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    Fin de saison pour "Profilage" : l'histoire d'une success-story à la française !

    La quatrième saison de "Profilage" s'achève ce soir sur TF1. La saison de tous les succès pour la série française qui n'a cessé de grimper dans les audiences, attirant de nouveaux publics et surprenant à chaque épisode. Mais quelle est la raison de ce succès ? Éléments de réponse en compagnie du Commandant Rocher, alias Philippe Bas !

    © Allociné/Raphaëlle Raux-Moreau

    Qui aurait cru qu'une énième série policière à la française réussirait à ce point à conquérir le cœur des téléspectateurs ? Sans se reposer sur ses lauriers, sans jamais s'essouffler et, au contraire, en montant en grade d'année en année ? Lancée en 2009 sur TF1, Profilage a montré que la mission était encore possible, prouvant au passage que le genre de la série policière française, pourtant bien éculé, en avait encore sous la pédale.

    Si depuis quatre ans, la série s’est constituée un public fidèle, elle a totalement explosé cette année. Et l'équipe de Profilage l’a bien senti : avec cette quatrième saison, un vent nouveau semble avoir soufflé sur la série, un vent et un élan venu du public. Cet élan du coeur s’est d’ailleurs logiquement réalisé dans les audiences, la série ayant explosé les records, semaine après semaine, atteignant même récemment les 32% de part d'audience, un eldorado de plus en plus difficile à atteindre : "Ca marche de mieux en mieux. Après il faut rester très humble parce que ça peut bouger. Il faut s'en féliciter, respecter le travail qui a été accompli et remercier le public", confie ainsi Philippe Bas.

    La recette d'un succès

    Mais comment expliquer cet engouement grandissant du public pour Profilage ? Pour Philippe Bas, les raisons sont à chercher du côté du dépassement de soi : "Je crois qu'on doit beaucoup aux réalisateurs qui ont travaillé avec nous, Alexandre Laurent et Julien Despaux mais aussi Marwen Abdallah qui en a réalisé un. Car, ils ont su transcender l'écriture. Je dis ça sans prétention mais je le dis parce que c'est la réalité. Il faut savoir transcender, comme Odile transcende l'écriture de son personnage en composant cette psycho-criminologue. Et moi, à l'instar d'Odile, avec mon personnage de Rocher, il a fallu également dépasser l'écriture. Tout ça a apporté un renouveau, enfin, je l'explique comme ça, sur quelque chose qui fonctionnait déjà, qu'on doit évidemment beaucoup à l'acteur précédent, Guillaume Cramoisan, et aux auteurs et les réalisateurs qui, à mon sens, ont apporté un souffle nouveau."

    © TF1

    Si Profilage doit beaucoup de son succès à ses acteurs, à sa réalisation et son écriture rythmée et moderne, elle a su également surmonter des obstacles qui ont parfois tendance à laisser une série dans l’oubli. Elle a en effet su s'installer dans le coeur des Français en réduisant ses délais de production, parfois trop longs dans les productions françaises, se modélisant pratiquement sur un rythme régulier d’une saison par an. Profilage a donc pu créer une addiction, un attachement aux personnages et un manque qui ont gravé la série dans le coeur des fans, année après année. Désormais, à chaque fin de saison, c’est un public d'accros qui attend avec impatience l'arrivée de la nouvelle saison.

    Et ça se voit. Lorsqu’on croise Odile Vuillemin et Philippe Bas dans des Festivals, on remarque de suite que les deux acteurs figurent parmi les talents que le public cherche le plus à rencontrer. Lors du dernier Festival de la Fiction TV de la Rochelle, les fans étaient d'ailleurs particulièrement au rendez-vous. Cet amour du public, l'équipe de Profilage le cultive d’ailleurs de plus en plus. Il y a plusieurs semaines, ils ont ainsi tourné un Harlem Shake. S’il n’a pas forcément été repris partout (vous pouvez le voir ci-dessous), il montre tout de même l’envie de l'équipe de partager avec ses fans, de faire vivre la série ailleurs qu'à la télévision. Aujourd’hui, parler d’une série autrement, en la faisant notamment vivre via les réseaux sociaux, est devenu indispensable aux Etats-Unis et commence lentement à être assimilé par nos productions, mais surtout par nos acteurs :

    "[Après la saison 3], ce qui s'est passé, c'est qu'il y avait une attente puisqu'il y a avait une diffusion qui devait être en mars et finalement, on ne savait plus trop quand ça passerait. Il y avait une attente des gens. De temps en temps, je poste une photo ou deux. Il y a des gens qui me suivent un peu plus personnellement et des gens qui me suivent parce qu'ils aiment la série, il y a les deux. Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, on a la chance de pouvoir faire partager les choses. C'est quand même une chance extraordinaire, donc on en profite."

    © TF1

    Une saison bien mouvementée

    Parfois décrite comme la plus américaine des séries françaises, Profilage a choisi de mettre en scène un personnage haut en couleurs, névrosé, très attachant et dont la vie personnelle importe autant que les enquêtes rythmées de la série. Un pari gagnant puisque le personnage de Chloé ne cesse de faire des émules. Autour d'elle, c'est une équipe soudée dotée d’un fort capital sympathie qui s'est formée. Si la saison 4 a autant conquis le public, c’est aussi par le rythme très intense qu’elle a soulevé épisode après épisode. Très mouvementée et riche en évènements, la saison 4 a aussi été la saison de l'amour. Chloé, Rocher, Hypo et Vanessa… Chaque personnage a eu droit à un approfondissement amoureux : "Pour moi [la relation] qui est la plus symbolique de l'amour c'est celle d'Hyppolite et de Fred ( Raphaël Ferret et Vanessa Valence). J’ai trouvé ça sympa, c'est arrivé comme ça et en plus, je trouve qu'ils l'ont très bien fait. Je suis assez fan de leur binôme. Ils sont drôles et ils jouent bien et juste. C'est un plaisir de les regarder."

    Cette saison a également fait preuve de nouveauté, en déroulant une intrigue dans le passé et le présent, mais a également su explorer encore plus la part d'ombre de Chloé. Le final devrait d’ailleurs achever la saison en apothéose. Diffusé ce jeudi en prime-time, il nous a été décrit comme étant particulièrement étonnant et ce, à plusieurs niveaux. Au cours d’une soirée, Chloé pensera avoir vu sa mère, pourtant décédée, et partira dans une étrange quête…

    Et une saison 5 en passe de l'être encore plus !

    En ce moment, l'équipe a déjà la tête dans la saison 5. Le tournage des 12 nouveaux épisodes se poursuit d’ailleurs en région parisienne. Pour Philippe Bas, cette nouvelle saison devrait réserver encore plus de surprises. "A chaque fois, c'est un peu plus. C'est vrai que c'est mouvementé. Je pense que la saison 5, qu'on tourne en ce moment, le sera tout autant si ce n'est plus (...) Dans cette saison, ce sera autre chose qui va faire que ça bouge, autre chose que le dénouement final de la saison 4". Rocher devrait d'ailleurs nous faire découvrir plus en profondeur  le cadre de sa vie privée. On verra ainsi plus son fils et la relation qu’ils entretiennent : "On le voit moins à la fin de la saison 4 mais on va plus le voir dans la saison 5. Il va y avoir d'autres choses dans la saison 5 qui vont toucher la famille de Rocher. On va donc voir le petit, l'entourage proche de Rocher mais aussi une relation qu'il va avoir…"

    Malgré le rythme effréné de Profilage, l'acteur parvient parfois à trouver le temps pour d'autres projets. Quand on lui demande s'il aimerait apparaître dans une autre série française, il répond d'ailleurs par la positive avec un grand enthousiasme sans pour autant citer un titre en particulier. Aimerait-il, par exemple, apparaître dans Falco,  l’autre série policière française de TF1 à avoir créé la surprise l’année dernière ? Et là, l'enthousiasme se fait d’autant plus sentir !

    "Oui Falco ! Je connais Sagamore, on avait tourné Michel Vaillant ensemble. J'aime beaucoup Sagamore. C'est un acteur très beau qui a une espèce de magnétisme naturel. Je crois que pour lui et moi - sans nous comparer, ça serait idiot - en vieillissant ça va être de mieux en mieux pour nous. Je trouve que Sagamore a cette dimension que peuvent avoir [certains grands acteurs]. Je ne vais pas le comparer à Delon mais, physiquement, il a quelque chose  qui rappelle ce genre d'hommes. Vous savez, des fois, l'âge arrive et il y a un personnage qui arrive et, à un moment donné, hop, on se croise et là, c'est l'accord parfait. Et ça c'est génial quand on peut avoir ça, un rôle comme ça. Quand ça arrive, c'est l'idéal pour un acteur ou un metteur en scène".

    Depuis ses débuts dans les années 90, Philippe Bas a toujours alterné entre cinéma et télévision. Vu dans Te quiero, L' Empire des loups, Scorpion et récemment dans L'Assaut et Les Mouvements du bassin, l'acteur semble avoir encore beaucoup à accomplir : "Ce que je ressens c'est qu'avec l'âge, c'est de mieux en mieux, pas forcément en terme d'interprétation, ça je ne pourrais pas le dire, mais on se sent de mieux en mieux, on comprend de plus en plus de choses. La technique rejoint l'instinct, on fait moins de conneries. On apprend de ses expériences et, du coup, c'est mieux, tout en laissant les choses ouvertes, en essayant justement de ne pas trop se fixer sur ses expériences. C'est ce que je ressens, pas seulement dans mon métier mais dans la vie aussi, donc forcément ça rejaillit sur mon activité" Maturité, passion et plaisir… C’est peut-être ça la recette du succès ?

    Raphaëlle Raux-Moreau

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