La seule vraie nouveauté de ce troisième opus est une très mauvaise surprise : on supprime les "chances de survie" pour les piégés. A présent, qu'ils parviennent à réussir l'épreuve ou non, ils subissent la version perdante du "jeu" (
l'homme qui était attaché dans la salle de classe n'aurait pas pu partir dans tous les cas, la porte étant fermée, et l'on assiste à la mort de la jeune fille à la main rongée à l'acide,
car maintenant on joue au "qui perd gagne"), alors, quel intérêt, quel suspens ? Absolument aucun. En bon "interdit aux moins de dix-huit ans" (pour un public qui ne regarde pas forcément que cela), on a eu des pincements au cœur sur certains pièges sadiques (le broyage des cochons, c'est un "non" pour notre part), et on se rend vite compte que ce troisième film mise tout sur l'aspect dérangeant de ses pièges, en zappant complètement de les filmer correctement (on ne comprend pas toujours ce qu'on regarde). L'histoire du tueur devient idiote ("oh elle m'a mal parlé, je vais la trucider", mais oui papy, sauf qu'elle est médecin dans un hôpital, elle a le droit d'être à bout de nerfs quelques fois dans la semaine...) et ne colle plus avec les gens piégés qu'il choisit. Le twist de fin devient carrément une caricature de ce que les autres Saw avaient proposé jusqu'à présent (
Amanda a été piégée, en réalité tout le jeu était pour tester son repentir, et elle a échoué, donc elle meurt, allez nouveau Jigsaw...
Toujours plus de twists sur du twist, cela lasse). La fin laisse entendre qu'une suite arrive, mais déjà on n'en peut plus de cette saga qui n'a que sa dent de devant qui est bien blanche, et cache une suite de chicots cariés et déchaussés juste derrière...