Derniers Avis : Le Roi de l'évasion - Page 4

Je viens d'apprendre :

Prix spécial du Jury du Festival "Jean Carmet" de Moulins à Pierre LAUR, Jean TOSCAN, Pascal AUBERT, Luc Palun, Bruno VALAYER. Meilleurs Seconds Rôles.

C'est normal et juste. Enfin des pros qui s'investissent dans leur métier.

Merci messieurs. Chapeau bas ! et Bravo !

Le ton drôle et résolument atypique avec lequel Alain Guiraudie dépeint la crise de la quarantaine, le désir (homo)sexuel chez les hommes du milieu rural provençal et la marginalité, fait de son nouveau film LE ROI DE L’EVASION une proposition de cinéma rare, originale, iconoclaste, et tout à fait surprenante. Il nous embarque vers les contrées lointaines de la France profonde et bien rurale, et nous révèle l’envers du décor, que l’on ne soupçonnait pas une seconde ! Et il suffit de montrer à quel point Hafsia Herzi et Ludovic Berthillot sont mal assortis pour en faire les compagnons de route les plus attachants qui soient… Anticonformiste, fantaisiste et salvateur, Guiraudie n’a pas froid aux yeux ! Il profite de la vie, tout simplement, et il partage son épicurisme avec un public qui répond présent.

Il faut vraiment être sourd et aveugle pour ne pas voir que dans ce film :
- les acteurs jouent tous comme des savates (et encore je suis gentil, ce ne sont que des amateurs)
- la réalisation est digne d'un film d'exercice de bac option audiovisuel (avec de splendides raccords mouvement, des scènes qui ne servent à rien)
- l'héroine (qui joue si bien dans la graine et le mulet) est affublée d'un prénom de biscuit apéritif
Je n'ai rien contre les homos qui font leur crise de la quarantaine mais c'est tellement simpliste, pas drôle voir même malsain (pour vous l'hédonisme doit être malsain ?) que nous sommes sortis avant la fin.

Un film ou souffle un vent de liberté. C'est intéressant à voir, à suivre. Difficile de trouver un film comme celui-là où les personnages préfèrent ouvertement fainéanter et faire l'amour plutôt que de tout sacrifier aux conventions sociales. 4 étoiles pour cela. Par contre le titre du film détonne par rapport au film et son côté "petit moyen", et qupour y ait "évasion", il faudrait qu'il y ait enfermement préalable, ce qui n'est pas vraiment le cas du personnage principal. Attention, certaines scènes très crues (même si on n'y voit au final aucun sexe) peuvent choquer certain(e)s !

GROTESQUE, sans intétérêt, stupide et laid, très laid, bref une grosse farce lubrique et bouffonne digne d'ados boutonneux moqueurs, et puis... je ne sais plus quoi dire tellement c'est nul. C'est décalé, c'est sûr, mais est-ce vraiment intentionnel. Pour avoir assisté à la séance en présence du réalisateur, je suis loin d'en être convaincu. Garaudie ayant lui-même reconnu qu'il avait remonté les séquences dans un ordre différent de celui initialement prévu car la première version lui semblait trop ennuyeuse. Bon, je vous rassure de suite, si l'homosexualité ne vous choque pas, si les scènes de sexe entre vieux pédés lubriques ne vous rebute pas, alors vous pourrez rigoler un bon coup, ça c'est vrai qu'on se marre bien, certaines scènes étant hilarantes, mais bon, ça reste qd même un peu lhumour pipi caca. Entre parenthèse, ça donne pas envie d'être homo, si c'est pour devenir comme ceux qui sont montrés dans le film. Alors que le sujet pouvait être intéressant, on se demande où est la réflexion du cinéaste. Finalement, c'est du grand n'importe quoi, ya vraiment rien à en dire, j'espère seulement qu'ils se sont bien marrés en le tournant, parce que sinon, c'est à désespérer du cinéma.

Ratage total. Mise en scène inexistante.
Le personnage de la pauvre Hafsia Herzi (qui fait ce qu'elle peut) est grotesque. Les scènes de cul absolument dégueulasses à regarder. La chair est triste. Et Guiraudie n'a même pas le culot de montrer le nu masculin face caméra alors que ce n'est que ce qui l'intéresse. A fuir.

Alain Guiraudie est une bouffée d’oxygène dans le petit monde formaté du cinéma français ! Rien est politiquement correct et la chair est gai(y)e, loin de la vieille bourgeoisie sinistre et libertine des frères Larrieu ou de l’homopunition d’un Téchiné. Le film ne boude pas son plaisir et nous non plus ! Ici tout est permis et ça fait du bien (il est donc encore possible de produire un tel ovni en France, merci aux producteurs !). On se roule tout nu dans l’herbe, on court en slip dans la campagne dès la sortie de la salle (la tête stupéfaite du jeune couple derrière moi, à la fin de la projection, m’a autant fait rire que le film !). Et oui ! Écrire une ode à la gérontophilie joyeuse et bien montée, doublé d’une envie de tout essayer avec une légèreté de tous les instants et une joie presque enfantine à profiter de la vie, de jouir de la liberté, tout ça l’air de rien ! (la scène de fellation avec son patron et l’arrivée du policier vaut son pesant de cacahuète !). On envoie valser formatage et autre dictat bien pensant, pour voir des gens "vrais" et en vie. Alain Guiraudie met tout le monde KO par sa simplicité et son envie gourmande ! Tout ça infuse joliment et vous accompagne longtemps après ! tout bonnement réjouissant !

Film inventif et d'une liberté absolue. On se bidonne du début à la fin.
Un des meilleurs films français de l'année.
A placer entre les films de Luc Moullet, Basse Normandie de Patricia Mazuy et Peau de cochon de Philippe katerine.
Une bouffée de fraicheur en ces temps moroses.

Le synopsis laissait présager un film intéressant. On pense aller voir un film culotté et novateur. Finalement ce ROI DE L'EVASION s'avère décevant et peu consistant. Obéissant à des codes stéréotypés et formatés, on fini par s'ennuyer très vite. L'homosexualité n'aura jamais été si mal traitée. Oser c'est bien mais encore faut il que ce soit cinématographiquement intéressant.

Comédie buissonnière gentille qui ne fait aucun complexe sur l’esthétisme des corps. On sort de l’ordinaire avec ce scénario gai sur une histoire gay. Si c’est un bon divertissement qui montre les interdits bravés dans la France profonde, ce n’est pas pour autant un film exceptionnel.

LE ROI DE L'EVASION, œuvre décomplexée et fantaisiste sur la sexualité et ses éternelles questions existentielles, est dotée d'un propos fortement douteux. Grosso Modo la sexualité serait donc une affaire de choix... ? Si le cinéaste Alain Guiraudie a un goût prononcé pour le ton décalé et entend bien bouleverser certains codes (protagoniste homosexuel enrobé, sexagénaires bisexuels… comme si la sexualité était universelle) en fantasmant sur une société sans tabou, sans limite et complexe, les acteurs sont quant à eux souvent mal dirigés -on peut supposer beaucoup d'improvisation dans cette évasion mal établie qui prend surtout tout sons sens au sens figuré- le rythme y est saccadé et le comique de situation ne fonctionne jamais car malgré la qualité du casting, l'ensemble se révèle fade, évasif parfois grotesque, sans réel objectif, si ce n'est nous montrer les plaisirs (et seulement sexuels) de la vie dans un milieu rural en marge d'une société plus 'évoluée' et censée. Le tout ne fait qu'accumuler situations invraisemblables et faussement loufoques. Au final le rocambolesque attendu et ladite comédie promise font grise mine. Rien de bien jouissif dans tout ça.

A propos de ce film, je l'ai trouvé extraordinaire, du vrai cinéma. Ludovic Berthillot est magnifique, ENFIN des gros au cinéma (je suis moi même assez rond) qui ont de beaux rôles. Comme d'hab Hafsia Herzi est magnifique.
Je ne trouve pas qu'il s'adresse qu'aux homo, c'est un film sur la vie en général qui aborde beaucoup de sujets que plus aucun film n'ose aborder : les vieux et la sexualité, la drogue c'est bien, le travail c'est chiant, les rapports patrons-employés c'est compliqué, le rêve, la réalité, les ambiguïtés, BREF LA VIE. MAIS SURTOUT ON SE MARRE VRAIMENT et avec un vrai bonheur et çà devient de plus en plus rare (Borat aussi m'a bien faire rire mais parce qu'il se moque alors que le film de Alain Guiraudie se moque des situations et non des gens).
J'aimerai que ce film soit beaucoup vu car il peut répondre à beaucoup de questions pour les adolescents ! DONC COURREZ Y !!!!

Semaine après semaine, sortie après sortie, le cinéma français creuse toujours plus profond son trou, redoublant de nullité par la platitude de ses histoires et de ses mises en scène. Avec le Roi de l'évasion, Alain Guiraudie (Pas de Repos pour les Braves) nous met une bonne claque, comme pour nous réveiller. Oui, il est toujours possible de faire de bons films. Non seulement on rit là où les autres disent "chut!", mais le film atteint son but le plus noble lorsqu'à la sortie de la projection on peut entendre :

"J'aurais pas cru, mais en fait c'était drôle!"

Culte.

Une mineure qui n’a pas froid aux yeux et un commercial obèse et homosexuel d’une quarantaine d’années tombent fou amoureux l’un de l’autre, un amour interdit bien évidemment. Poursuivit par la police et le père de la gamine, tous d’eux vont devoir fuir pour vivre leur amour. Si le début du film convenait sans le moindre problème, la suite est beaucoup plus casse-gueule ! On s’y perd et le cinéaste aussi, alternant entre rêves et réalité, et puis cette histoire de racine aphrodisiaque, c’est du grand n’importe quoi. Bref le film part dans tous les sens et finit par sonner faux. Au final, on n’aura pas fait le déplacement pour rien car (heureusement), les deux comédiens principaux sont excellents (Hafsia Herzi & Ludovic Berthillot) !

Insolite, déroutant, d'un ton décalé subtilement burlesque, cette chronique est une incursion du genre gay friendly dans le périmètre rural... Des personnages inattendus (obèse, personnes âgées...) tranchent avec le jeunisme ambiant inhérent à tout un courant de ce cinéma. Un auteur à suivre...