Araki nous pond une nouvelle fois un film complètement barré et radicalement nihiliste, qui vient clore sa trilogie de l’adolescence dans un grand feu d’artifice de poésie laide et indécente. Et le bibi que je suis adore ça…
Déjà, stylistiquement, les couleurs criardes qui forment le style d’Araki sont désormais bougrement chiadée… Plus encore, certains plans sont devenus parfaitement cultes, notamment celui où Montgomery se tient debout à côté du fameux panneau « God Help Me ». Il a d’ailleurs été repris sur plusieurs dizaines de couvertures de livres.
Bref, vous savez que déjà, visuellement, vous avez à faire à du très lourd. Ensuite, au niveau du contenu, le film est une nouvelle fois un gros merde à tout fondement moral, et une représentation crue de la jeunesse populaire américaine complètement larguée. La réa’ assure un max’, la photo, le scénar’ mêlant scène de viol, assassinats, infiltration d’un extra-terrestre en forme de lézard, j’en passe et des meilleurs. Un Nowhere qui pourrait être synonyme de Nothing, à voir absolument, vous n’avez aucune excuse si vous ne l’avez pas vu. Un essentiel de la filmographie d’Araki, et du cinéma indépendant américain, d’une manière générale. Allez, une petite réplique tout droit tirée du film, en total bonus pour vous, parce que j’suis sympa : « Qu’est-ce que tu dirais de t’asseoir sur ma tête et de lâcher un gros pet juteux ? ».