Après avoir collaboré avec Quentin Tarantino sur ses premiers films, Roger Avary décide, durant la même année de la sortie de Pulp Fiction, de réaliser son premier long-métrage, avec une aide à la production de Quentin Tarantino, tout simplement. Résultat ? J'ai vraiment pris mon pied. Etant fan des Lois de l'Attraction qu'il a réalisé quelques années après, je m'attendais déjà au style déjanté que ce film allait m'offrir. Du coup, pour tout ce qui est scène de sexe, violence gratuite, drogue et alcool a volonté, immoralité et perversité malsaine, j'étais préparé. Pour ce qui est de la réalisation, on est pas devant un film très propre bien évidemment et on voit qu'à cette époque, Avary était pas aussi à cheval que Tarantino sur la netteté de l'image, l'éclairage ou encore le cadrage. Certains pourront dire qu'il n'a simplement pas le talent de Tarantino, ce que je trouve totalement faux. Il nous montre parfois dans ce film, comme avec la scène des notes de musiques ou le coup de poing sur Julie Delpy en plan subjectif (qu'on retrouvera dans Les Lois de l'Attraction) que la mise en scène n'est pas son ennemie. Et quand on voit la finesse, la justesse, la beauté et le style de sa mise en scène dans son adaptation du roman de Ellis, on retire vite ce qu'on a dit sur Killing Zoe. Au niveau du scénario, c'est simpliste et déjanté. Les dialogues sont géniaux et les acteurs de même. Anglade est juste de plus en plus incroyable au fur et à mesure du film. Le film est juste un crescendo et toute la partie dans la banque est juste orgasmique à souhait? Bref, pas le film du siècle, pas le film le plus propre, mais un film qui s'inscrit parfaitement en tant que premier film dans la carrière de ce petit génie trop oublié qu'est Roger Avary.