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    Sa Majesté Minor
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sa Majesté Minor" et de son tournage !

    Brach, identification d'un pote

    Sa majesté Minor est le dernier scénario écrit par Gérard Brach, fidèle complice de Jean-Jacques Annaud (La Guerre du feu, Le Nom de la rose, L'Ours, L'Amant. Egalement connu pour sa fructueuse collaboration avec Roman Polanski (Répulsion, Frantic...), Brach, décédé en 2006, avait également travaillé avec des artistes aussi différents que Claude Berri (Jean de Florette), Bertrand Blier (La Femme de mon pote) ou Michelangelo Antonioni (Identification d'une femme). Il est décédé en septembre 2006, quatre jours après le début du tournage de Sa majesté Minor à l'âge de 79 ans.

    Beau comme l'Antique

    Selon Jean-Jacques Annaud, le scénario de Gérard Brach rassemblait "tous les ingrédients du bonheur" : "Une époque intacte, laissée vierge par le cinéma. Un film gai, païen et libre. Une comédie - enfin - un genre auquel je bouillais de revenir. Un sujet méditerranéen, plein de soleil, de mer émeraude et de garrigue aux senteurs de romarin. Une extravagance en dehors de toute convenance, de toute mode, de toute raison. Une façon de raconter insolente, impressionniste, baroque, imprudente. Un mélange détonnant et étonnant de tous les thèmes qui avaient été les nôtres pendant nos collaborations précédentes. Une incursion dans la mythologie, un monde magique qui avait tellement fait rêver le petit banlieusard que j'étais ! Et puis la Grèce antique ! Pré-antique, encore mieux, moi l'helléniste amoureux d'Hésiode, le poète des temps archaïques ! Bon la décision était prise, ce serait mon prochain film..."

    Mythes vivants

    Le réalisateur se souvient du jour où il a reçu une lettre de Gérard Brach : "C'était en 2004, juste avant Noël. Dans ma boîte aux lettres, une enveloppe bistre avec des feuillets à l'intérieur, et un petit mot (...) Gérard me parlait de fulgurance, après une interminable période de jachère. Il avait passé un long séjour à l'hôpital. À sa sortie, saisi par une soudaine exubérance, il s'était jeté dans l'écriture de ces pages dont il rêvait depuis longtemps et qu'il avait intitulées "le Grand Pan", du nom du Dieu Grec des bergers, des forêts et de la puissance sexuelle." Voici ce qu'écrivait Brach pour présenter son projet : "En m'inspirant de l'immense richesse de la mythologie grecque, j'ai conçu ce texte insolent, iconoclaste, manipulateur. J'ai dévié certains mythes, en ai retourné d'autres, bousculant des tabous, explorant des complexes. Franchissant les interdits, l'histoire se présente sous forme d'une légende antique, baroque, insolente, grotesque, drôlatique et dramatique. Elle se déroule au XVIIème siècle avant J.-C. dans une île imaginaire des Cyclades."

    Jouissons sans entraves

    Le film reflète la représentation de la sexualité qui existait dans cette civilisation antique. Le réalisateur de L'Amant précise : "Le christianisme culpabilise la sexualité. Le paganisme la glorifie. Il révère le phallus, le coït, les mamelles, tout ce qui permet à la race de procréer, à chacun de se survivre. Le paganisme honore les récoltes, les semences, la fertilité. La sexualité n'est pas honteuse, elle est joyeuse, elle est la vie. Cet hédonisme radieux m'a toujours enchanté, dans toutes les civilisations "premières". Comme on l'apprend à l'école, les dieux de la mythologie copulent avec tout, des rochers, des plantes, des êtres de toute nature. Une sorte d'amour universel."

    Les lieux du film

    Les scènes de village ont été tournées sur la côte espagnole, près d'Alicante. Il a fallu concevoir des maisons correspondant à l'architecture de la Haute antiquité. Pour cela, l'équipe s'est inspiré des bories, des cabanes en pierre qu'on trouve sur tout le pourtout méditerranéen. Concernant la maison communautaire, Jean-Jacques Annaud révèle : "En cours de construction, les archéologues du coin nous ont révélé que nous étions en train de reproduire à l'identique un temple de la période du proto bronze situé à quelques 100 kilomètres sur l'île de Minorque." La forêt, en revanche, a été totalement plantée en studio. Le costumier Pierre-Yves Gayraud est parti en Roumanie, là où chanvre et lin sont tissés à la main, et l'équipe de maquillage a appliqué des techniques qui se pratiquent encore aujourd'hui dans les Comores ou en Namibie, à base de jaune d'oeuf ou de beurre.

    On s'fait des toiles

    Jean-Jacques Annaud et Jean-Marie Dreujou ont puisé dans la peinture certaines des options esthétiques du film : les intérieurs peuvent ainsi rappeler le Caravage ou Rembrandt, les extérieurs Cézanne ou Matisse, les nuits Klimt ou Gustave Moreau. Les "aplats de couleurs fortes, multiples, exubérantes" souhaités par le réalisateur évoquent Paul Signac, Van Gogh ou Chagall.

    Minor, mine d'or pour Garcia

    José Garcia, qui a été formé entre autres à l'école du cirque Fratellini, dont on connaît le goût pour le travestissement (au moins depuis ses numéros de duettistes avec Antoine de Caunes dans Nulle part ailleurs), s'est régalé à interprété ce personnage hors-normes : """Le projet était fou, onirique, poétique. Une sacrée aventure. Il représente la synthèse de bien des genres, comédie, drame, burlesque, pantomime. C'est un panier garni, un film qui se lie à plein d'étages différents (...) Minor vient du stade animal pour aller jusqu'au stade de l'homme le plus abouti, il vient du point limite le plus négatif pour aller vers le point limite le plus positif. Comment en conséquence ne pas tout donner ? C'est un plaisir total, hallucinant d'être dans la féérie, la pure création."

    Pan, Pan !

    La musique du film a été confiée à Javier Navarrete, compositeur espagnol connu notamment pour avoir signé la partition du Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro.

    Gueules de l'emploi

    Jean-Jacques Annaud a particulièrement soigné son casting, mêlant stars du moment (José Garcia, Vincent Cassel), jeunes pousses (Sergio Peris-Mencheta, Mélanie Bernier), glorieux aînés (Brasseur, Rufus, Jean-Luc Bideau, Bernard Haller) et comédiens issus de la Ligue d'impro (Taïra Borée, Marc Andreoni). Le réalisateur a lui-même choisi les figurants (après une première sélection), affichant une prédilection pour les "gueules", à l'image de celles qu'on croisait chez Fellini. Il confie : "On écrit souvent que j'aime filmer les paysages, mais ceux qui me comblent le plus, que je filme avec le plus d'enchantement sont les paysages des visages." Ajoutons que les figurants ont dû suivre des stages afin de garantir la crédibilité des personnages (tisseurs, bouchers...).

    Un passé "secret"

    Pour incarner le poète, aux côtés de Vincent Cassel (qui possède, selon le cinéaste, "quelque chose qui fait penser aux représentations médiévales du Dieu Pan et de son descendant, le séduisant Lucifer"), Jean-Jacques Annaud a fait appel à un comédien espagnol, Sergio Peris-Mencheta. Celui-ci avait déjà croisé la route de Vincent Cassel à l'occasion du tournage d'Agents secrets de Frédéric Schoendoerffer.

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