Avis : Funny Games - Page 4

Sans aucun doute le film le plus dérangeant et le plus perturbant qu'il m'ai été donné de voir. Michael Haneke repousse les limites de ce qu'on peut montrer au cinéma en proposant une oeuvre d'une violence inouïe. Mis en scène avec froideur mais surtout avec beaucoup d’intelligence et d'habileté, ce film propose des séquences horrifiques qui m'ont scotché à mon canapé et coupé la respiration pendant de longues minutes. Haneke utilise à merveille le hors champ plutôt que d'user d'effets putassiers bien moins efficaces. C'est en regardant "Funny games" que j'ai compris ce qu'était un film anxiogène tant son visionnage m'a presque traumatisé. Je me suis demandé pendant longtemps si ce film était un immense chef d'oeuvre ou l'oeuvre la plus abjecte et la plus immonde du cinéma, c’est dire à quel point ce long-métrage m'a totalement décontenancé. C'est ce qu'est "Funny games", une oeuvre inclassable qui joue avec vos attentes de spectateur et redéfinit le cinéma lui même tout en proposant un propos de fond passionnant. A travers plusieurs scènes, le film brise le quatrième mur pour nous interpeller directement et questionner notre conditionnement de spectateur. Haneke nous embarque avec ce film là où on ne l'attend pas et s'amuse à bouleverser nos certitudes pour nous faire adopter un regard neuf sur le cinéma. Rien n'est gratuit dans "Funny games", au contraire même, tout est savamment calculé et orchestrer pour placer le spectateur face à ses responsabilités et livrer une extraordinaire démonstration sur les mécanismes du fascisme. Je pense que le cinéma a besoin de film comme "Funny games" que je considère comme une oeuvre révolutionnaire, un des plus grands chefs d'oeuvre du septième art à réserver toutefois à un spectateur averti avec le cœur bien accroché.

Absolument traumatisant, heureusement que j'étais avec des amis, car sinon je crois que je ne l'aurais pas regardé seul jussqu'à la fin...
Ici, pas ou tres peu de sang, on ne sursaute pas, pas de monstre. Les monstres, ce ne sont pas les deux tueurs, c'est nous!!! Nous spectateurs assoifés de morts dans les films, nous qui aimons la violence!
C'est comme si le réalisateur nous disait "Vous aimez la violence? Et bien en voila!" Il y en a tellement, que l'on en est dégouté!
Ce film est telle une punition, traumatisante, mais necessaire, qui nous fait retomber sur terre, et qui nous calme! On prend conscience que l'on banalise trop la violence à l'écran.
Jamais je ne verrai les films d'actions avec des morts comme avant.
Film à voir absolument, mais probablement un des films les plus durs du cinéma. Vous êtes prévenus.

Dans un huis clos violemment éprouvant et malaisant (terni par quelques longueurs), Haneke prend à parti le spectateur comme témoin de 2 dingues qui torturent une famille paisible. 3,75

J'ai vu "funny games" et je l'ai mal digéré. Apologie du désespoir, apologie du pessimisme, apologie de la mort, apologie de la perversion et du cynisme, apologie du mal et de la destruction, apologie de la monstruosité. Je me pose la question suivante: que m'a apporté ce film? Et la réponse coule de source: du malaise, du dégoût, du déséquilibre et bien sûr aucune joie ; un peu comme si j'avais mangé un champignon vénéneux. Au mieux, ce film peut servir de sujet d'étude pour la psychiatrie afin de mieux comprendre et appréhender les esprits malades. Filmer des gens détruire d'autres gens peut passer comme une provocation ou une transgression cinématographique digne d'être applaudie ; moi ça me rend juste triste. Cette "oeuvre" malsaine est à ranger avec celle tout autant malsaine du marquis de Sade. Après un tel film, je me sent sale et honteux d'avoir poursuivi jusqu'à la fin. Il va me falloir du temps et beaucoup de temps pour oublier ce mauvais moment.

Certes dérangeant, tendu et sordide, un film qui me laisse vraiment dubitatif avec une mise en scène parfois brillante mais où l'idée que l'un des deux psychopathes s'adresse directement au spectateur pour surenchérir dans le sinistre est soit d'une condescendance qui n'a pas sa place ici soit c'est la preuve formelle d'un scénario limité et étroit, le pire étant le rembobinage de toute une scène. On voit aussi que l'ensemble a beaucoup vieilli avec l'utilisation de longs plans fixes qui manquent cruellement de magie. Malsain, glauque, une apologie de la violence qui ne mérite pas vraiment son culte...

Funny games fut un film qui, en son temps, fit polémique au festival de Cannes. Votre humble serviteur ne comprend pas les éloges qui lui ont été faites! Haneke construit son histoire ( m'enfin) de manière originale certes et ose casse le quatrième mur et nous faisant prendre part au jeu. Malheureusement, sa morale est particulièrement...fausse. Ainsi une personne regardant un film violent est un spectateur violent et sadique. La dénonciation jusqu'au boutiste de Haneke agace plus qu'elle ne captive. Son film ne possédant aucun suspence. Par contre, je peux admettre que la mise en scène est ingénieuse et que les acteurs sont bons!
Finalement, à quoi et à qui sert ce film? Surtout quand on sait que Haneke réalise ses films sur le même thème et que Funny games n'est qu'un brouillon! Il est intéressant de constater que le bonhomme fait de la violence son fond de commerce alors qu'il l'a dénonce........

J'ai regarder le remake avant celui ci et vu que c'est le même je réitère ma critique je suis déçu par le film, je m'attendais à mieux et surtout que ça aille plus loin sans pour autant aller dans le torture porn.

Un film malsain, une ambiance oppressante, une histoire dérangeante, des acteurs diaboliques. Inoubliable.

Avec son "Funny Games", Haneke se fait une nouvelle fois l’osculateur de la violence, mais cette fois-ci il piège intelligemment le spectateur, emprisonné malgré-lui et pris à parti dans une spirale de brutalité dont il ne peut se sortir.

Gide écrivait,il y a 70ans les caves du vatican
et parlait avec talent du meurtre gratuit ici un vrai mauvais film pretentieux, bavard, ennuyeux bassement moralisateur,filmé à la derrick,qui en guise de pamphlet antiviolence n'aboutit qu'a une surenchère de vide.

A mon simple avis, toutes les personnes ayant participé à la réalisation de ce film, devraient consulter psy / docteur au plus vite.. j'ai bien peur une nouvelle fois d'assister à une débauche de violence gratuite / inutile . preuve de sadisme profond nous laissant un large sentiment de dégout ..Si certains apprécient cela, il faut consulter d'urgence .. personnellement, j'ai eu de la difficulté à pourvoir terminer les 15 dernières minutes, si la curiosité était la seule 'motivation', (mais c pas possible ??) il faut s'en doute pouvoir déclencher une absence intellectuelle pour tenter de voir le film en entier .. - à ne jamais voir -

1- Je lis que Michael Haneke a prit comme modèle les "120 jours..." de Pasolini.

2- Je visionne "Funny games"

3- Il me revient en mémoire cette phrase de Coluche qui disait à propos du chanteur Daniel Gérard "Il avait le choix entre le talent de Bob Dylan et le chapeau de Bob Dylan..."

4- Merci monsieur Haneke de n'avoir pris que ses bretelles à monsieur Pasolini et de lui avoir laissé l'integralité de son talent ; sans même lui en avoir emprunté ne serait-ce qu'une once.
Tout vos choix de mise en scène visant à créer un climat traumatisant, tombent complètement à plat. Et en fait...on s'emmerde ! ... très fort !
Pasolini décide de transposer Sade dans l'Italie fachiste et ; il le fait. Directement et avec son talent. C'est après, avoir réalisé un brulot de génie que l'on entre dans l'histoire du cinéma et ce, sans l'avoir calculé au préalable durant l'écriture du scénario ou en improvisant quelques plans séquences inter-minables, qui n'ont d'angoissant que la lenteur avec laquelle ils font tourner les aiguilles de nos montres.

5- Vous l'aurez compris :"Bouh, que c'est mauvais" !

Mon premier 0 étoile...c'est dire... violence gratuite sans aucun fondement et qui se révèle inutile à part nous laisser un sentiment assez profond de dégout... peut être certains spectateurs cherchent ils ce sentiment. Il faut du courage et un certain sadisme intellectuel pour assister à l'intégralité du film, d'ailleurs la moitié de la salle est parti pendant la représentation.
En conclusion: un film à n'allez voir qu'en cas de passion ardente pour l'horreur et le "morbide trash".

Ce film m'est moyennement sympathique car je trouve que l'interaction des acteurs avec le spectateur par le biais de quelques séquences est très artificielle et un peu bébête, on n'a pas besoin de ce procédé pour s'interroger sur le rôle de la violence dans le spectacle dans nos sociétés. Par contre, ce qui est très pertinent, c'est de démontrer que ce sont nos démocraties riches, consuméristes et sans repères qui sont à l'origine de cette violence insoutenable (Hanecke fait référence à Pasolini, dans Salo, c'était le fascisme).

Un film froid, dérangeant, pesant, malsain, une ambiance qui plaira aux amateurs, donc. De plus ce n'est pas un film à mettre entre toutes les mains. La mise en scène est efficace, le jeu des acteurs est bluffant d'authenticité, et les longs plans de Michael Haneke font froid dans le dos.