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    Tristana
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     Kurosawa
    Kurosawa

    526 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2015
    L'adjectif qui vient en premier à la vision d'un film de Buñuel est "curieux", c'est encore celui-là qui vient à l'esprit devant "Tristana", malgré sa narration classique. Le film est en effet désarmant dans la simplicité de son déroulement mais interpelle par des questions non résolues : quelle est la signification du rêve de Tristana ? Pourquoi finit-elle par revenir vers Don Lope alors qu'elle pourrait vivre avec Horacio ? Le film ne dit rien de cela, peut-être pour pouvoir mieux opérer son renversement du rapport de force entre la jeune réservée et le coureur de jupons, qui deviendront sur la fin la mutilée frustrée et le vieux solitaire (mais protecteur de Tristana). Derrière un fil narratif simple se nouent des réflexions opaques sur le désir et la liberté, sur l'obéissance et la transgression, à la fois frustrantes car jamais clairement énoncées mais en même temps assez fascinantes pour la même raison. "Tristana" est donc un Buñuel plus mystérieux qu'il n'y paraît.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 mars 2014
    Après avoir fait tourné le regretté Laurent Terzieff sur "La voie lactée", celui qui avait reçu Lion d'Or à Venise en 1969 pour "Belle de jour" sortait son tristement célèbre "Tristana" (1970), l'un de ses derniers films.
    Synopsis : Tristana, jeune orpheline, est recueillie par un aristocrate qui en fera son amante. Tombant amoureuse d'un peintre de jeune augure, elle quitte le foyer. Mais une tumeur au genou la pousse à revenir vers son premier amour... .
    Avec une nécrose et une monstruosité incroyable, Luis Bunuel s'évertue à tomber dans une misogynie intraitable et dans un anticonformisme total. La partition des acteurs, tout aussi magistrale soit elle, marque le fil conducteur de "Tristana". D'une pudeur désenchanté, Luis, de par un scénario fort simple, alambique les situations pour les traiter de son aura toute particulière, malsaine, noire, misogyne et autoritaire à souhait.
    C'est avec amertume et sans opinion que l'on ressort de "Tristana". D'une noirceur encore plus malsaine, "Tristana" est l'autre penchant de "Viridiana". Et encore de montrer les paradoxes d'un Bunuel tout en puissance... . Malheur, oh malheur ! ...
    Ici, Luis Bunuel ne peut plus s'offrir son fétichisme habituel. Avec le personnage de Tristana, il s'évertue à changer la donne et à montrer Catherine Deneuve sous un autre feu que celui de "Belle de jour".
    On assiste ainsi à l'un des films les plus personnels de Luis Bunuel (je trouve). L'atmosphère qu'il nous tend ne nous rend pas sourd, bien au contraire. D'Espagne au Mexique et du Mexique à la France, cet artiste touche-à-tout ne rentre pas dans ses vices les plus incestueux soient ils, il nous les transmet avec sa patte inimitable. Ici, Luis brosse le portrait d'une aristocratie et d'une forme d'autoritarisme en fin de vie. Fernando Rey (dans l'un de ses meilleurs rôles sans aucun doute !!) apporte ici toute la nécrose de son talent et, de par la force d'interprétation qu'il dégage, fait avancer le film à lui tout seul. Excellentissime ! Avec ce rôle, il se donne à Bunuel, se lâche, et ose. Brillantissime ! Plus qu'une interprétation, ce Fernando montre que son absence de l'écran ne se fait pas ressentir. Du grand art à tous les étages. Alléluia !
    Quant à elle, Catherine Deneuve, aussi méconnaissable soit elle, avance dans l'antagonisme des classes et illumine de son talent naturel la classe française dans cette production espagnole. A ses côtés, la non moins sublimissible Lola Gaos (elle avait joué dans "Viridiana" et ira tourner dans "Folie meurtrière" de l'italien Tonino Valerii) fait tout pour sauver les charmes inhérents d'une bourgeoisie qui fait un peu trop décrépie aujourd'hui. Toujours côté casting, le charme de "Tristana", c'est aussi le fougueux Franco Nero qui, dans le rôle du peintre, assure un rôle dramatiquement correct et positivement hautain : ce que j'appelle la classe à l'italienne dixit les Gassamn et autres Tognazzi. Tous mes chapeaux Franco ! L'inoubliable Django de "Django", c'est lui, assurément !!!
    Toujours dans le charme inhérent de "Tristana", c'est bien sûr la mise en scène classieuse de Luis Bunuel. D'une peinture certes iconoclaste à la désuétude de la sujette en passant par le thème de la religion sur un ensemble peinture surréaliste, cette ode à la différence ne se fait pas attendre. Parfois décrépie, avec le choix d'un rythme lent (qui fait grandement penser à "Viridiana"), "Tristana" peut marquer les esprits comme elle peut ne pas le faire. En revanche, Bunuel enlève son humilité coutumière, se purge de toute sa réserve pour nous saupoudrer et distiller tout le poignard dont il a le secret.
    Pour terminer, "Tristana" est une œuvre forte qui en découragera certains.
    Spectateurs, cette enjambée lyrique (pour la mise en scène englobant le trio Deneuve/Gaos/Bunuel) n'est pas accessible à tous et ne saura captiver les bunueliens seulement, n'en déplaise à Fernando !
    Accord parental souhaitable.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    691 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 septembre 2013
    Un aristocrate vieillissant désire la jeune fille orpheline qu'il a recueillie et élevée, mais cette dernière va vite tomber amoureuse du jeune peintre Horacio... Adapter d'un roman de Benito Pérez Galdos, ce drame s'impose comme une réussite de plus dans la filmographie de Luis Buñuel. Catherine Deneuve, Franco Nero et Fernando Rey interprète avec force et conviction leurs personnages, l'histoire qui vire rapidement à la tragédie romantique se suit avec grand intérêt et la mise en scène est, comme à l'habitude chez ce cinéaste, d'une assez grande élégance.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 août 2013
    Tristana est un très bon Buñuel avec deux de ses acteurs fétiches. Catherine Deneuve joue subtilement un personnage plus complexe qu'il n'y parait entre apparente naïveté et perniciosité cachée.

    Réalisé pendant la période franquiste, Bunuel dépeint une aristocratie déclinante tiraillée entre son conformisme sclérosé et ses pulsions malsaines tout en étant menacé par une jeunesse avide de liberté.
    Tristana contrairement à Viridiana arrive à ses fins, la mort du père/mari étant signe de libération.
    Flotibo
    Flotibo

    44 abonnés 1 441 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juillet 2013
    Après avoir vu Belle de jour, j’ai enchaîné avec Tristana. Malheureusement, j’ai trouvé le film bien en deçà du précédent malgré la présence de Catherine Deneuve. Le film manque de rythme et on reste un peu sur sa faim.
    Akamaru
    Akamaru

    2 861 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2013
    Luis Bunuel n'en s'en est jamais caché. Don Lope,ce vieil aristocrate oisif,libéral,anti-clérical et subtilement autoritaire,c'est lui. Alors qu'à Tolède,à la fin du XIXème siècle,la société espagnole est en train d'évoluer radicalement,Don Lope est parfaitement à l'abri dans sa demeure,entouré d'une domestique qui accède à toutes ses demandes et d'une jeune orpheline qu'il finit par conquérir à force de patience et de ténacité. Cette dernière est incarné par une Catherine Deneuve très étonnant,teint en châtaing,chignon serré. On ne sait trop si son personnage est d'une naïveté désarmante ou d'un diabolisme bien caché. Ses rapports avec Don Lope(l'acteur fétiche de Bunuel,très impressionnant ici) évoluent sans cesse entre père/fille et mari/femme. Cette ambiguïté se ressent à tous les étages,et donne tout son sel à ce film semi-autobiographique,polémique car accordant toute sa tendresse aux anti-conformistes. Les signes contre la religion sont également légion. "Tristan"(1970) pâtit peut-être de son rythme lent et de sa mise en scène théâtrâle,mais il est très vindicatif envers les petits-bourgeois,aux sombres desseins derrière leurs oripeaux de luxe.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    626 abonnés 2 717 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2013
    Film assez politique, a l'idéologie clair et prononcée, exprimée parfois sous forme de métaphores plus ou moins compréhensibles et souvent subtiles!
    Julien D
    Julien D

    1 132 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2013
    Derrière le poids pesant du classicisme dont s’est entiché Luis Buñuel dans la réalisation de Tristina, la tragédie romantique que vit l’héroïne est dans l’esprit très fataliste que le réalisateur espagnol aime à donner à ses films. Un portrait de femme poignant et un triangle amoureux hors du commun sont les deux piliers narratifs solides de ce récit qui est pourtant rendu bancal par son manque de rythme regrettable. Le rôle-titre dont l’évolution psychologique et émotionnelle est magnifiquement bien écrite, est campé par Catherine Deneuve qui, comme à son habitude, est éblouissante du début à la fin. Le rôle de Fernando Rey s’avère en fait être l’élément scénaristique le plus intéressant de ce mélodrame puisqu’il incarne à la perfection les contradictions idéologiques qui, dans l’entre deux-guerres, déchiraient la société espagnole. La photographie et les décors sont eux-aussi exquis et vont finalement devenir plus captivant que la morale un peu trop démonstrative de cette triste histoire.
    Caméo
    Caméo

    6 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2013
    Poème surréaliste où Bunuel parvient à prolonger le rêve de Belle de Jour : Catherine Deneuve devient ainsi l'actrice rêvée de ce rêve filmé, de ce cauchemar mis en images. L'un des plus beaux portraits de femme au cinéma. Immense chef d'oeuvre mais qui se donne à voir comme une oeuvre modeste, expérimentale et artisanale.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 novembre 2012
    Un film très prenant et très fort emotionnellement qui nous plonge dans les abimes de relations amoureuses tragiques. Du grand Bunuel
    Plume231
    Plume231

    3 563 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2012
    Dire que "Tristina" est une œuvre corrosive, qui se complaît à se foutre de la gueule des grenouilles de bénitier, qui montre l'être humain sous son côté le plus noir et qui fait toujours preuve même dans les moments les plus dramatiques d'un humour tout aussi noir, c'est user d'un pléonasme envers un Buñuel car c'est le lot commun d'une très grande partie des films du cinéaste. L'ensemble est moins puissant qu'un "Viridiana" par exemple, plus classique, mais Catherine Deneuve dans le rôle-titre est fascinante et brille autant en jeune fille (faussement ???) naïve de la première partie qu'en vieille jeune femme aigrie de la seconde.
    Jipis
    Jipis

    34 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2012
    « Je suis ton père et ton mari, tantôt l'un tantôt l'autre ».

    Cette phrase révolutionnaire se distille derrière des volets clos. A l'air libre Tolède est empoussiéré par des mœurs rigides évacuées par le délire d'une phraséologie audacieuse mais non opérationnelle en temps réel.

    Dans un café, un parfum d'audace individuel libertin déconseille le mariage, prône la passion dépareillée en l'imposant à une Pupille devenant presque par force la maîtresse d'un tuteur machiste.

    Ce nouveau statut active un processus de domination pervers accompagné de l'entame d'un enlaidissement. La fraîcheur se fane en s'habillant de mutilation envers elle-même et d'abandon envers un tyran aux colères froides ayant terrassé le parcours d'une grâce juvénile.

    Un vieux beau entretenu par ses propres théories de conservations passionnelles s'accapare la désinvolture de jeunes années dans une Espagne de début de vingtième siècle moisie par des mœurs privant chaque individu d'une existence extérieure de pulsions révélatrices d'un autre soi-même.

    Le notable officiellement puritain officieusement débauché toise un jeune rival par l'invitation au duel, celui-ci répond par le poing. L'approche ancestrale de la gestion d'un conflit est confrontée à un besoin de liberté existentielle s'exprimant par une main serrée tentant dans un geste désespéré d'éradiquer des siècles de dépendances morales.

    Les jouissances personnelles s'attisent dans les ruelles en groupe par la condamnation à l'unisson de chaque écart amoureux. Le site est diabolisé tout en étant noyé sous les statues de la vierge.

    Luis Bunuel offre un « Tristana » long, triste, ennuyeux truffés de visages rigides, éteints en chignons bannis de sourires exprimant une maigreur Ibérique cérébrale truffée de commandements négatifs.

    Environné de couleurs noires, le site croule sous les icônes, rongé par les rigueurs de l'éthique Tolède s'adonne secrètement aux passions de l'interdit dans un double visage représenté par la double personnalité du despote domestique, de la bigote hystérique et du voyeur refoulé
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 370 abonnés 12 198 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2011
    Avec "Tristana", Luis Bunuel adapte de nouveau un roman de Benito Perez Galdos! Transposant l'action dans les annèes 20, le film se structure en trois grands moments chronologiques! En 1923, quand le vieux Don Lope recueille Tristana dont il fait bientôt sa maîtresse; l'annèe 1928 qui voit le retour des amants et en 1930, quand Don Lope èpouse Tristana...Ce typique roman de moeurs à l'anecdote mèlodramatique digne de la presse du coeur permet en fait à Bunuel de brosser un tableau synthètique de toutes les formes possibles d'oppression domestique et sociale! Les contraintes èconomiques, familiales, morales et religieuses sont analysèes au niveau des relations individuelles (à l'intèrieur du couple, entre jeune et vieux, maître et domestique), mais aussi des rapports sociaux (bourgeois-ouvriers, riches-pauvres), si bien que chaque èlèment de l'action renvoie à toute la thèmatique bunuèlienne! Faute et châtiment, vengeance, joie et mèchancetè tissent un terrible destin qui laisse pourtant chaque être libre de son choix! Face à la remarquable Catherine Deneuve, belle même amputèe, Fernando Rey se montre fascinant! Une oeuvre crèpusculaire que Bunuel a voulu enraciner dans la rèalitè espagnole...
    Gonnard
    Gonnard

    221 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 septembre 2009
    Une satire molle de la société espagnole et de la place de la religion, sur un rythme d'une lenteur assommante, avec des dialogues aussi inoubliables que la coupe du monde de bridge 1985. Bref, voir ce film a été pour moi un véritable chemin de croix. Peut-être le plus emmerdant film de Luis Buñuel qu'il m'ait été donné de regarder.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 août 2009
    Culte ! le film ! brillantissime !
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