Avis sur 24 mesures

Est-ce un effet de mode ? Toujours est-il que les acteurs français sont de plus en plus nombreux à vouloir réaliser leur propre film. Après Guillaume Canet, Eric Caravaca, Vincent Pérez, Bernard Campan, Jean-Pierre Darroussin… voici Jalil Lespert qui lui aussi tente de passer de l’autre côté de la caméra.
Incontestablement, il a un univers expressif personnel, des idées sur le cinéma. Il semble tout de même qu’il a plus à dire sur la forme que doit prendre son cinéma que sur le fond : l’histoire est réduite à son minimum, on a l’impression de voir des personnages qui se heurtent les uns les autres avec l’espoir que de leurs rencontres surgira un récit.
Dans la façon de mettre en scène ces confrontations, il y a quelque chose à voir avec le jazz : accélérations brutales, ruptures de rythme, monologues joués comme des solos… par contre, les instants de calme ne sont pas très convaincants, manquant de poésie et ne donnant pas le temps de souffler.
Les acteurs donnent l’impression d’improviser, d’être un peu livrés à eux-mêmes : cela donne de très belles scènes (on a rarement vu Magimel avec un jeu aussi contrasté, sans donner dans la crispation) et d’autres un peu pénibles, versant dans l’hystérie pas crédible.
Au final, un premier film intéressant, risqué, et à moitié réussi : avec un scénario digne de ce nom, peut-être aurait-il été plus maîtrisé et plus passionnant, mais peut-être aurait-il été alors moins libre, moins expressif. L’équilibre est difficile à trouver.

De bonne choses pour un premier film, mais tout n'est pas parfait. Le film est noir, sans aucun message d'espoir. Les histoires qui s'entrecroisent sont très inégales, la faute à un scénario assez restreint qui laisse plus de place à l'interprétation qu'à l'histoire. La première moitié dominée par un Benoit Maginel excellent est de loin la plus intéressante, ensuite le charme opère moins surtout avec l'histoire de Marie, plutôt ratée. Caméra à l'épaule, plans serrés, le réalisateur retranscrit parfaitement la détresse des personnages, mais il en abuse notamment dans les multiples scènes de discothèque, moins réussies. La bande son est parfaitement adaptée, même si parfois elle rend certains dialogues à peine audibles. A suivre.

« 24 mesures » est un film en demi-teinte sur la forme, mais aussi par rapport à ce que j’en ai ressenti. Car j’attendais beaucoup de la première réalisation de Jalil Lespert, jeune acteur intuitif et terriblement attachant. On sent que ce coup d’essai lui tient à cœur, et il affiche même une belle spontanéité dans sa mise en scène. Il choisit d’articuler son récit sur quatre personnages accidentés et cabossés par la vie dont le destin va se jouer entre le 24 et 25 décembre. Période de Noël si belle pour ceux qui vont bien, et si horrible pour les autres. Leurs parcours va s’entrecroiser, se mêler fiévreusement dans une espèce de tourbillon où la raison se perd, mettant à vif les sentiments, les âmes. La première partie retranscrit bien cette approche, avec cette sensation nauséeuse d’un drame sous-jacent portée par une Lubna Azabal et un Benoît Magimel impressionnants. L’enchaînement perd de sa force au fur et à mesure avec un côté « too much » et un peu répétitif par moment. La fracture est même prononcée avec l’arrivée de Chris (Sami Bouajila, un peu à côté de la plaque), joueur de jazz. Et la crédibilité de l’ensemble retombe autant que l’intérêt. C’est dommage, car on sent une conviction réelle chez Lespert sur son sujet et il nous donne même de très bons moments parfois, mais à force d’enfoncer le clou le film tourne un peu à vide. Le jazz et le cinéma français ont rarement fait bon ménage, Tavernier en son temps s’y était déjà cassé les dents avec un « Autour de minuit » très mineur. Ca ne l’a nullement empêché de nous réjouir par la suite. Ce qui arrivera également à Lespert sur ses prochaines réalisations, il a la manière, reste à la canaliser.

C'est étrange et pourtant par miracle par moments, et souvent, passionnant. Bien sûr les gens sont tous paumés, bien sûr le film est un peu bancal, mais c'est du cinéma quand même, de tripes et d'instincts ! C'est bien.

le premier film de jalil lespert est un chaf d'oeuvre! a voir absolument...

Quatre destins se télescopent durant la nuit de noel...
Un film qui y va à fond dans le lyrisme et dans cette approche typiquement adolescente qui consiste à voir tout en noir et tout prendre très au sérieux.
Naif, excessif et instable, mais aussi réellement intense et courageux.
A signaler les brillantes interpretations de Benoit Magimel et Sami Bouajila.

Destins croisés.
Destins croisés de personnes qui sont confrontés à leurs angoisses et leur mal-être liés à leurs passés respectifs.
Un très beau et grand film plein de délicatesse et de savoir-faire.
Un film noir comme sait l'être parfois la vie de certaines vies.
Tout cela dans une journée de 24 heures. Un jour de Noël, avec une musique qui se prête aux destins qui s'entrechoquent...
domi...

Ce premier long mètrage de l'acteur Jalil Lespert est très bien rendu par une atmosphère prenante et par le chaos d'une mise en scène avec une camèra à l'èpaule qui chahute le spectateur dès les premières minutes! D'emblèe, le jeu sur la rupture de ton, d'atmosphère et de rythme, est posè avec des personnages en proie à la solitude qui se rencontrent un soir de Noël! Lubna Azabal est un nom à retenir et sa rencontre avec Benoît Magimel tire le meilleur du mètrage! Toujours est-il qu'on ressent comme un triste goût d'inachevè dans le final et c'est bien dommage car ce premier essai à la rèalisation aurait pu se transformer pour Jalil Lespert en une totale rèussite! Ajoutons à cela une excellente B.O avec une violente techno en osmose avec Helly ,personnage sombre sorti tout droit d’un film de Philippe Grandrieux...

Une tragédie classique autour de personnages torturés et dont les destins vont s'entremélé mais qui réussit à vraiment touché tant les acteurs sont à fleur de peau.
J'ai même trouvé la scéne finale est assez dur à vivre.

Encore un acteur qui passe derrière la caméra. Le fait n'est pas nouveau. Jalil Lespert, excellent acteur au demeurant, nous offre donc un premier film qui a bien du mal à s'imposer et être à la hauteur de certain de ses aînés (Guillaume Canet, Zabou, Bernard Campan...). En effet, cette histoire de plusieurs personnages qui vont se rencontrer ou juste se croiser un soir de Noël peine à convaincre.
Très vite les images en elles-mêmes saoulent au sens propre : caméra à l'épaule, gros plans sur les visages en permanence, souvent floues...et pas belles. Bon déjà ça aide pas. Puis le scénario ne va pas au bout des choses. la multiplication des personnages fait qu'il ne s'attache pas vraiment à aucun. Quand on commence à être pris par l'un d'eux, il meure ou on passe à autre chose. Le film est noir et même très noir. Peu d'espoir se dégage de tout ça. Une succession de scènes, finalement sans aucun rapport les unes avec les autres, sans émotion, sans souffle, quasiment sans plus de vie. Le seul motif de satisfaction reste l'interprétation. Lubna Azabal est très convaincante et c'est la seule qui donne un peu d'émotion à l'ensemble, elle est vraiment étonnante, une belle prestation. Petite mais intéressante participation de Clotilde Hesme, on aurait aimer la voir un peu plus. Benoît Magimel est très consistant, malheureusement dans un rôle un peu court aussi.
Un premier film au goût d'inachevé donc. Quelque chose de stylisé, de noir et de froid, où seuls les acteurs sauvent un peu l'ensemble de l'entreprise. Dommage il y avait pourtant matière à quelque chose d'un peu plus consistant. On attendra la deuxième mise en scène de l'acteur pour se faire une idée plus précise. En attendant on reste un peu sur notre faim

Premier long-métrage pour l’acteur Jalil Lespert qui avec 24 Mesures brosse le portrait au vitriol de quatre protagonistes, deux hommes et deux femmes, dont les destins finiront tous par se croiser le soir de Noël, au détour d’une rue, dans une boîte de nuit ou … .
Tous ont un point en commun, ils errent la nuit, ils sont seuls et se sentent mal dans leur peau, la cause de tous ces malheurs ? Un membre de leur famille (un père abusif, une mère humiliante ou encore un fils inaccessible).
En pleine dérive sociale, ce film nous embarque pour un voyage d’une nuit qui est loin, mais alors très loin d’être de tout repos.
Une immersion dans la solitude urbaine, portée par des acteurs forts et crédibles, notamment Lubna Azabal, Benoît Magimel & Sami Bouajila.
Jalil Lespert surprend avec son premier film, sa façon de filmer, son montage et son choix pour la B.O sont les meilleurs atouts de son film.
On regrettera simplement quelques baisses de tension, la dernière demi-heure qui n’était pas vraiment nécessaire et enfin, le passage en « voice over », plutôt étrange et qui sort du contexte.
Néanmoins, Lespert a su montrer par cette réalisation ses talents de jeune réalisateur, on attend donc la suite avec impatience !

Jalil Lespert,acteur respecté et talentueux(notamment dans "Le petit lieutenant"),passe avec surprise derrière la caméra.Le sujet étonne aussi.Un océan de tristesse le soir de noel,par le biais de personnes seules,qui se croisent tour à tour.le tout sur une musique de jazz lancinante.Et avec un beau casting(Azubal,Magimel,Bouagila).Prometteur sur le papier.En réalité,le film ne dépasse pas l'exercice de style.Scabreux,d'un pessimisme presque irréel.Et plus grave:on ne s'intéresse à aucun moment au sort de ces personnages vides d'amour.Filmé au plus près des visages et des corps meurtris,"24 mesures" résonne comme un écho d'à peu près(trop de scènes répétitives),malgré de bonnes idées.Noir comme l'ébène...et totalement ennuyeux.

Bonne idée et bonne réalisation pour un premier film. Malgré tout, le film semble un peu vide. Ca aurait pût être beaucoup mieux.

Alors là c'est pas dur...ce film est complètement nul !! Rien à sauver... Les personnages sont antipathiques, les acteurs jouent mal, l'histoire est chiante et inintéressante et alors le pompon c'est cette longue scène de jazz à la fin !!! J'ai bien failli craquer...et j'aurais dû car la fin ne recèle rien de bien plus palpitant !! Un navet, bobo et sombre qui vous fout les nerfs en pelotes !! A oublier au plus vite...

24 Mesures manque totalement de conviction. Le début avec Maginel est bien. Après le film s'enfonce dans une suite de rencontres superficielles, avec des personnages dont on ne sait pas d'où ils viennent ni où ils vont. Un peu comme ce film.