eux dans Les Poupées russes. Peut-être que Xavier va apporter à Wendy cet équilibre qui lui manque...

    Comment se sont passées vos retrouvailles avec Romain Duris, qui incarne Xavier ?

    K. B. : Romain, c'est mon pote ! C'est comme les retrouvailles de mon personnage avec le sien : rien ne change, on s'entend toujours aussi bien. C'est un mec génial, très sympa, qui a le même humour que moi. C'est assez rare de comprendre mon humour, donc c'est normal que je m'entende bien avec lui. Je voulais vraiment retravailler avec lui, je suis content !

    K. R. : Je le déteste ! (rires) En fait, non, je dois bien avouer que je l'adore, Romain. Il n'a pas changé depuis trois ans. Toujours aussi naturel. Et pourtant, il est tellement célèbre en France qu'on aurait pu croire le voir prendre la grosse tête. Mais pas du tout, il est resté lui-même. Seule sa coiffure a changé, vous avez vu ? (rires) Moi, je change de coiffure entre les deux films, lui c'est dans la vie ! En tout cas, pour moi, il est le même, il n'a pas changé d'un pouce. Je l'adore !

    Et Cédric ? C'est assez original, pour deux acteurs britanniques, de ne tourner que deux films en France, avec le même cinéaste ?

    K. R. : Je me sens très proche de lui, de sa vision. J'adore la manière qu'il a de traiter une histoire avec le plus de réalisme possible. Je crois qu'il n'y a qu'avec lui que je pourrais travailler en France. Tourner avec lui, c'est très excitant, c'est très enrichissant, vous vous découvrez en tant qu'acteur à ses côtés. Vous pointez des choses enfouies en vous que vous n'auriez même pas soupçonnées sur un autre plateau. Et sur Les Poupées russes, j'ai l'impression que notre relation a pris une dimension supérieure. je me sentais totalement épanouie en tant qu'actrice à ses côtés. Autant dire qu'il n'a qu'à faire un geste pour que je rempile pour un troisième épisode.

    K. B. : On serait vieux, on aurait des bébés ! (rires)

    Mais il a réellement été question d'un troisième épisode, non ? Qui s'appelerait "Le Casse-tête chinois" (en français) !

    K. B. : Le quoi ?? (rires) Ca veut dire quoi ?? Qu'on va aller tourner en Chine, cette fois ? Génial !! Je ne connaissais pas ce titre. En fait, je ne sais pas si il y aura un troisième film. J'espère juste, aujourd'hui, que Les Poupées russes rencontrera le succès, au même titre que L'Auberge espagnole. Je trouve que le film représente une formidable évolution, c'est plus romantique, mais qu'en même temps, il a gardé l'esprit de L'Auberge espagnole. Mais bon, évidemment, si il y a une troisième aventure, je serai partant, plus que jamais. Cela nous permettrait d'accompagner ces personnages un peu plus loin encore. Ce serait magique.

    Propos recueillis par Clément Cuyer le 26 mai 2005

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