Avis sur Major Dundee

Un film qui s'apparente plus à un film de guerre qu’à un western. Peckinpath y est à l'aise et maitrise son sujet de bout en bout. Il ne fera aucune concession et cherchera avant tout le réalisme qui lui parait le plus vraisemblable. Contrairement à son western suivant ‘’La horde sauvage’’, il ne tombera pas dans le voyeurisme et sa mise en scène sera toujours de qualité, il filmera très souvent des scènes nocturnes où il sera difficile de tout discerner, ce qui correspond à la réalité des guerre de cette époque. Jamais Charlton Heston n’aura été aussi dur, il est impossible de s'attacher à un tel héros comme il est tout aussi impossible de sortir heureux d'un tel film. On sent bien qu’il s’agit d’une grande fresque bien intégrée aux dates constamment indiquées, on comprend la nécessité pour le producteur d’avoir supprimé plus de 2 heures du film, d’autant que leur violence et leurs ralentis auraient totalement changé l’ambiance mais on regrette bien sur tous les épisodes manquant évoqués, mais non vus. Major Dundee est un western qui mérite le respect pour tout le travail sur le contexte historique qu'il a demandé, il fourmille de précisions sur les lieux et les mœurs et montre s’il le fallait les conséquences entrainés par les désordres politiques. Il est évident que la fin du film ne correspond en rien à la logique. Une fois devenu alcoolique à Durango et plus ou moins fou, le major Dundee ne pouvait que mourir dans une course sans fin contre Chariba. Penser que ce film durait à l'origine une heure de plus que Ben Hur et que Charlton Heston l’aimait beaucoup ne peut qu’améliorer l’image posthume de cet acteur.

Un western lourdingue dont le principal but est de montrer que les blancs américains valent mieux que le reste du monde. C'est pour ça qu'une troupe de prisonniers part au Mexique exterminer la racaille indienne et française. Les indiens sont représentés comme des bêtes sauvages et l'armée française comme incompétente et se fait vite décimer par une poignée d'hommes. Les mexicains sont faibles et ont besoin du secours des américains, et le pauvre noir du film n'est pas capable de se défendre seul lorsqu'un sudiste l'insulte, et un blanc doit lui venir en aide. C'est lamentable de voir des films comme ça.

Un film bien décevant qui a beaucoup viellit. Un western sans queue ni tête, mal monté, désordonné. Heston est toujours très bon et possède un vrai charisme qui crève l'écran , mais le film est trop lourd. Plein de poncifs démodés : les méchants indiens , les renégats, les femmes ensorceleuses. Beurk..A peine visible, on a envie de zapper.

Peckinpah poursuit sa route dans le genre du western. Il réalise là son film le plus mauvais, une erreur impardonnable. Du moins on peut considérer qu'il n'était qu'un prototype de son style qui le rendra célèbre. On a alors un résultat "soft" comparé à ce qu'il fera. Le spectateur retrouve son attrait pour le Mexique, les classes populaires, un humour bon enfant loin du grossier que l'on voit dans la Horde Sauvage. Ici Peckinpah donne un film trop hollywoodien, mal construit, mal monté et très approximatif. Et nationaliste en plus. Il n'a pas pu empêcher la production de ressortir tous les vieux clichés, notamment du héros. Le montage, bien qu'on repère ici et là quelques bribes de son montage "mitraillette", est mal fichu, embourbant la narration. Même les acteurs ne peuvent pas sauver le désastre, malgré la présence de Harris et de Oates. Et où est vraiment l'objectif de l'histoire ? trouver le méchant Indien ou ridiculiser les Français ? D'où vient cette stupide agressivité envers eux ? Le scénario est à la ramasse, préférant se retourner sur des batailles très fades. Une déception quand on connaît bien le style du réalisateur. Mais considérons cet échec comme un tremplin.

Le western à l'ancienne : long, pompeux, viril et chiant. Nos deux coqs passent leur temps à se narguer, on attend désespérément qu'ils se mettent sur la gueule histoire de rire un peu, même pas. Les bonnes femmes sont bien évidemment toutes des canons, pas bien farouches, et enfin sans aucun effet sur l'orientation de l'histoire, car faut pas déconner, cela reste un western, merde ! L'histoire est simple voire simpliste : faut buter ces salauds d'indiens. Le scénario est plein de rebondissements palpitants : on avance, on bute, on avance, on bute, ... Le soi-disant héros est un connard fini, impossible de s'identifier à lui, sauf si on aime gueuler sur son entourage et faire le méchant. La musque est d'un classicisme désespérant, elle finit par taper sur les nerfs. Bref, je ne suis pas du tout convaincu.

Même en conservant la plus grande admiration pour l'ensemble de l'oeuvre de Sam Peckinpah, même en sachant l'injuste charcutage qui fut opéré au montage de Major Dundee, on ne peut s'empêcher de trouver trop de défauts au film. Une histoire tarabiscotée qui s'éternise, certains ressorts dramatiques peu crédibles dans l'intrigue, des dialogues parfois médiocres, des acteurs (surtout « Chuck » Heston) qui, dans certaines scènes, jouent impunément les poseurs. Le «pompon» réside dans la contradiction historique sur laquelle repose le scénario. Le narrateur est sensé être le seul survivant de l'équipée. Or le film se termine avec plusieurs de ses petits camarades pétaradant de forme. Certes, la version restaurée de ce deuxième film de Peckinpah permet de mesurer déjà son excellence dans le choix des plans, mais elle ne nous sauve pas pour autant de l'ennuie.

Un western solide avec un scénario intéressant et un très bon casting (Heston, Coburn, Harris ...). Ce n'est pas un film si violent que ça, Peckinpah ne s'est pas lâché, mais très réaliste (notamment dans le comportement des indiens). C'est aussi un des tout premiers films de Sam Peckinpah, qui réalisera peu de temps après son plus grand (La Horde Sauvage). A voir pour tout fan de western ou du réalisateur.

Charlton Heston, mâchoire crispée, en officier tyrannique en proie à de nombreuses faiblesses humaines, Richard Harris, en personnage de sudiste ambigu aux idées plus avancées qu'il n'y paraît, ainsi que quelques belles fulgurances dont la charge finale sur les français (qui parlent aussi bien la langue de Molière que mon chat parle le grec!!!) avec cette rivière bien ensanglantée. C'est du Peckinpah pur jus, sale, violent, sans la moindre concession. Mais bon le film a quand même quelques grosses faiblesses. Alors dans un premier temps, il y a quelques longueurs, bon ça c'est pas trop grave, et puis surtout, je ne sais pas si c'est le charcutage des producteurs qui veut cela, c'est souvent confus. Donc pas un plaisir total à suivre ce western d'autant plus qu'on n'arrive pas à capter parfois où Peckinpah veut en venir, et que certains seconds rôles comme Jim Hutton, et même James Coburn, sont assez fadasses. Un chouilla déçu donc mais un bon spectacle quand même.

La première originalité du film réside dans le mélange des genres, car là où la plupart des western sont limpides et linéaires ici le récit mêle Sécession, guerres indiennes et même colonisateurs français ! Après la présentation des protagonistes et la mise en place de la mission on s'aperçoit que le groupe de soldat mené par Dundee est une transposition de "Moby Dick" où le capiatine Achab, égocentrique et obnubilé par une idée fixe, va mener ses hommes à leur perte. Peckinpah signe une western épique et d'une rare densité pour un western, à l'atmosphère pesante et au fond qui oscille entre les complexités américaines de l'époque et surtout le cinéaste réussit à offrir une succession de scènes puissantes. A voir et à conseiller.
Site : Selenie

Major Dundee (1965) est un western maladroit, qui du haut de ses 120 minutes (réduit par la Columbia, car sa durée initiale était de 160 minutes), aura le dont de bourrer le crâne au point d'en perdre le spectateur. Scénario simpliste mais avalanche de seconds rôles, on fini par ne plus savoir qui est qui. La mise en scène se perd en longueurs, avec des échanges interminables. On est face à un western atypique, c'est d'ailleurs ce qui nous pousse à le voir jusqu'au bout, voir le major Dundee, commandant du Fort Benlin, obligé d'enrôler des prisonniers pour mener à bien une expédition contre Sierra Charriba. Le voilà entouré de Yankees, de sudistes et de "nègres", devant faire face aux indiens et aux français. Malgré quelques erreurs, on passera tout de même un agréable moment, en très grande partie grâce aux acteurs et essentiellement Charlton Heston & Richard Harris.

Ce western violent et désespérant de Sam Peckinpah m'est apparu long,ennuyeux et moralement répréhensible.Le "Major Dundee"(1965)du titre,est incarné par un Charlton Heston à la pose facile.C'est un officier autoritaire,qui à la fin de la guerre de Sécession,organise des représailles contre des Apaches,enrôlant de force des sudistes prisonniers.Obnubilé par cette quête insensée,il se perdra dans sa folie destructrice.Son opposition avec Richard Harris n'est pas inintéressante,la bataille d'ego hors et sur plateau faisant rage entre les 2 hommes.Il est clair que le charcutage orchestré par la Columbia enlève tout équilibre à un film déja bancal à la base.Quant au message de domination des yankees blancs,il est franchement maladroit,et à la limite du fascisme.Un certain nombres de scènes n'apportent rien au déroulement,et laissent le film dans un faux rythme.La fin n'est pas celle,métaphorique,voulue par Peckinpah.Quant à la relation de Dundee avec une viennoise,elle est superflue et peu crédible.Un western qui a trop vieilli,et pâtit paradoxalement du fait de n'être ni un classique,ni un avant-gardiste.

Comme toujours avec Peckinpah, ces films furent toujours remontés et sources de conflits avec ses producteurs. Mais comme souvent il n'en reste pas moins des chef d'œuvres. Certes le film est un peu long, mais ce western atypiques n'en reste pas moins intéressant. Doté d'un casting de fou ( Heston, Harris, Coburn, Oates...) le film est assez atypique puisqu'une bande de soldat yankee et confédéré vont affronter indiens et français aux Mexique. On n'atteint pas les sommets crépusculaire de La Horde Sauvage ou de Pat Garret mais plutôt un côté dissolu ou les personnages vont se perdre au Mexique et s'enfoncer toujours plus loin dans leurs folies à l'image de son réalisateur. Bref un excellent western qui s'éloigne des classiques de Ford pour faire le lien avec le western Spaghetti qui arrive.

Première grosse production pour le réalisateur, mi-figue mi-raisin, il ouvre pas mal de voies dans le scénario sans vraiment les exploiter, perd du temps, s'embrouille quelque peu au point qu'on ne comprend pas toujours ce que les personnages cherchent à faire et rate le morceau de bravoure final.

Très beau western de Sam Peckinpah, malgré quelques longueurs et maladresses... des défauts dont on ne sait si il est le vrai responsable, Peckinpah ayant été en conflit permanent avec ses Majors... Ses films en furent victimes assez réguliérement (Pat Garrett et Billy the Kid, Le convoi, Major Dundee...). La réalisation de celui ci intervenait d'ailleurs juste après qu'il ait été viré de la réalisation du film "Les compagnons de la gloire" (dont la réalisation lui est injustement attribuée sur allociné...). Il est dommage que James Coburn ne soit pas plus présent dans ce film, car son charisme est inégalable.

"Major Dundee" est un bon western au scénario intelligent (avec une légère tendance à s'éparpiller par moments) dans lequel les tensions entre confédérés et unionistes sont clairement palpables. Ce qui caractérise le plus "Major Dundee" reste sa mise en scène atypique qui fait la part belle à la violence explicite n'hésitant pas, contrairement à nombre de western, à rendre le sang visible. On regrette la censure opérée par les producteurs qui ont amputé près de deux heures du film; des scènes réputés trop violentes. Le long métrage de Sam Peckinpah arrive toutefois à se démarquer même si le réalisateur n'évite pas certains lieux communs ( comme l'histoire d'amour inutile entre Charlton Heston et Senta Berger) et une fin peu surprenante.