Ze suspense was insoutenabeul. « Il y a longtemps que je t’aime », le film, allait-il être à la hauteur de sa bande annonce, où de prétendus spectateurs tentaient d’exprimer leur émotion au sortir de l’avant première de cette « histoire d’amoouur »? (On était réservé sur le pronostic vital de l’un des comédiens, en état très avancé d’ébriété lacrymale, au fait comment va-t-il ?). Terrible déception : le film n’atteint donc pas les sommets d’afféterie putassière de sa BA… même s'il faut reconnaître les louables efforts de Philippe Claudel pour gâcher son synopsis en or : dialogues chichiteux, construction dramatique improbable, et une Kirstin Scott Thomas mal dirigée qui semble n’avoir rien compris à son personnage. Quel dommage qu’un cinéaste n’ait pas été appelé au chevet de ce grand film malade !
Briser le silence. Voilà la leçon de Philippe Claudel, qui pour son passage de la plume à la toile, filme une histoire fraternelle donc forcément forte, s'est-il dit. Et malgré le lot habituel de maladresses qui parcourent souvent les premiers essais, Claudel réussit son baptême de la caméra, et évite un bon nombre de piège que pouvait laisser augurer ce récit. Ce n'est pas le premier auteur à sauter le pas (il y a eu, entre autres, Bernard-Henri Lévy dans les années 90), mais on sent qu'il est intéressé par ce(ux) qu'il filme, et son récit gagne en crédibilité, aidé par son duo d'actrices qui offrent une interprétation solide. Même si "Il y a longtemps..." tend un peu trop la perche de l'émotion à son audience (ce n'est que mon point de vue), on le regarde sans déplaisir. D'ailleurs, en laissant de côté la technique, l'aspect purement psychologique du film a le mérite d'être éclairé, ce qui change des produits de consommation habituels. La réinsertion post-carcérale, les retrouvailles familiales, l'infanticide..., autant de sujets que s'approprie Claudel sans perde le fil de son histoire. Les regrets sont à la mise en scène, qui aurait gagné à être plus original (tout comme la musique de Jean-Louis Aubert). Gageons qu'il s'affranchira de ses erreurs pour son prochain opus.
Beau film, touchant. Kristin Scott Thomas (sublime comme toujours : je craque pour ses beaux yeux) joue le rôle d'une femme qui, à sa sortie de prison, après 15 ans d'enfermement pour meurtre, est recueillie par sa jeune soeur (Elza Zylberstein). A voir.
Que dire de ce film, qui nous embarque dans le retour à la vie d'une ex-prisonnière ? La première des choses à dire, c'est que ce film nous permet d'exprimer des sentiments qui nous font pensée a notre enfance, se film a une ambiance parfaite, ni trop pesante ni trop dramatique. La mise en place des personnages est vraiment bien faite, on se retrouve rapidement dans le vif du sujet, qu'a fait cette femme pour être en prison ? Le sujet secondaire n'est pas ce mestre, mais comment se réinsérer dans la société après avoir passé 15 ans en prison ? Pour un premier film, il est très bien réalisé.
Un très beau film avec beaucoup d'émotion. Les acteurs sont très "vrais", le dialogue est soigné. Un vrai film de non-dits, de suspense à sa façon. Le rythme est plutôt lent, mais il colle parfaitement au scénario et à la personnalité de l'héroïne. Au-delà de l'histoire d'un personnage, le film traite aussi de sujets lourds et graves. Un vrai film d'auteur.
Des silences et des regards, tout en petites touches, en nuance et en subtilité, où tout arrive bien au bon moment. Je suis très ému, par ce film, où Elsa Zilberstein est lumineuse, Kristin Scott Thomas puissance et si fragile à la fois. Bravo à la petite Lise Ségur, le P’tit Lys qui pétille et construit des liens invisibles entre tous les personnages. Une mise en scène intelligente et sensible, sans grosses ficelles ni mélodrame. Merci Monsieur Claudel, recommencez quand vous voulez !
très beau film, plein de légèreté, une belle leçon de vie. Une illusion nous berce du début à la fin. Kristin Scott Thomas est exceptionnelle dans ce film, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un aussi beau jeu d'acteur... A voir.
Retour à la vie tout, en sensibilité. "Il y a longtemps que je t'aime" nous séduit par ce parcours triste et profond de cette femme magnifiquement interprétée par Kristin Scott Thomas. Le film nous agace par ses seconds rôles joués "à la française" genre téléfilm. Il nous déçoit finalement par ce dénouement à la fois prévisible mais pas au niveau du reste. Quelques images typiques et sympas de la vie Nancéienne.
Ce film ne marche pas. Il voudrait jouer sur l'ambiguité de KST. Pendant 1Heure 30 il voudrait nous faire croire qu'elle est glauque et a pu faire des choses terribles qui l'ont conduit en prison. Mais KST est si sublime, si parfaite, si distinguée que nous savons bien qu'elle ne peut pas faire des choses horribles. Nous ne partageons absolument pas la suspicion de certains de son entourage ; nous trouvons seulement cette femme courageuse et admirable. Du coup le ressort du film avec sa prétendue révélation-rédemption ( éventée depuis longtemps ) ne marche pas. Depuis le début nous savons que nous avons affaire à un personnage exceptionnel.Intuitivement nous savons que si elle s'est retrouvée en prison c'est qu'elle avait ses raisons et qu'elle est incapable d'une bassesse. Le film aurait gagné à supprimer ce soi disant suspense, complètement raté.
Il lui suffisait pour être beau de regarder KST se reconstruire.
Honnete mise en scene bien que désespérement consensuelle pour un assez beau portrait de femme. Le plus insuportable au demeurant dans ce film c'est son coté bien pensant: on a la permission de s'attacher au personnage de C S Thomas que dans la mesure ou elle avait une bonne raison pour commettre son acte ,à cette seule condition le personnage et le film sont "vendables" et l'identification possible. Le vrai courage aurait été de réaliser le portrait d'une femme "indéfendable" avec en point d'orgue la question de savoir comment (sur)vivre apres. C'est surement trop demandé à un ecrivain à la prose artificielle et affectée et à un public qui confonds Cinéma et Paracetamol.