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    Breeders (Canal+) : la série britannique impertinente qui va rassurer les parents
    Mégane Choquet
    Mégane Choquet
    -Journaliste
    Journaliste spécialisée dans l'offre ciné et séries sur les plateformes quel que soit le genre. Ce qui ne l'empêche pas de rester fidèle à la petite lucarne et au grand écran.

    En diffusion sur Canal+, Breeders est une dramédie cynique qui met en scène Martin Freeman dans la peau d'un père de famille angoissé. Cette série britannique sur la parentalité vaut-elle le coup d’œil ?

    2020 FX Networks. All rights reserved.

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    Paul pensait être un homme calme et aimant, capable d’élever ses enfants en toute sérénité et sans difficulté. Sa triple paternité pourrait bien lui prouver le contraire et remettre en cause ses croyances et ses intimes convictions…

    En diffusion sur Canal+. 10 épisodes vus sur 10.

    ÇA RESSEMBLE À QUOI ?

    C'EST AVEC QUI ?

    Le casting de Breeders est mené par le duo Martin Freeman (Sherlock, Black Panther) et Daisy Haggard, vue dans Mariage à l'anglaise et entendue dans Harry Potter puisqu'elle était la voix de l'ascenseur du Ministère de la magie. Autour de ce couple gravitent les acteurs Michael McKean (Better Call Saul), Joanna Bacon, vue récemment dans le film Emily Dickinson, A Quiet Passion, et Patrick Baladi, coutumier des séries britanniques.

    ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?

    Les séries FX (American Horror Story, Atlanta, Fargo) arrivent toujours à sortir du lot dans le paysage audiovisuel et Breeders ne fait pas exception. Signifiant "éleveurs", le nom de cette comédie donne le ton de l'intrigue familiale écrite par Chris Addison et Simon Blackwell, respectivement scénariste et réalisateur sur la sitcom politique Veep. Dans Breeders, Martin Freeman se glisse dans la peau de Paul, un père de famille angoissé au bord de la crise de nerfs qui va remettre en cause tous ses principes. Mais il n'est pas seul à se remettre en question puisque sa compagne Ally affronte également la parentalité avec beaucoup de mal.

    Les flashbacks de leur couple sans enfants, qui rappelle des jours plus simples, prouvent pourtant qu'ils sont faits pour être parents ensemble. Le couple n'est ni tout à fait heureux ni totalement malheureux mais reste prêt à tout pour offrir le meilleur à leurs enfants. C'était sans compter le reste de la famille et leur entourage qui leur mettent des bâtons dans les roues. S'ils pensent, très cyniquement, n'être réduits qu'au statut d'"éleveurs" d'enfants, ils réalisent au fil de leurs péripéties qu'ils sont bien plus que ça.

    2020 FX Networks. All rights reserved.

    La parentalité est complexe et Breeders est l'une des rares séries à traiter de sujets banals à première vue et pourtant importants, tels que le choix des écoles, les rendez-vous médicaux, les mensonges que l'on raconte aux enfants et la manière d'écarter les grands-parents de l'éducation des bambins, le tout avec beaucoup d'esprit, d'ironie et de douceur. La force de Breeders réside dans son écriture brillante et son humour britannique dévastateur et criant de vérité. La série dresse le portrait sans concession d'un couple en proie aux doutes mais qui tente tant bien que mal d'avancer main dans la main.

    S'ils ont parfois envie de tuer leurs enfants Luke et Ava qu'ils aiment tant, il n'en reste pas moins que Paul et Ally forment une équipe basée sur la confiance et le respect et surtout un tandem adepte de la répartie délicieuse. L'enchaînement d'évènements loufoques et d'erreurs maladroites porte à croire que Paul et Ally sont de mauvais parents aux yeux des autres. Pourtant la série devrait rassurer plus d'un parent qui doute ! Difficile de ne pas penser au couple Lynette et Tom Scavo de Desperate Housewives en regardant Breeders même si Paul et Ally sont bien plus drôles et proches d'une réalité que les spectateurs apprécieront d'autant plus.

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