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    Valerian, Grimsby, Snapchat : on a rencontré le réalisateur Louis Leterrier à Gérardmer

    Juré de la 24ème édition du Festival du film fantastique de Gérardmer, le producteur et réalisateur Louis Leterrier fait le point avec AlloCiné sur ses nombreux projets.

    Isabelle Ratane / AlloCine

    AlloCiné a pu rencontrer le cinéaste Louis Leterrier (L'Incroyable Hulk, Danny the Dog), qui a accepté de nous parler des ses projets, terminés ou à venir. Présent au Festival international du film fantastique de Gérardmer comme juré de la compétition, le plus américain des réalisateurs français du moment s'est confié avec franchise, notamment sur l'échec au box-office de son film Grimsby :

    Un an après sa sortie, quel regard vous portez sur l’échec au box-office de votre comédie "Grimsby" avec Sacha Baron Coen ?

    Louis Leterrier : On était les premiers à avoir eu cette idée du crétin dans un film d’espion. Et en fait, on est passés d’un studio à un autre. Il y a eu ce hacking de Sony qui nous a ralentis, tout le monde s’est fait virer… Amy Pascal qui était la patronne du studio et qui croyait en ce projet a été remplacée par quelqu’un d’autre. Cette autre personne n’aimait pas les films de Sacha. (…)

    Il faut savoir qu’à chaque fois qu’on fait un film, il faut se dire qu’entre l’idée et la sortie, il y a 1 an et demi. Et c’est le pari de penser "dans deux ans, les gens aimeront ça". Avec un tournage accéléré, on devait sortir Grimsby pendant [l'événement foot de 2015], en 8 mois. Et là, le film aurait marché, c’était avant Spy, avant Kingsman… On était les premiers. Sauf que c’est la course au projet concurrent, donc quand les autres studios ont entendu que Sacha et moi préparions ça, ils se sont dits : on va greenlighter Spy, Kingsman, etc.

    2016 Sony Pictures Releasing GmbH

    Je suis très fier du film. On a 15 versions du film, 1000 heures de rushs. On a donc choisi une version, en sachant que Sacha a la main très mise sur tout le montage…

    C’est dans son contrat ?

    Oui, il écrit, il est star, donc il est très très impliqué. Le film est bien, dommage qu’il n’ait pas trouvé son public. J’ai fait Danny the Dog, qui n’avait pas non plus trouvé son public, mais quand les gens m’arrêtent dans la rue, ce n’est pas pour me parler de Hulk ou du Choc des Titans, c’est pour Danny the Dog.

    C’est amusant d’être à Gérardmer pour parler de ça, car quand j’étais petit, je voyais des films fantastiques, ce n’était pas grand public, et il y avait un sentiment d’appartenance, ces films m’appartenaient et je les revendiquais. Et c’est la même chose pour Danny the Dog, il n’a pas marché en salles, mais les gens l’ont découvert en DVD et en VOD, se le sont appropriés, et l’ont revendiqué.

    Vous pensez que "Grimsby" connaîtra le même sort ?

    Il y a des choses très drôles dans le film, par exemple on est les premiers à s’être moqués de Donald Trump alors que tout le monde nous disait qu’on était à côté de la plaque. A la fin, on a la goutte de sang qui tombe dans la bouche de Trump, et c’est l’hymne au président quand même… On était en retard par rapport aux autres, mais vraiment en avance pour l’humour mondial.

    J’en reste fier, et ça n’a pas du tout égratigné ma carrière, bien au contraire.

    EuropaCorp Distribution

    D’ailleurs vous préparez un nouveau long métrage, "The Fireman" ?

    Oui c’est adapté du livre de Joe Hill, le fils de Stephen King, c’est un succès aux Etats-Unis. C’est sur une pandémie de combustions instantanées, avec des gens qui prennent feu. C’est très intéressant, et vu du point de vue des victimes. C’est comme si on faisait un film de zombies où le zombie est un héros, une héroïne dans ce cas précis. Elle est enceinte, et c’est une course poursuite à travers les Etats-Unis, produit par la Fox et Temple Hill. Ce n’est pas mon prochain projet, mais c’est un projet. On est en écriture.

    Et des projets de série ?

    J’ai réalisé la première série pour Snapchat. Ça s’appelle Tycoon, et c’était 20 jours de tournage pour toute une série, donc on faisait 200 plans par jour. Il y a une histoire, et c’est du 15 minutes l’épisode pour un total d’un million de dollars.

    On va commencer une espèce de série avec Snapchat et Black Pills qui est la plateforme franco-américaine qui produit ça. L’idée est de donner le pouvoir au public. Vous êtes des créateurs, nous avons l’expérience et les outils, dites-moi ce que vous avez envie de voir, écrivez des scénarios, et des réalisateurs hollywoodiens les mettront en images comme moi, Michael Bay qui va en faire une, Ridley [Scott], Bryan Singer veut en faire une. (…) Faisons des choses ensemble.

    Vous avez récemment fait un caméo dans "Valérian" de Luc Besson, quel y est votre rôle ?

    Avec Luc on se voit tout le temps, on est très potes, on s’est encore appelés hier, on a des projets ensemble, il vit aussi aux Etats-Unis, donc on se voit tout le temps et il m’a dit "J’ai besoin d’un grand alien super maigre, vachement baraqué", donc je me suis amaigri et j'ai pris du muscle pour cet alien bizarre. Mais j’ai deux rôles, je joue moi qui me ressemble et cet alien. Mais il y a aussi beaucoup d’autres réalisateurs, comme Xavier Giannoli, apparemment j’ai des scènes avec lui en tant qu’aliens mais nous n’avons pas tourné ensemble.

    Découvrez la bande-annonce super-production "Valérian" :

     

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