Avis : Poltergeist - Page 8

Fantastique à gros budget et gros effets, plus bruyant qu'effrayant.
De la lessive tout public de qualité passable que quelques fulgurances "hooperiennes" sortent de la guimauve "spielbergienne" (le clown, la scène du miroir...)

Doté de certains (trop rares malheureusement) trucages et effets spéciaux d'époque réussis, " Poltergeist " n'en reste pas moins une très grande déception, qui ne parvient jamais à entraîner le spectateur dans son univers et encore moins à lui faire peur. De nos jours, l'ensemble paraît daté au possible mais ce qui rend le film insupportable, ce serait plutôt en vérité le mélange totalement indigeste des genres, croisée entre le cadre American Way of Life chère aux oeuvres de Spielberg et les accents fantastico-horrifiques caractérisant les oeuvres d'épouvante des 80's. Rien de surprenant, rien d'intrigant, des personnages à peine esquissés, un doublage VF catastrophique (mention spéciale pour l'aînée de la famille) : on est très loin du charme/férocité (c'est selon) des oeuvres de John Carpenter à la même époque... Remboursez, remboursez !!

La première heure est redoutablement efficace, mais elle nuit à la seconde partie du film en faisant monter trop vite la tension et en ne posant pas suffisamment les personnages. "Poltergeist" finit par être redondant et ennuyeux.

Bien qu'il ait pris un coup de vieux, Poltergeist n'en reste pas moins un bon film d'horreur, à l'histoire effrayante (du moins pour l'époque). Le long-métrage est en effet le précurseur des films d'horreurs actuels (paranormal, ou encore chasseurs de démons avec le phénomène Conjuring). Certaines scènes restent effrayantes, notamment celle de la piscine, ou encore celle de la chambre "qui avale tout".

Une famille normale dans une banlieue paisible va voir sa maison être le théâtre d'événements étranges. Un esprit frappeur (poltergeist en anglais) particulièrement agressif hante les lieux et semble communiquer avec la jeune Carole-Ann, 5 ans, à travers la télévision. Réalisé par Tobe Hooper, produit et coécrit par Steven Spielberg, Poltergeist est un excellent film d'épouvante au suspense haletant avec des scènes mémorables, des effets spéciaux superbes, une musique inquiétante et des acteurs convaincants, dont la regrettée Heather O'Rourke, décédée à l'âge de 12 ans pendant le tournage de Poltergeist III. Le film contient aussi beaucoup d'humour et Tobe Hooper joue sans cesse avec le rire et l'effroi pour mieux déstabiliser le spectateur. Par ailleurs, la réflexion sur la vie après la mort compatible avec des réalités scientifiques est intéressante. Jouant avec les peurs enfantines et usant de chaque détail de la maison avec un talent rare, Tobe Hooper signe là un film effrayant et efficace qui tient en haleine jusqu'aux toutes dernières minutes. On peut regretter que le film montre les fantômes à la fin (leur invisibilité les rendant encore plus inquiétants) et que le rythme se relâche par moments, mais mis à part ces quelques détails, Poltergeist est un très bon film fantastique qui pourrait vous faire douter de l'existence des fantômes.

Il se passe des choses étranges chez les Freeling. Télé qui parle, meubles qui s’animent, steak en balade, même le mur joue à la balle avec Buzz l’é… pagneul. En installant les siens dans la maison vitrine d’une vaste opération immobilière dont il est l’un des vendeurs phares, Steven ne pensait pas à mal. Hélas l’esprit frappeur est casanier, et il n’aime pas sous-louer sa chambre. Tobe Hooper laisse sa tronçonneuse au Texas, et s’acoquine avec Spielberg, tout juste réchappé d’un chauffard, d’un requin et de néo-nazis, pour une réalisation conjointe destinée à faire date. Poltergeist est un joyau de l’épouvante, de ce dont avaient le secret les années 70 et 80, une pépite de peur suggérée, de trucages astucieux, d’ambiance oppressante faite avec pas grand-chose mais qui garde toujours serrée son étreinte. Bien-sûr dans le genre il n’est pas le seul. Mais il n’est pas loin d’en être le meilleur. Un scénario sérieux, des acteurs bien gérés, un soupçon de second degré, et donc surtout cette absolue maitrise en maniement des nerfs – c’est un plaisir de (re)découvrir ce bijou, qui grâce à son économie de moyens et sa mise en scène impeccable, parvient à passer les années en prenant à peine quelques rides. Rare.

"Poltergeist" ou comment montrer superbement au spectateur qu'un film d'horreur - du moins d'épouvante - peut ne pas seulement se cantonner à un côté gore, de frayeurs obligées et de sursauts téléphonés, le tout rempli d'un grand rien, mais prendre une toute autre dimension. Steven Spielberg - ne parlons même pas de Tobe Hooper qui n'a été que l’exécutant dans cette histoire - réussit à travers "Poltergeist" à donner cette importance oubliée à un film de genre rapidement catégorisé dans le rang de la vacuité, à savoir le genre horrifique au cinéma. Ici, Spielberg donne à voir superbement, et avec ô combien d'humour, une critique de la société capitaliste et conformiste des États-Unis. C'est peut-être ça le plus effrayant dans le film ; voir cette peinture de la société américaine, satirique à en faire peur, exagérée à en faire frissonner le corps jusqu'aux entrailles ; et la dernière scène révèle tout son génie quand on constate que, malgré cette affreuse histoire, la famille n'en retire rien, s'échappe de sa vie monotone et balisée pour en retrouver une autre. Une seule chose aura changée : plus de télé ! Le pied de nez est superbe ! L'intelligence du propos, l'humour de cette critique est réellement le point fort de ce film attachant. Comment passer à côté de cette dimension ? Spielberg n'a pas résisté à la tentation et tous les côtés kitschs, fanfreluches, exagérés et stupides que certains relèvent ne font qu'apporter de la matière à cette satire. Évidemment que cette famille est insupportable, que ces gamins sont niais, stéréotypés, tout comme leur parents, que leur maison (maison témoin rappelons-le !) est sans âme et sans cachet, mis à part cet arbre aux allures de gigantesque épouvantail, que ces voisins sont stupides et balourds (la scène du match, un régal !), que ce patron est aveugle et asservi par le pognon, que cette ville est symétrique, aux contours parfaits et sans irrégularité, jusqu'à ces deux médiums attardées, avec un grain dans la tête. La satire sort par tous les pores de l'intrigue et hante l’histoire plus que le poltergeist ne hante la maison. Ah, les années 80, tout est beau, tout est équilibré, tranquille et serein ; the American Dream... Cause toujours oui. A côté de cela, ne nions pas que si l'on rit allègrement de cette satire caricaturale de la société, l'on rit aussi sur ce côté si naïf dont Spielberg ne sait se détacher, ce qui rend le côté effrayant plus drôle qu'autre chose. Les effets spéciaux, numérisés ou carton-pâte, donnent cet aspect vieillot au film qui ne le rend que plus sympathique. Aujourd'hui, plus personne n'en a peur, tout le mode en rit gentiment. Je crois qu'il faut voir "Poltergeist" comme une sorte d'antiquité : c'est un vieil objet, d'un temps ancien, qui ne sert plus, juste à décorer, et qui sait se rendre attachant car il dégage un côté nostalgique. C'est bel et bien comme ça que je revois "Poltergeist" : dépassé de mode, complètement has-been au possible, mais tellement attachant. Reste cette superbe satire, et le rythme particulièrement soigné. En effet, certaines scènes maintiennent une angoisse assez réussie (notamment au début) et les tensions se succèdent avec équilibre, le climax du film se dédoublant, ce qui est assez original. Tout n'est donc pas à jeter dans ce film. Cette antiquité vaut le coup d’œil. Elle n'est plus dans l'ère de son temps mais elle fait voir ce qu'a été le cinéma, les États-Unis, et ce que faisait Spielberg à l'époque. Il a toujours gardé ce côté enfantin, très crédule et innocent, qui a fait son succès. En voyant son nom inscrit à toutes les lignes de la fiche technique, vous attendiez-vous réellement à avoir peur devant "Poltergeist" ? Lui-même, ni Tobe Hooper n'ont eu cette ambition, et là où ils ont été astucieux, c'est dans l'autre dimension qu'ils ont donné à ce long-métrage qui en dit plus long qu'on ne le croit.

Ce film est un vrai classique à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore ! . Bien avant Insidious on avait la trouille grâce à Tobe Hopper qui réalisait là une œuvre surnaturelle qui allait marquer des générations. Ça commence doucement pour mieux nous entraîner dans l angoisse de cette famille à laquelle les esprits ont décidé de rendre la vie dure . De plus c est produit par Spielberg !.

Ce film produit par Steven Spielberg, est une véritable réussite ! Le mélange Fantastique plutôt enfantin et Horreur est très bien équilibré ! Bonne pioche !

La référence du genre presque 30 ans plus tard! Toujours imité, jamais égalé! Le film fait preuve de trucages très soignés pour l'époque. Mars 2011

Pilier du genre de l'épouvante horreur. Poltergeist est indéniablement un chef d'œuvre intemporel. Nul besoin de jump scares pour devenir une référence du genre, l'imaginaire fait place.
Instigateur du mythe des maisons hantées et des poltergeist aux US, 2 personnes sur 3 croient à présent en leur existence. Un film à voir et revoir et qui aura fortement influencé un des seuls bons films d'épouvante de ces dernières années : Hérédité.

Pour avoir vu bon nombre de films d’épouvante (appréciant particulièrement les classiques du siècle dernier), j’avoue sans rougir, et même en blanchissant, que Poltergeist de Tobe Hooper me fait toujours autant transpirer…et sursauter. Après avoir vu la séquence du clown, impossible de regarder ces peluches sans avoir envie de se reculer, juste un peu, au cas où. Certainement la scène la plus marquante du film, tant elle est un parfait traumatisme : le rêve enfantin (la peluche qui prend vie) qui se transforme en cauchemar épouvantable (loin d’être une amie, la peluche se cache derrière vous pour vous sauter dessus à l’improviste avec un visage démoniaque…). Le reste du film met également les nerfs à l’épreuve : la piscine de cadavres, la tête géante dans le placard, la petite fille qu’on entend mais n’arrive pas à voir, les parents au bord de la crise de folie… On termine le film sur un sourire, pourtant. Comme une salutation du réalisateur pour nous dire « c’est fini, vous pouvez vous détendre », mais le pouvons-nous seulement ? Rarement un film m’aura marquée comme celui-ci, à la fois grâce au talent à la réalisation de Tobe Hooper, aux précieux conseils sur le plateau d’un certain Steven Spielberg, aux jeux inspirés des acteurs (qui sont pour la plupart décédés assez vite après le film, dans des circonstances étranges selon les rumeurs… n’en disons pas plus, on veut dormir ce soir). Ce satané clown me fait tenir à l’œil ses congénères au quotidien, chapeau à Poltergeist.

Pour ma part j'ai trouver le film vraiment long pour ce qu'il apporte intéressant. Seul la fin a un quelconque intérêt sinon le reste es du temps de perdu. Un film qui à un peu mal vieilli quand même.

Un classique du film de maison hantée. Des phénomènes inquiétants se manifestent dans une demeure occupée par un couple et leurs trois enfants. Plusieurs scènes sont marquantes spoiler: (l’attaque de l’arbre ou du pantin à l’apparence de clown)
. L'ambiance, ancrée dans les années 80, contribue à l’atmosphère très plaisante de ce long-métrage quand on aime les films de cette époque.

Classique parmi les classiques, Poltergeist est indéniablement un des films qui aura posé les bases du genre, si nous frissonnons aujourd'hui devant Conjuring ou encore Insidious c'est aussi en partie grâce à cette oeuvre qui aura établi des codes devenus maintenant des normes cinématographiques.

Ce film est tellement un classique que je dois admettre ne l'avoir jamais vu jusqu'à maintenant, et première surprise, il est grand public, vraiment accessible pour tous et 37 ans après sa sortie c'est encore un plaisir de la visionner tant la réalisation est belle. Evidemment les effets spéciaux ont pris un coup de vieux mais il est difficile de ne pas être absorbé dans cet univers qui nous emmène très loin dans le fantastique.

La patte Spielberg saute aux yeux instantanément et est tellement présente que j'ai du mal à croire que Tobe Hooper en ait été le réalisateur. Pourtant on ressent aussi tout le savoir faire de Hooper qui, après Massacre à la tronçonneuse de 1974 maîtrise parfaitement l'horreur et sait ne pas trop nous en montrer.

Je m'attendais à un film d'horreur banal mais bien pour son époque, il est en fait une référence du genre, cette oeuvre a bâti ce qu'allait être le cinéma d'épouvante des prochaines années. Chaque plan est de toute beauté et les musiques, que dire, celle de fin me trotte encore en tête..

En fin de compte, il n'est pas si effrayant que je l'aurais pensé, il y a bien quelques scènes angoissantes et on peut parfois sursauter mais ce qui marque le plus dans tout ça c'est le côté fantastique, les acteurs qui sont incroyables, notamment la petite fille qui est à la fois antipathique, attachante et parfois effrayante. L'humour qui règne et cette ambiance année 80 nous immerge de bout en bout, Spielberg n'a pas écrit beaucoup de scénario dans sa vie et on sent que celui-ci lui tenait vraiment à coeur.

En bref, si on se remet dans le contexte de l'époque et avec le recul des années, on sent clairement que ce film est une pépite du genre qui aura marqué énormément de gens tout en restant tout public et qui aura défini un certain nombre des codes actuels.