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    Le Bannissement
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    groil-groil
    groil-groil

    76 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2008
    c'est absolument fantastique !!!
    le premier très grand film de l'année.
    visuellement "le bannissement" rappelle le tarkovski du "Miroir", mais il ne le copie jamais, c'est plutôt une figure tutélaire bienveillante au dessus de lui. Il y a aussi du Dumont dans ce film, par son approche ésthétique du déterminisme et de la fatalité. Fatalité que l'on retrouve ici faisant echo avec la littérature Russe 18 et 19è de Gogol à Tourgeniev.
    Le film dure 2h30 et pas un plan n'est de trop, pas une seconde n'est superflue.
    Si la seconde partie du film est légèrement inférieure à la 1ère, "le bannissement" est la confirmation de la naissance d'un immense auteur dans la cinématographie contemporaine !
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2008
    "Le retour" laissait augurer de grandes choses et "Le bannissement" (2007) ne m'a pas déçu! Non pas que le second film de Zviaguintsev soit déjà le chef-d'oeuvre que j'espérais pour l'avenir, mais il marque un incontestable progrès par rapport au premier. Alors que "Le retour" péchait à mon sens par un esthétisme parfois gratuit, les images splendides du "Bannissement" acquièrent une épaisseur nouvelle en montrant une capacité de suggestion absente du premier film. Certes, la présence tutélaire de Tarkovski pourra parfois être jugée envahissante, mais on ne pourra pas reprocher au réalisateur de ne pas savoir choisir ses maîtres! J'avais par ailleurs regretté dans "Le retour" un certain manque de densité dans le contenu et une manière un peu creuse de cultiver le mystère. Plus rien de cela ici! Zviaguintsev donne une réelle consistance aux thématiques qu'il traite et son film montre une hauteur de vue qui fait souvent cruellement défaut dans le cinéma d'aujourd'hui. Là où le film déçoit un peu, c'est dans sa partie finale, à mon sens inutilement bavarde et explicative, qui rompt malencontreusement le rythme de l'ensemble et introduit divers éléments dont la nécessité ne crève pas les yeux. Comme si Zviaguintsev avait voulu rassurer le spectateur moyen qui, dans le cas contraire, n'eut pas manqué de lui reprocher un film insuffisamment explicite. Je noterai enfin, d'une manière plus anecdotique, que le spectateur belge pourra être gêné de constater que les décors du film, sensés être "de partout et de nulle part", ressemblent parfois curieusement à ceux de sa Wallonie natale (la rame de la SNCB qui traverse l'écran!). Quand tout le monde parle russe, ça fait un peu désordre! Ceci étant dit, qu'on me comprenne bien! "Le bannissement", loin au-dessus de la mêlée, est un film grand et beau!
    Dourvac'h
    Dourvac'h

    5 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2020
    Non seulement "Le Bannissement" [2008], le deuxième long-métrage d'Andrei ZVIAGUINTSEV n'est nullement en-deçà du choc esthétique et émotionnel que causa à nombre de spectateurs "Le Retour" [2003] mais il développe et enrichit considérablement l'univers panthéiste de l'auteur, peintre paysagiste du "saltus" de quelques âmes et de l'immense Terre russe. Ebloui par la découverte de "L'enfance d'Ivan" et d' "Andrei Roublev", je me souviens également m'être - hélas - "un peu ennuyé" à la vision de trois autres films (certes très beaux) d'Andrei TARKOVSKI : "Le Miroir", "Stalker" et "Le Sacrifice"... Ainsi, l'élève aurait-il déjà dépassé le Maître ? En effet, ces 2 h 30 du "Bannissement" sont un émerveillement de chaque instant. Quelque chose de la patience du regard de Nuri Bilge CEYLAN nous révélant - sur fond de "road movie" nocturne - son "Il était une fois en Anatolie" [2011] présenté par lui comme "proposition différente de cinéma "... Circonstance aggravant notre enthousiasme : TOUS les acteurs et actrices du "Bannissement" jouent avec une extrême sensibilité et une remarquable sobriété. Saluons le "père des deux gosses" du "Retour" : le mutique Konstantin Lavronenko (Alex) mais aussi la très "bergmanienne" Maria Bonnevie (Vera) dont le physique nous rappelle autant la mère mutique du "Miroir" d'Andrei TARKOVSKI que mainte héroïne blonde du Suédois Ingmar BERGMAN... Sans oublier le frère "mafieux" d'Alex joué par Aleksandr Baluev (Mark), les deux enfants Maxime Shibaev (Kir) et Cathérine Kulkina (Eva) - mais aussi Dmitri Ulyanov (Robert) et Alexeï Vertkov (Max). Un tableau vivant s'anime sous nos yeux, le crépuscule gagne, la nuit tombe sur la ferme isolée, la forêt proche s'éveille - telles les partitions envoûtantes d'Andrei Dergatchev et d'Arvo Pärt. On comprend à l'émotion qui nous étreint à la vision du "Bannissement" - et la trace qu'il laisse dans notre souvenir - combien Andrei ZVIAGUINTSEV est un immense artiste, traçant obstinément sa superbe route hors de toute mode et de toute contrainte...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    940 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2016
    Partir dans un lieu isolé pour s'interroger sur soi. Mais ne pas être seul, avoir sa famille comme témoin de sa souffrance, son interrogation et surtout de son pesant silence.
    Dans "le retour" le cinéaste filmait la rancœur ou le doute, ici il filme l'amertume retranchée au coeur de l'homme dans une atmosphère à la Kiarostami, mystérieuse et mystique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mars 2008
    Avant de lire ce qui suit prenez en considération le fait que je ne connaisse pas encore le premier film d'Andreï Zviaguinstev à savoir "Le Retour", lion d'or à Venise en 2003.
    C'était donc sans à priori que je suis allé voir ce film, qui m'a totalement subjugué dès ses premières images. Cette voiture qui roule sans finir à travers cette ville industrielle de Russie ; ce couple et leurs deux enfants qui s'installent dans une campagne déserte et magnifique ; ces longues promenades familiales dans les champs... Tout est infinie beauté, chaque plan maîtrisé et l'on devine millimétrés, une ambiance pesante accentuée par un cadrage ras du sol et une musique lourde. Puis survient l'instant dramatique de l'histoire : l'aveu d'adultère de la femme, portant un bébé en son ventre, n'appartenant pas au mari. Dorénavant, le film accroît son climat, lourd et silencieux, à l'image du couple brisé. Le crime ou le pardon, l'instinct ou la raison, tant d'intérrogations soulevés par le protagoniste brisé. Et comme paradoxalement et étrangement, le temps semble jouer contre lui, alors que jusqu'ici aucune notion temporelle nous étaient offertes. Le récit est incroyablement bien construit, d'une force singulière, intime, qui nous bouleverse. Et à l'instant où le film semble fragile par sa longueur, la linéarité est bouleversée, et on nous fait partager d'autres sentiments concernant le passé. Je suis sorti du cinéma retourné, anéanti. En un mot : Bouleversant!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 février 2008
    Image d'une beauté surréelle, inquiétude spirituelle, soif de rachat, tous les ingrédients d'un grand film. Sans conteste, le film à voir en ce moment.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 août 2008
    Une mise en scène rigoureuse, une photo somptueuse, un film presque touché par la grâce.
    titicaca120
    titicaca120

    354 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    moins cinéphile que certains surement qui par leur explication
    ont mis 5 étoiles j'ai regardé avec curiosité ce long métrage le troisième
    pour moi du réalisateur après avoir vu faute d'amour et le retour.
    il est indéniable que la photo et certains plans sont extraordinaires mais
    l'histoire en elle même nous laisse sur notre faim et je n'ai pas compris pourquoi
    elle afflige son mari de cette révélation qui semble en réalité fausse.
    mais bon j'apprends et je vais regarder avec plaisir les deux autres films du "maitre".
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    97 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 avril 2016
    Je découvre enfin "Le banissement" d'Andrei Zviaguintsev qui était le dernier de sa filmographie qui m'avait encore échappé. Déçu! Bien que l'esthétique et l'ambiance soient parfaitement maitrisées, on sent trop à plein nez la pâle copie Tarkovskienne sans en avoir le génie. Désolé mais malgré quelques plans de toute beauté, c'est avec un scénario bien plus consistant qu'il aurait dû remplir ces 2h30 de contemplation de la campagne moldave. Outre un manque considérable de compréhension d'une histoire peu explicite, je comprends encore moins le prix d'interprétation pour Konstantin Lavronenko qui se contente de marmoner quelques phrases dans son menton. "Le retour" n'était pas non plus très explicite mais on avait droit à des dialogues et des interprétations remarquables. Là rien...beaucoup trop d'éléments restent un mystère ce qui finit par nous entrainer dans une certain ennui. Tarkovsky n'est pas qui veut! Dommage...
    stebbins
    stebbins

    463 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2011
    Il existe une catégorie de jeunes réalisateurs occidentaux cherchant à perpétuer l'apanage cinématographique de Quentin Tarantino, celui de David Fincher ou encore celui de Stanley Kubrick, et ce à des fins commerciales le plus souvent. Il en va de même pour un cinéma situé aux antipodes du premier, celui d'Andreï Tarkovski, cinéaste à la filmographie exigeante et canonique, nullement intéressée par des questions de rentabilité pécuniaire... à croire que les émules de l'auteur de Stalker s'affranchissent de toute critique esthétique et morale, devenus systématiquement intouchables en raison de la gloire ( tout à fait justifiée au passage ) que l'on accorde au maître russe. En ce sens les films de Pavel Lounguine en sont les exemples les plus frappants, blocs de maniérisme pieusement pompés sur la magnificence d'Andreï, machines de triche en parfaite contradiction avec le discours parfaitement éthique du cinéaste. Bien que Le Bannissement de Zviaguintsev soit loin d'être aussi excécrable qu'une Ile ou qu'un Tsar - le film demeure même plus que correct - ça fleure tout de même fortement l'opportunisme à plein nez ! Impossible, dès les premières images, de ne pas se rappeler le prologue du Sacrifice : cadrages horizontaux, mélopées religieuses, impression d'une pluie qui est déjà passée par là, lumière diurne mais grisâtre... Certes Le Bannissement a le mérite de proposer une fable relativement éloignée des intrigues tarkovskiennes, car plus sombre et plus torturée, convoquant à certains moments l'Oeuvre de Fiodor Dostoïevski ( on pense à Crimes et Châtiments ). Mais c'est comme si chaque plan, comme si chaque mouvement de caméra vantait l'héritage dudit maître, mettant au défi le spectateur de douter du sublime et de l'irréprochable. Alors c'est vrai que ça chatouille l'oeil et que ça rafraîchit les oreilles, mais c'est du recyclage sans personnalité formelle et sans audaces fondamentales. Une déception.
    dejihem
    dejihem

    121 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 février 2008
    Du Tarkovski light, mais ce film reste soporifique et involontairement drôle (ah, les longs regards chargés de culpabilité regardant à travers la fenêtre, et sous la pluie c’est encore mieux…).
    Ma patience fut achevée par la chronologie aussi battue que la crème pour faire le beurre !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 août 2019
    Une déception. Là où le magnifique Retour avait quelque chose de purement cinématographique, tout en mouvement et en tension, ce film m’a paru austère, statique et empesé, comme l’idée que je me fais d’une pièce d’Ibsen ou de Strindberg. La réalisation est toujours somptueuse, mais cette façon de fouiller la nature humaine avec un pessimisme morose ne me parle pas et la complaisance avec laquelle le scénario manipule les souffrances de ses personnages et l'empathie du spectateur m'a paru un peu douteuse.
    Kloden
    Kloden

    114 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 octobre 2014
    On dirait que le deuxième long-métrage d'Andreï Zviaguintsev, faisant suite au très réussi Le Retour et s'ouvrant sur une séquence urbaine hypnotisante, met par la suite tout en oeuvre pour décevoir. Si je suis aussi dur avec Le Bannissement, peut-être à l'excès, c'est vrai, c'est que sa substance véritable m'a visiblement glissé entre les doigts, pour cause d'un symbolisme intermittent dans sa lisibilité comme dans sa force évocatrice, ce dont j'ai conçu une certaine frustration. La mise en scène de Zviaguintsev, génératrice de quelques plans d'un autre monde, tourne donc quand même souvent à nouveau à une recherche esthétique mal appuyée, parfois vaine. En outre, l'aspect mystique du récit est plutôt mal capté, de façon trop subreptice et incertaine, ce qui condamne certaines scènes à un vide très gênant en terme de rythme comme de maintien de l'intérêt. C'est bien dommage que la forme ne s'arrime pas mieux au fond, tant il y avait à mettre en lumière dans ce récit quasi-biblique, un de plus dans un cinéma russe qui en est décidément bien friand. Une parabole forte sur la perte de la pureté humaine, le manque de netteté des âmes et, comme l'était Le Retour, la confusion des sentiments, tout de même alourdie par des références trop nombreuses à Andrei Tarkovski, parfois quasi-explicitement cité par certains cadrages. Tout ça fait du Bannissement quelque chose qui sent un peu trop la pose, croyant que clamer son appartenance à un courant auteuriste suffit à faire de lui une oeuvre complète et efficace sur les plans intellectuel et spirituel. Pour moi, Zviaguintsev s'est en fait fourvoyé, et au vu de ses qualités intrinsèques, c'est vraiment dommage.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    94 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2018
    Quand on s'apprête à regarder Le Bannissement, mieux vaut se blinder contre les longueurs. D'habitude, j'y suis très résilient, mais là... c'était trop. Pourtant la caméra est fluide... oui mais ses mouvements sont toujours les mêmes. Pourtant la musique est bonne... oui mais il n'y a qu'un seul son. Pourtant le scénario est fluide aussi, il avance comme sur une onde calme, s'immisçant avec succès dans l'intimité de la famille constituant ses protagonistes... oui, mais les maladresses se font clairement ressentir dans l'abordement du côté familial ; on sent bien que le but n'était pas d'entrer dans le détail, car suffisamment de temps était dévoué à la contemplation, du coup c'est raté, malgré le plaisir indéniable que les acteurs ont pris dans leurs rôles et la compétence des plus jeunes.

    Le Bannissement est un très bon film technique, qui fait montre d'une maîtrise épatante du silence – là aussi, entre autres, par les plus jeunes interprètes –, jamais exagérément long, toujours posé et plein de sens. Mais l'histoire est longue, alors y intégrer ce procédé a pour effet de creuser un grand trou dans le visionnage : l'heure du milieu, qui ne sert à rien et qu'on aurait pu couper sans handicaper le film de quelconque manière.

    Par contre, quand Zvyagintsyev fait du plan pour du plan, c'est magnifique. Il tue les perspectives avec une discrète maîtrise quand l'intrigue lui en laisse le temps, pour finir avec un travelling monstrueux en guise de conclusion qui m'a fortement impressionné, là encore, par sa fluidité, son minutage et ses couleurs pastels. Dans un autre registre, l'histoire présente de gros sauts dans le temps sans transitions qui demeurent tout à fait compréhensibles. Et enfin, elle cache bien son jeu puisqu'un drame de très bonne qualité se cache à sa fin, confrontant le spectateur à sa propre bêtise de s'être ennuyé, puisqu'on lui montre tous les éléments importants qu'il avait mis de côté et qui se sont avérés utiles.

    Donc oui, c'est un excellent film. Mais beaucoup, beaucoup, beaucoup trop lent et long.

    septiemeartetdemi.com
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 février 2008
    Après le très beau "Le Retour", c'est une magnifique oeuvre, impressionante de maîtrise et aux images somptueuses, que nous offre Andreï Zviaguintsev. On retiendra pendant longtemps ces plans d'une cité industrielle, vide et pluvieuse, et ceux, dans la campagne russe, d'un vieux moulin à eau, d'une chapelle de béton au milieu de nulle part, de villageoises travaillant aux champs et chantant. Le film est certes lent, mais c'est pour mieux pénétrer l'âme des protagonistes et le mystère qui les entoure. Quel mystère? Celui d'un couple, d'une famille, de l'impossible communication, de la difficulté de s'aimer et d'exister. Brillant.
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