Quel spectacle les enfants, je ne dis que ça !! Non je ne peux m’arrêter là car il y a tant de choses à dire. Pour ceux qui aurait pu le penser très fort, le bébé de George Miller n’est pas mort et enterré. 30 longues années après les combats à mort dans le dôme du tonnerre, Max Rockatansky refait surface dans la peau de Tom Hardy. Drôle de choix me direz vous. Et bien certes, ce dernier n’a rien de comparable avec un Mel Gibson, mais son jeu brutal fait toute la force du personnage. Un tel retour en force ne peut qu’émoustiller les fans, car on s’attend à tout ; du bon comme du mauvais, mais surtout, dans quel état d’esprit allons-nous retrouver le guerrier de la route ?! Surprise !! A croire que certains vieillissent mieux que d’autres, car avec l’âge, Miller a tendance à lâcher les chiens, comme s’il s’était retenu avec pudeur dans le passé. Ce Fury Road dépasse de loin ce que l’on pouvait imaginer ou même rêver d’un film d’action. Hormis peut être certains Fast & Furious, aucuns films du genre n’arrivent à la cheville de celui là. 4ème volet d’une saga culte, et dont le succès n’est plus à refaire, cette suite tant attendue fait vaguement penser à Mad Max II. En tout cas, même décors, même contexte, à la différence que le lait maternel remplace le carburant. Plus de doute, nous somme bien dans de la science fiction pure et dure. Une sorte de mise au gout du jour donc, avec un tel coup de jeune que même les inconditionnels de blockbusters ne peuvent qu'en être estomaqués. En effet, que c’est il passé dans la tête de George Miller pour passer de Mad Max 3 à Fury Road !!? Disons simplement que red bull donne des ailes et qu’un budget illimité offre certaines possibilités. Et on peut le dire, il s’est bien lâché l’australien. Un orgasme visuel sans précédent, voila le résultat. Une telle qualité photographique et une gestion aussi soignée de scènes plus complexes les unes que les autres est tellement jouissif, car trop rare. Miller est resté un as dans la customisation de bolides tout droit sortis des flammes de l’enfer. Quand une horde motorisée se lance à l’assaut des vastes étendues désertiques, rien ne semble pouvoir la stopper, pas même les bourbiers et les tempêtes de sable. Un terrain de jeu sans limites pour les barbares assoiffés de sang. A travers cette déferlante pyrotechnique de 2 heures sans aucun temps mort, difficile de glisser un scénario qui soit vraiment accrocheur. C’est aussi cela le danger du jusqu'au-boutisme. Mais ici on ne parle pas de too much ou d’action random, juste la dose nécessaire pour s’éclater à donf devant son écran, avec toute l’extase que le 7 ème art peut procurer. Le réalisateur s’est tout de même trop laissé aller sur le scripte à mon sens, car les dialogues sont beaucoup trop en deçà du reste. Max Rockatansky est désormais déshumanisé à l’extrême, tel un fauve sans pitié, ce qui dénature un chouilla l’image qu’on en avait gardé en 85. Mais l’objectif de Miller n’était visiblement pas de jouer dans la guimauve, car toute la violence des trois autres opus réunis n’est même pas suffisante pour combler celui-ci. La plus démentielle course à la mort de tous les temps porte bien son nom, car la furie déployée est inimaginable. Un chef d’œuvre aboutit à bien des égards qui marquera sans doute les esprits en bien plus qu’en mal. A titre exceptionnel: Fury Road, bienvenu dans mon top 10. 5/5