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    Cannes 2019 : on a vu le nouveau Lelouch, la suite de Jeanette, du voguing...

    Tous les jours, la Rédac' d'AlloCiné vous résume les films vus dans le cadre du 72e Festival de Cannes. Aujourd'hui, pleins feux sur "Les Plus belles années d'une vie", "Les Siffleurs", "Le Lac aux oies sauvages", "Vivarium"...

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    Les Plus belles années d'une vie - réalisé par Claude Lelouch

    Hors Compétition

    53 ans après Un Homme et une femme, Palme d’Or à Cannes, Claude Lelouch nous fait le plaisir de réunir Anouk Aimée, Jean-Louis Trintignant et leurs enfants devenus grands Antoine Sire et Souad Amidou, dans Les Plus belles années d’une vie. Un 49ème film pour ce cinéaste « chasseur d’émotion », qui avait déjà retrouvé ses amoureux mythiques à mi-parcours pour Un homme et une femme vingt ans déjà. A respectivement 87 et 88 ans aujourd’hui, ils sont de retour, parfaitement sublimes, jouant à se reséduire avec un naturel et un talent confondants. Toute la force de la direction d’acteurs de Lelouch se retrouve dans Les Plus belles années d’une vie, qui mêle dialogues poétiques et scènes improvisées magiques, le tout magnifié par un montage alternant images de leurs amours passées et de leurs sentiments présents. Un présent dont Lelouch fait plus que jamais l’éloge ici, lui qui a décidé de tourner très vite ce projet un peu fou et unique, au nom de l’amour et du cinéma. Ne réfléchissez pas trop, laissez-vous emporter par la merveilleuse musique du regretté Francis Lai et par cette histoire légendaire, énième acte de résistance au temps qui passe d’un cinéaste romantique... comme on n’en fait plus. Laetitia Ratane (@laetitia.ratane)

    Jeanne - réalisé par Brunot Dumont

    Un Certain Regard

    "Son histoire avait débuté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2017, elle se poursuit aujourd’hui à Un Certain Regard. Avec un titre plus court, Jeannette devenant Jeanne, mais beaucoup plus de minutes au compteur (137 contre 105 il y a deux ans). Et on le sent un peu passer dans cette suite de la vie de Jeanne d’Arc vue par Bruno Dumont. S’il prend toujours les dunes du Nord de la France comme décor, le cinéaste lève le pied sur la musique là où le premier opus se présentait comme une comédie musicale rock. Il n’y a ici que trois petites chansons. Ou plutôt la même, signée Christophe (qui apparaît le temps d’un caméo habité), qui revient à trois moments. Également marqué par l’apparition de Fabrice Luchini en roi Charles VII, le film ne réconciliera sans doute pas le cinéaste avec les réfractaires du premier volet, surtout que celui-ci est beaucoup plus sage, sans dab ou nonnes qui font du headbanging. Toujours incarnée par Lise Deplat Prudhomme, le personnage de Jeanne d’Arc est celui-ci grâce auquel le film parvient à effleurer la grâce par instants. Mais trop peu souvent, et l’on retient davantage la façon dont le long métrage étire ses scènes qui en deviennent interminables. Sur le papier, il y avait quelque chose d’intéressant dans cette approche. A l’écran, ça l’est moins." Maximilien Pierrette (@maxp26)

    Port Authority - réalisé par Danielle Lessovitz

    Un Certain Regard

    "Décidément, ce cru cannois 2019 ne cesse de marquer l'histoire. Après Mati Diop, première femme noire en compétition pour la Palme avec Atlantique, le festival déroule le tapis rouge à Leyna Bloom, première actrice transgenre de couleur à porter un long métrage sur la Croisette. En l'occurence cette première réalisation soutenue par Martin Scorsese, qui nous plonge, dans les pas d'un jeune délinquant paumé, dans le quartier de la gare routière de New York. A travers ses yeux, on découvre la communauté de la culture Ballroom et ses adapte du voguing, et une femme, Wye, qui s'avèrera être trans. Au-delà des différences, des préjugés, des mensonges, Port Authority raconte leur histoire d'amour. Et c'est beau." Yoann Sardet (@SardetY)

    The Orphanage - réalisé par Shahrbanoo Sadat

    Quinzaine des Réalisateurs

    "Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, L’Orphelinat est mis en scène par Shahrbanoo Sadata, ll'une des rares femmes réalisatrices d'origine afghane. Déjà venue en 2016 pour son 1er long-métrage Wolf And Sheep, la cinéaste a dévoilé son dernier film en annonçant dès le départ « Il y a des scènes chantées, je veux que vous chantiez aussi et que vous applaudissiez.» Dès la 1ère séquence le public ne s’est pas fait prier. Ça commence bien. Le film est centré sur la vie d’un adolescent, fan de Bollywood, dans un orphelinat de Kaboul au début des années 80 et montre la fin de la période soviétique et l’arrivée des moudjahidines. Le film est entrecoupé de scènes musicales qui apportent une légèreté et permet au spectateur de prendre son souffle. Si tout au long du film les combats apparaissent en toile de fond sans jamais réellement affecter la vie actuelle des jeunes adolescents, la guerre va malheureusement reprendre le pas sur cette insouciance". Laetitia Forhan (@LaetiFo)

    Rouge Distribution

    Vivarium - réalisé par Lorcan Finnegan

    Semaine de la Critique

    "Si le genre s’incruste un peu partout cette année, la Semaine de la Critique ne pouvait pas y échapper non plus, elle qui nous avait notamment offert Grave ou A l’intérieur. Beaucoup moins gore, Vivarium n’en est pas moins électrisant et ressemble davantage à un long épisode de La Quatrième Dimension, dans sa façon de faire s’affronter le réel et le surnaturel au cœur de cette histoire du couplé formé par Jesse Eisenberg et Imogen Poots. Alors qu’ils visitent une maison dans une banlieue pavillonnaire aussi propre qu’inquiétante, ils se retrouvent incapables de quitter le quartier, abandonnés par leur étrange guide. Et les ennuis ne font que commencer, mais il vaut mieux en savoir le moins possible, pour que le second long métrage de Lorcan Finnegan fonctionne au mieux. Sachez qu’il peut se révéler éprouvant alors que la situation se tend et que cette vision du rêve américain devient de plus en plus sombre. Et une pépite, une !" Maximilien Pierrette (@maxp26)

    Les Héros ne meurent jamais - réalisé par Aude-Léa Rapin

    Semaine de la Critique

    "Un homme se rend à Sarajevo, persuadé d’être la réincarnation d’un soldat mort en Bosnie le jour de sa naissance. Un curieux pitch qui donne lieu à un road movie tout aussi singulier, présenté à la Semaine de la critique. Si le film semble d’abord emprunter la voie du faux documentaire, il n’en est rien, même s'il joue sur la porosité entre fiction et réalité. Il ne s’agit pas non plus d’un film fantastique, bien que les protagonistes marchent sur les traces d’un fantôme. Les Héros ne meurent jamais est un périlleux exercice d'équilibriste qui n'hésite pas à injecter des moments de comédie dans une peinture âpre des Balkans. Une réussite qui séduit par son audace et sa narration." Emilie Schneider (@emilie_sch)

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