Je ne sais pas où voulait en venir Kasso avec ce film, mais quelque que soit son but, c'est raté.
Pour la partie tueur à gages et transition du "métier", c'est loupé, aucune atmosphère, aucun suspense, aucune réflexion.
Pour la partie banlieue, Kasso se copie lui-même sans arriver à dégager l'intensité dramatique de La Haine.
Le jeu d'acteur ne rattrape pas le niveau : Serrault est "sur la fin", campant un improbable tueur, mais plutôt un vieux papy qui vieillit mal. Kassovitz est lui-même translucide, et le jeune Mehdi fait trop "racaille qui a déjà tout vu".
Sinon, certains spectateurs y voient une critique de notre société, des médias et de la banalisation de la violence, mouais...
Bref, un film long, d'un ennui mortel, la caméra tourne dans le vide pour remplir les deux heures du film, et en plus, Kasso utilise des effets clipesques qui enfoncent davantage le film dans la catégorie "tout le monde peut réaliser un (mauvais) film".
Assassin(s) ressemble davantage à un mauvais téléfilm pour "personnes en fin de vie" (comme Serrault), diffusé la semaine dans la journée, pendant que les vieux font leur mots croisés...
Bien entendu, si vous voulez une bonne histoire de tueur à gages, regardez la série animée Noir, vous éviterez la ronflette !